Le Point consacre cette semaine un dossier à Jules César, n'hésitant pas à parler d' "homme qui a fait la France" et qui a "sauvé la civilisation gauloise".
Si vous voulez donner dans l'autobiographie dithyrambique (mais néanmoins, selon les spécialistes, largement véridique), version "journal de guerre" écrit à la troisième personne, je vous conseille vivement la lecture de La Guerre des Gaules écrit par Jules lui-même, du moins en grande partie. On y découvre un général en chef magnanime, leader charismatique de troupes fidèles, grand stratège et tacticien, très patient avec ces Gaulois versatiles, fourbes, pleurnichards, peu fiables et lâches (quoique vaillants au combat), qui lui en font voir de toutes les couleurs.
On ne peut qu' "applaudir" le très grand niveau de détail avec lequel le grand Jules décrit chaque évènement, comme les marches, les conseils ou les batailles, même ceux auxquels il n'a pas participé. Pareillement, il est très doué pour estimer le nombre de combattants ennemis, y compris quand il n'est pas lui-même sur le terrain.
Une des principales difficultés d'une telle lecture réside dans l'accumulation de noms de tribus, de personnages et de lieux gaulois, romains ou germains, nécessitant de fréquents allers-retours entre le texte et l'index historique et géographique, ce qui a tendance à hacher la progression dans l'ouvrage.
Il faut rappeler qu'il a été écrit suite à la défaite de Vercingétorix, et alors qu'à Rome les adversaires politiques de Jules César, avant sa candidature à un second consulat, répandent sur lui rumeurs et calomnies. Il s'agit donc aussi d'un opus de politique politicienne, destiné aux électeurs et au peuple romains. A notre époque, une telle démarche ne devrait pas surprendre. Et faut-il rappeler que Napoléon lui-même jouait au reporter de guerre dans Les Cahiers de la Grande Armée.
En tout cas, vous ne relirez plus les aventures d'Astérix de la même manière après !
On ne peut qu' "applaudir" le très grand niveau de détail avec lequel le grand Jules décrit chaque évènement, comme les marches, les conseils ou les batailles, même ceux auxquels il n'a pas participé. Pareillement, il est très doué pour estimer le nombre de combattants ennemis, y compris quand il n'est pas lui-même sur le terrain.
Une des principales difficultés d'une telle lecture réside dans l'accumulation de noms de tribus, de personnages et de lieux gaulois, romains ou germains, nécessitant de fréquents allers-retours entre le texte et l'index historique et géographique, ce qui a tendance à hacher la progression dans l'ouvrage.
Il faut rappeler qu'il a été écrit suite à la défaite de Vercingétorix, et alors qu'à Rome les adversaires politiques de Jules César, avant sa candidature à un second consulat, répandent sur lui rumeurs et calomnies. Il s'agit donc aussi d'un opus de politique politicienne, destiné aux électeurs et au peuple romains. A notre époque, une telle démarche ne devrait pas surprendre. Et faut-il rappeler que Napoléon lui-même jouait au reporter de guerre dans Les Cahiers de la Grande Armée.
En tout cas, vous ne relirez plus les aventures d'Astérix de la même manière après !
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