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Mon Blog Défense

vendredi 31 décembre 2010

Prochain Café Stratégique : le 12 janvier 2011 avec Colomban Lebas

L'année 2011 va commencer fort ! La quatrième édition des Cafés Stratégiques aura lieu le 12 janvier et sera consacrée aux enjeux de la prolifération nucléaire. Colomban Lebas, directeur d'étude au Centre d'Études et de Recherche de l'École Militaire (CEREM), nous fera l'honneur de sa présence.


Comme d'habitude, nous serons accueillis par le café Le Concorde, 239 bd Saint-Germain (métro Assemblée Nationale), et les réjouissances auront lieu de 19h à 20h.

Venez nombreux !

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jeudi 30 décembre 2010

Russie : le président Medvedev dresse le bilan de l'année 2010

Lors d'une interview accordée le 24 décembre aux trois chaînes fédérales de télévision russes, le président Medvedev a dressé un bilan de l'année 2010.

Dmitri Medvedev
crédits : RIA Novosti

RIA Novosti reprend les principaux thèmes évoqués :

Au niveau national, les suites de la crise, le développement économique, Russie Unie, la corruption et la justice :

Sur le front international, les relations avec les USA, la dissuasion nucléaire et le crash de l'avion présidentiel polonais :

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mercredi 29 décembre 2010

Vidéo : perspectives de croissance économique à 2030 et besoins énergétiques

En lien avec le thème du mois de l'Alliance Géostratégique, une vidéo du Dessous des Cartes, datant certes de 2006, présentant les projections de croissance économique d'ici 2030 et l'accroissement des besoins énergétiques associés.


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lundi 27 décembre 2010

Mon Blog Défense : Articles les plus lus en 2010 (2ème Partie)

Voici donc la deuxième partie du "best of" de l'année 2010, pour la période de juillet à décembre (trois articles les plus lus pour chaque mois de publication) :


Juillet 2010 :

Août 2010 :

Septembre 2010 :

Octobre 2010 :

Novembre 2010 :

Décembre 2010 :

Merci encore à tous mes lecteurs (en ce moment 250 visites uniques par jour et 300 abonnés au flux RSS), mais également à celles et ceux qui inspirent les articles, et notamment les autres membres de l'Alliance Géostratégique.

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vendredi 24 décembre 2010

Mon Blog Défense : Articles les plus lus en 2010 (1ère Partie)

Voici la liste des trois articles de chaque mois (mois de publication s'entend), de janvier à juin, les plus lus de l'année 2010 qui touche à sa fin :

Janvier 2010 :

Février 2010 :

Mars 2010 :

Avril 2010 :

Mai 2010 :

Juin 2010 :

La seconde partie (juillet à décembre) arrive très prochainement. Encore merci à tous mes lecteurs !

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mercredi 22 décembre 2010

Jeux du Colonel Blotto : une étude expérimentale

Pour ceux qui s'intéressent à la théorie des jeux, en particulier les jeux à somme nulle, et il y en a en France ne serait-ce que si l'on en juge par la place que prend l' "intelligence économique", je conseille l'étude expérimentale autour des jeux du Colonel Blotto (moins connus que le dilemme du prisonnier) réalisée par trois étudiants du MIT fin 2009 : An Experimental Study of Classic Colonel Blotto Games.

La théorie des jeux, voilà un thème sur lequel je reviendrai prochainement (il est déjà temps de prendre de bonnes résolutions pour l'année qui vient !).

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lundi 20 décembre 2010

Quelques ouvrages à glisser sous le sapin

S'il reste de la place dans la hotte du Père Noël, voici quelques ouvrages lus (mais pas forcément parus) cette année, et dont j'ai déjà parlé, que je recommande pour bien finir 2010 :


Sur Clausewitz de Raymond Aron



Histoire de la guerre de John Keegan



Le casque et la plume d'Olivier Kempf



Res Militaris de Michel Goya



Cyberguerre et guerre de l'information sous la direction de Daniel Ventre



La géopolitique et le géographe d'Yves Lacoste



La guerre des Gaules de Jules César



Mao stratège révolutionnaire de Gérard Chaliand


Voir aussi ma bibliothèque.

