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vendredi 16 juillet 2010

Le retour du dirigeable, version drone

Il a récemment été annoncé que l'armée américaine avait commandé à Northrop Grumman trois dirigeables devant être déployés en Afghanistant à partir de mai 2011, pour un montant d'environ 500 M$. Quoi de bien extraordinaire, si ce n'est le retour d'un type d'aéronef que l'on a plus trop l'habitude de voir voler depuis plusieurs décennies (même si l'on se rappelle que dans les années 1980 l'US Navy pensait en acheter pour anticiper les attaques de missiles de croisière, ou que le programme Walrus de la DARPA s'est arrêté en 2006) ?


Un LEMV en images de synthèse
crédits : flightglobal.com

Tout simplement le fait que lesdits dirigeables seront en fait des drones aériens, pilotés depuis le sol, à l'endurance imbattable (de l'ordre de 3 semaines) pouvant embarquer, avec leur 100 mètres de long, quantité de senseurs (un peu plus d'une tonne) très utiles pour les missions d'ISR (Renseignement, Surveillance, Reconnaissance). D'où leur nom : LEMV, pour Long Endurance Multi-Intelligence Vehicle.

Un des principaux atouts de tels appareils en serait, outre la rapidité du programme, le coût d'exploitation : environ 50$ par heure si l'on en croit Northrop Grumann ; à comparer aux 5000$ du Predator ou au 25000$ du Global Hawk pour la même durée.

Le cahier des charges prévoit en outre des mécanismes permettant une destruction rapide des équipements ISR dans le cas d'une capture de l'appareil par l'ennemi. Même si en l'espèce, celui-ci dispose de peu de moyens de contrôle de l'espace aérien (qui plus est à 20000 pieds), il a prouvé sa capacité à pirater les drones américains...

Une initiative à rapprocher de la mise en oeuvre de la constellation TacSat, elle aussi destinée à améliorer les capacités de reconnaissance dont je parlais il y a un peu plus d'un an ici-même : Les drones s'envoient en l'air.

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour !

Merci de rappeler à notre mémoire ce que ce type de vecteur peut apporter dans nombres de missions.
Qu'il soit ballon piloté et non piloté ( à 200 m dans la troposphère, et dans les hautes couches de la stratosphère), dirigeable piloté et non piloté, la possession et mise en oeuvre de ces vecteurs doit ( devrait ) être effective rapidement.
En france, nation originelle de l'aerostation, certains de ces vecteurs devrait être conçus, produit et commercialisé ( vous savez qu'il existent des projets laissés lettre morte).
Que ce soit pour le transport stratégique, les missions ISR, l'acquisition en multipropiété de certains de ces types de vecteurs ( Nos armées, ministère de l'intérieur) satisferait les besoins de surveillance des flux ( surveillance trafic autoroutier, base, port,sites sensibles, zones sensibles au départ de feux), de gestion des flux (transports internes).
le coût global de 4 ballons ( conteneurisés) monté sur un ampiroll, donc mobile et aérotransportable , avec tout leurs équipements, est sans commune mesure avec celui d'un EC145 DE LA GENDARMERIE, pour ne prendre que cet exemple.
Autre exemple: L'Israel montre la voie, pour ce qui est de recueillir du renseignement " bon compte", De jour , comme de nuit, dans tous les domaines du visible, avec une permanence significative.
Quant au dirigeable---> Dronigeable, leurs mise en oeuvre est plus qu'envisageable.