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samedi 18 décembre 2010

A lire : le repas du guerrier

A lire sur Lemonde.fr, un article sur les rations alimentaires des soldats des différents contingents engagés en Afghanistan : Le repas du guerrier.


Voir également le portfolio qui illustre les différents menus qui font le régal des soldats américains, français, italiens ou sud-coréens.

Bon appétit !

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mercredi 15 décembre 2010

Chine : l'Empire du Milieu tente de canaliser la pression intérieure vers la scène internationale

J'ai lu avec intérêt l'article d'Olivier Kempf intitulé Le temps court de la Chine, qui vise à tordre le coup de certaines idées reçues relatives à l'Empire du Milieu, et notamment cette vision à long-terme que l'on lui prête naturellement, Sun Zi et esprit oriental obligent.


Une manifestation anti-japonaise à Chengdu, capitale du Sichuan

Force est de constater que les agissements de la Chine sur la scène internationale s'écartent de plus en plus ouvertement de l'objectif affiché de promotion d'un "monde harmonieux" (sous-entendu, sans vague). Olivier Kempf va jusqu'à employer le terme d'hubris, sorte de maladie de la puissance ; et qui pour le coup ne peut se contenter de soft power (Un ouvrage sur le soft power chinois). Ce dernier étant avant tout un affichage à l'intention des "non alignés", destiné à se démarquer des Occidentaux néo-coloniaux donneurs de leçons. Ceci dit, la Chine n'est pas fondamentalement différente, dans sa stratégie de puissance : affirmation musclée dans sa zone régionale, sécurisation de ses approvisionnements énergétiques, recherche de débouchés industriels et de retour sur investissement.

C'est ce que montre aussi, au moins autant que l'émigration d'ingénieurs et d'ouvriers sur les chantiers sud-américains, africains ou européens (cf. l'offensive sur le port du Pirée), l'étude des cibles étrangères que privilégient les Chinois, pour le moment plus financières qu'opérationnelles (voir à ce sujet Business Made in China d'Olivier Marc).

Pour autant, cette posture porte ses fruits principalement auprès des régimes peu en odeur de sainteté en Occident : Soudan, Iran, Venezuela...

Un facteur n'est pas à négliger pour expliquer cet état de fait très "court-termiste" : la pression induite par la situation intérieure sur les prises de position sur la scène internationale. Olivier Kempf le rappelle, la surchauffe guette en interne. D'ailleurs les chiffres de l'inflation ne sont pas bons, conséquence, entre autres, du gigantesque plan de relance suite à la crise et de la spéculation immobilière. Les déséquilibres sont marqués, notamment examinés au travers du prisme géographique, malgré les efforts du pouvoir. La valeur ajoutée des chaînes de valeur sur lesquelles se positionne la Chine reste principalement à l'étranger. Le futur proche pourrait révéler des tensions de grande ampleur. Le PCC déploie donc des efforts très importants pour rediriger de possibles mécontentements vers l'extérieur, notamment auprès des petits empereurs, ces enfants uniques dont les garçons largement excédentaires devront à terme se trouver une femme.

Et les cibles désignées ne manquent pas : Japon, Etats-Unis, France, Comité Nobel... Le nationalisme, soupape de sécurité du régime, est exacerbé (mais gardé sous contrôle pour éviter tout débordement trop préjudiciable à une "société harmonieuse") au moindre semblant de crise sur le front international. La Chine est passée maître dans l'art de l'astroturfing, que ce soit sur le Web ou dans la rue. Pensez donc, un pays auquel on promet la première place mondiale depuis plus d'une décennie ne peut souffrir de voir les jaloux décadents lui mettre des bâtons dans les roues. Après tout, "la parenthèse occidentale s'est refermée" comme s'est vu rétorquer DSK par le ministre des finances chinois.

Bien sûr, tout le bon peuple de Chine n'est pas dupe, et on sent bien ce décalage entre la situation intérieure, où toute critique est interdite, et l'international, où l'on est relativement libre de se défouler. Ainsi Han Han, célèbre et influent blogueur (certainement l'un des plus lus au monde d'ailleurs), souligne, à propos de la querelle sino-japonaise autour des îlots Senkaku :

Qu’on ne me dise pas que je dois me sentir blessé par ces questions patriotiques. Dans notre pays, le peuple ne possède pas la moindre parcelle de terre, pour laquelle il paye un loyer aux dirigeants. C’est pourquoi, de la place où je me trouve, ce problème ressemble à une controverse entre mon propriétaire et son voisin, à propos d’une tuile tombée du toit dans la tempête. Mais mon propriétaire, qui a peur de son voisin, n’ose pas récupérer la tuile.

Quant à moi, qui ne suis que locataire, en quoi tout cela me concerne t-il ? Pourquoi quelqu’un comme moi, privé de terre, irait-il se battre pour récupérer la terre d’un autre. Pourquoi un locataire, à qui on n’accorde aucune dignité, irait-il se battre pour celle de son propriétaire ? (...)

Des protestations contre des étrangers par ceux qui, chez eux, ne sont pas autorisés à protester, n’ont aucun poids. Elles ne valent pas plus qu’un exercice de danse organisée.

Et l'on sait, notamment depuis la cérémonie d'ouverture des JO de Beijing en 2008, que la Chine sait organiser de somptueuses danses !

Ceci dit, attention, car même fragilisée, la Chine s'affirme de plus en plus dans son désir de faire mentir, de façon plus crédible peut-être que d'autres "prétendants", Francis Fukuyama et sa fin de l'histoire.

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lundi 13 décembre 2010

Les biocarburants, solution au problème énergétique (Le dessous des cartes) ?

En ce mois dédié par AGS aux problèmes géopolitiques posés par l'énergie (Les énergies, un enjeu géopolitique), une analyse intéressante et relativement complète sur les agrocarburants, présentés parfois à tort comme une solution miracle pour les approvisionnements en énergie face à la prochaine (?) pénurie en hydrocarbures et pour la question du développement durable.


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jeudi 9 décembre 2010

Stratégie, modèles et épistémologie

Certains membres de l'Alliance Géostratégique, à la suite de Mars Attaque, se sont penchés sur la question de la pertinence et de la validité des modèles dans la réflexion stratégique. Olivier Kempf a notamment appelé à un retour à l'épistémologie.



Voici quelques petites remarques basiques en vrac déjà échangées, pour la plupart, dans la mailing list AGS en fin de semaine dernière :

  • Puisque l'on parle énormément de "société ouverte" ces jours-ci avec l'affaire Wikileaks, je conseille de (re)lire Popper, pas seulement pour son The open society and its enemies mais également pour son travail en épistémologie, autour de la réfutabilité (le propre d'une théorie scientifique) et du passage d'un modèle dominant à un autre. Et qui à mon sens, en affirmant la nécessaire humilité de la science (aucun modèle n'est parfait ni définitif, mais voué à être remplacé par un qui est plus "efficace" et plus simple dans son explication du réel), lui rend aussi ses lettres de noblesse, en évitant les écueils scientistes mais également pseudo-scientifiques
  • Quant à se replonger dans l'épistémologie, autant faire aussi un tour chez Bachelard, pour lequel les plus grands obstacles épistémologiques (i.e nous empêchant d'accéder à la connaissance du réel) est l'appui sur nos préjugés, nos opinions, nos convictions, notre "pré-science" d'un sujet donné. Voir d'ailleurs à ce sujet le célèbre "The American Soldier" de Paul Lazarsfeld. Sont à rejeter pour Gaston les approches trop inductives ainsi que la tentation de la facilité (accès immédiat à la connaissance) : en gros un exemple (qu'il soit historique ou non, mais je ne vais pas relancer un autre débat) ne fait pas une loi sur la base de quelques analogies hâtives. Un brin "cocasse" la position du Bachelard alors que Mars Attaque parle justement d'édification de modèles "a posteriori", après la bataille en quelque sorte
  • Même dans le cadre d'une théorie mathématique, i.e. basée sur tous les axiomes que l'on veut et de la pure logique, il existe toujours des propositions indécidables (théorème d'incomplétude de Gödel), c'est-à-dire des trous que ne peut combler aucune démonstration dans un sens ou dans l'autre. Donc dans le cas d'un matériau humain, au coeur de la réflexion stratégique, c'est même pas la peine de penser disposer d'un modèle permettant de prendre les bonnes décisions dans tous les cas. Sans parler de l'excès de déterminisme parfois injecté par des théoriciens trop "enthousiastes" dans leur volonté de modélisation, pressés de démontrer des liens de cause à effet là où n'existe qu'une vague corrélation
  • Quant à la mise à l'épreuve d'un modèle stratégique (je n'ose parler d'expérimentation dans le cadre qui nous intéresse), c'est une sacrée paire de manches : les conditions initiales, les "testeurs", les observateurs, les notateurs ; tout peut dévier de ce dont le modèle a besoin pour "tourner" ! Difficile de faire varier isolément chaque variable pour voir les effets que cela pourrait provoquer...
  • Aux réflexions déjà menées par Mars Attaque, EGEA ou Pour Convaincre, j'ajouterais également qu'un modèle est rarement objectif et qu'il est souvent éclairant sur les motivations (politiques ou personnelles) de ses auteurs. D'ailleurs pour rebondir sur les propos de Mars Attaque, Mao Zedong est un contre-exemple à l'affirmation selon laquelle les stratégies sont systématiquement formalisées a posteriori. Ainsi il faut lire son Principes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine, écrit (de mémoire) en 1936. Il faut dire que le futur Grand Timonier prend bien la peine dans son opus de préciser la spécificité du contexte dans lequel elle s'inscrit : la "guerre révolutionnaire" n'est pas la "guerre" en général, et la Chine n'est pas un autre pays; il est illusoire de prendre ces principes pour des vérités universelles et surtout reproductibles.

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mercredi 8 décembre 2010

Ouvrage : Les principes de la résilience en France

Faute d'avoir lu La résilience dans l'antiterrorisme de Joseph Henrotin, j'ai compulsé Les principes de la résilience en France de Pierre-Yves Cormier, Alain Ferran, Christophe Rastouil et Ian Turner paru en janvier 2010 dans la Collection des Chercheurs Militaires.



En environ 80 pages, prenant acte du flou existant autour du terme de "résilience" appliqué à un ensemble humain, les auteurs présentent un cadre de gestion des risques et des crises susceptibles d'avoir un impact sur la société et la Nation :
Même si la notion de résilience communautaire peut être contestée et peut paraître plus virtuelle que véritablement opérationnelle, le concept est utile. Et même s'il peut être considéré comme flou dans son contenu, il n'en demeure pas moins qu'il favorise une démarche analytique dans tous les champs d'application relatifs à l'anticipation et la gestion des risques et des crises, que ce soit au niveau des infrastructures, des organisations ou des populations, autant collectivement qu'individuellement.

De fait, en décrivant un cycle (censé être) vertueux "Éduquer - Créer/entretenir les solidarités - Anticiper la crise - Organiser/coordonner - Renforcer les structures - Entraîner/s'entraîner - Communiquer", les auteurs proposent un cadre devant permettre non pas d'empêcher la survenance d'une catastrophe naturelle ou d'un attentat, mais d'en atténuer les conséquences. Dans le cadre de l'antiterrorisme, il s'agit ni plus ni moins, à l'exemple du Royaume-Uni, de promouvoir une politique de "dissuasion" sur le mode "votre acte n'a aucun sens car il sera inutile".

Si les quelques (très succinctes) études de cas sont intéressantes pour le retour d'expérience qu'elles offrent, et si le framework présenté, même s'il n'est pas vraiment original, se veut systématique et exhaustif, il n'en reste pas moins que je suis resté sur ma faim relativement à deux questions d'importance, au vu du titre de l'ouvrage (et du débat sur EGEA - voir les commentaires) :
  • l'apport spécifique de la notion de "résilience" par rapport à la gestion "classique" des risques et des crises
  • la question de la résilience de la France (mais "ce n'était pas l'objet de l'étude" comme indiqué en conclusion)

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mardi 7 décembre 2010

Reminder : Café Stratégique avec Hervé Coutau-Bégarie le 8 décembre à 19h !

Juste un petit message pour vous rappeler que le prochain Café Stratégique, consacré aux espaces maritimes, c'est demain à 19h au Café le Concorde, en présence d'Hervé Coutau-Bégarie. Venez nombreux !

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lundi 6 décembre 2010

Défense et énergie : pour une coopération à l'échelle européenne

Dans un contexte de forte croissance de la demande énergétique mondiale, les capacités de production européennes ne sont pas assez flexibles pour y répondre, et la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles reste importante : la part du nucléaire ou des énergies renouvelables est très faible (selon Eurostat, elles représentent à peine 20% du bouquet énergétique de l'Union Européenne en ce début de XXIème siècle) par rapport au pétrole, gaz naturel et charbon. Ceci entraîne une forte dépendance vis-à-vis des pays producteurs, notamment Moyen-Orient et Russie, car l'UE et la France ont une production propre faible.


La question de la sécurité énergétique européenne et française dépasse bien sûr les seules questions de défense, car elle implique diversification des sources, des fournisseurs, diminution des impacts sur l'environnement (en cette période où le "vert" est à la mode, au moins dans les discours)...autant de sujets sociétaux, politiques et commerciaux, pour lesquels il serait important et urgent qu'une réelle coordination européenne émerge, et qu'une réelle concertation internationale, intégrant les puissances dites émergentes, comme la Chine, l'Inde et le Brésil, soit mise en place.

Cependant, les moyens de défense ont un rôle important à jouer, notamment sur la problématique de sécurisation des approvisionnements, dont la chaîne (zones d'extraction, raffineries / usines de transformation, entrepôts de stockage, routes de transport, zones de consommation) fait le tour du monde. La situation en Afrique subsaharienne (Sahel, Nigéria...), au large de la Somalie ou dans cercle arctique sont là pour rappeler que les points de tensions sont de plus en plus nombreux.

Des missions de renseignement, de protection et d'intervention (notamment contre des actes de piraterie, ou pour remédier à une instabilité géopolitique dans certaines zones) sont à mettre en regard des capacités de nos armées, que ce soit sur terre, mer, ou dans les airs, même si la France a historiquement associé plus tardivement énergie et armée que les États-Unis ou le Royaume-Uni. Le périmètre à couvrir étant très vaste, et pour des raisons de taille critique, il est primordial qu'une mission de défense axée sur l'énergie au niveau européen soit clairement définie et mise en oeuvre.

Il faut pour cela mettre à profit :
  • les accords bilatéraux (intra et extra européens) existants pour faciliter les interventions et pacifier si possible les zones les plus instables (avec mandat onusien), qui sont souvent riches en énergie
  • les réseaux diplomatiques (des pays européens) existants autour du globe, essentiels pour la connaissance et la compréhension des situations locales, le recueil d'information, les négociations en vue de déploiements
  • les capacités des différentes armes : marine pour la surveillance et la sécurisation des routes maritimes, air et terre plutôt pour des interventions ponctuelles et la protection d'installations fixes
Ceci n'a évidemment de sens que s'il y a une étroite collaboration avec le pouvoir politique (nécessairement donneur d'ordre) mais aussi les acteurs économiques, et le gain n'en sera optimal que quand une réelle stratégie énergétique européenne aura vu le jour.

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samedi 4 décembre 2010

Thème AGS de décembre : les énergies, un enjeu géopolitique

Pour clore l'année, l'Alliance Géostratégique propose à ses lecteurs un thème assez vaste consacré aux énergies et aux enjeux géopolitiques qu'elles constituent.


Sécurité des approvisionnements dans un contexte marqué par l'explosion de la demande (notamment venant de la Chine ou de l'Inde), raréfaction des ressources non renouvelables, changement climatique, écologie et développement durable, développement économique, les problématiques sont très diverses, et de plus en plus aigues... Bref, comme pour la cyberguerre, on peut se demander si la première guerre de l'énergie de grande ampleur aura bientôt lieu ; même si évidemment sa présence s'est déjà fait sentir dans certains conflits, la guerre d'Irak n'étant pas le dernier des exemples.

Le sujet est d'autant plus sensible pour la France et l'UE, grosses consommatrices, mais pauvres en ressources naturelles, entre les promesses de l'Arctique, les réserves géantes russes et les multiples projets de pipeline. L'UE, dont la voix sur la scène mondiale a de plus en plus de mal (individuellement et collectivement) à se faire entendre, notamment face à celles des Etats-Unis ou de la Chine, qui semblent mener la danse au niveau mondial.

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vendredi 3 décembre 2010

Dissolution de l'UEO : le personnel rejette le plan social (communiqué de presse)

Paris, le 2 décembre 2010 - Le personnel de l’UEO a demandé ce mercredi le retrait du plan social lié à la liquidation de cette Organisation et de son Assemblée européenne de sécurité et de défense (AESD), qui doit intervenir en juin prochain.

Intervenant à la tribune de l’Assemblée au nom de l’ensemble du personnel de l’UEO (65 personnes), Mme Indira BRISSET, co-Présidente de l’Association du personnel de l’Assemblée, a estimé que « de nombreux agents sont moralement excédés, amers et humiliés par la façon cavalière dont l’ensemble du processus de licenciement a été mené jusqu’à présent ». Alors que les lettres de licenciement viennent d’arriver, « nous avons l’impression que pour des raisons politiques, on fait de nous des boucs émissaires et nous ne pouvons pas l’accepter. Nous demandons instamment au Conseil de l’UEO de retirer ce plan et de réparer les préjudices qu’il a causés », a ajouté Mme BRISSET.

Contrairement aux engagements pris par la présidence du Conseil de l’UEO, le nouveau plan ne reprend pas les garanties contenues dans le Plan social 2000, qui a été jusqu’à présent appliqué pour les licenciements de quelque 80 personnes qui travaillaient pour l’UEO, mais il « propose exactement l’inverse », a indiqué Mme BRISSET. Ce plan est marqué par l’absence de concertation avec le personnel. Il est « discriminatoire, arbitraire et inégalitaire ». « Discriminatoire » en ce qu’il « pénalise certaines catégories de personnel » sur les possibilités de départ à la retraite ou en fonction de l’ancienneté. « Arbitraire » en « imposant deux plafonds financiers limitant les indemnités compensatoires ». Enfin, « il crée une inégalité entre ceux qui partiraient avec un chèque pour solde de tout compte et ceux qui doivent accepter une mensualisation humiliante qui constitue une régression sociale », a poursuivi Mme BRISSET.

« L’ensemble du processus de fermeture a tourné au fiasco. Il s’est fait en dehors de toute planification digne de ce nom, et les problèmes pratiques n’ont fait l’objet d’aucune évaluation réaliste », a affirmé Mme BRISSET : « les lettres de licenciement ne contiennent aucune information concernant la future entité juridique qui sera chargée de gérer le versement des rémunérations et pensions et de s’occuper des dispositions en matière de couverture médicale et d’accès à un tribunal administratif. Y a-t-il une législation nationale qui le tolérerait ? », a-t-elle lancé.

Aucune proposition de reclassement n’a été proposée par le Conseil de l’UEO aux personnels en voie de licenciement.

Intervenant ensuite, M. Armand DE DECKER (Belgique, Groupe libéral) a révélé qu’il venait d’être chargé « de négocier afin d’aplanir les tensions entre l’Assemblée et le Conseil de l’UEO » en ce qui concerne les inquiétudes du personnel dont il a dit « partager l’émotion ». Il a cité « trois objectifs » sur lesquels « le Conseil a donné une réponse positive ». Il s’agit de la « création d’un organe dédié au paiement des pensions, de la couverture médicale, etc. », de l’obtention pour tout le personnel « d’un minimum de six mois » de préavis de licenciement et de « l’octroi d’un budget à l’Assemblée pour les six prochains mois ».

S. E. M. l’Ambassadeur Walter STEVENS, Représentant permanent de la Belgique, a déclaré que les Dix Hautes parties contractantes de l’UEO honoreraient leurs obligations financières après la dissolution de l’UEO et « prendraient toutes les mesures nécessaires pour assurer la continuité des paiements ». S. E. M. Luca GIANSANTI, Représentant permanent de l’Italie, a confirmé ces propos, ajoutant que la Commission de recours allait être mise en place cette semaine.

Mme Doris BARNETT (Allemagne, Groupe socialiste), Présidente de la Commission des questeurs, a déclaré qu’« aucun engagement écrit » n’avait été reçu de nature à rassurer le personnel.

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mercredi 1 décembre 2010

Une vidéo sur Alfred Mahan

En prévision du Café Stratégique du 8 décembre avec Hervé Coutau-Bégarie sur la géostratégie des espaces maritimes, une petite vidéo sur Alfred Mahan, stratège naval incontournable.


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