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Mon Blog Défense

jeudi 29 décembre 2011

Mon Blog Défense : Best of de l'année 2011

Voici une liste des articles les plus lus de chaque mois de l'année 2011. De quoi la terminer en beauté. Rendez-vous en 2012 !

Janvier 2011

Février 2011
Mars 2011
Avril 2011
Mai 2011
Juin 2011
Juillet 2011
Août 2011
Septembre 2011
Octobre 2011
Novembre 2011
Décembre 2011

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dimanche 25 décembre 2011

Défense et des bulles – décembre 2011 : Nankin, de Nicolas Meylaender et Zong Kai

Ce mois-ci, je signale la BD Nankin, de Nicolas Meylaender et Zing Kai, aux éditions Fei. Pas spécialement adapté au jour de Noël, cet ouvrage revient sur le massacre de Nankin commis en 1937 et 1938 par les troupes japonaises dans l’ancienne capitale de la Chine nationaliste.


En quatre couleurs (noir, blanc, gris et rouge), nous suivons un avocat chinois qui, 75 ans après les évènements, tente de retrouver la trace de la petite Xia Shuqin, une survivante de Nankin – âgée de quelques années au moment des faits – et va rencontrer plusieurs témoins (soldat, « femme de réconfort », simple citoyen) qui eux aussi ont subi l’horreur suite à la défaite de l’armée de Jiang Jieshi (qui déménage alors sa capitale à Wuhan).

Selon ceux, chinois ou occidentaux, qui ont assisté au massacre, les soldats japonais se sont livrés, pendant plusieurs semaines après la reddition en décembre 1937 et la chute de la ville, à des viols, des meurtres, des incendies volontaires et autres pillages.

La BD met en avant John Rabe, un expatrié allemand, membre du parti nazi, qui avec d’autres étrangers a mis en place le Comité international, ainsi qu’une « zone de sécurité » destinée aux civils, qui a certainement sauvé de la mort plusieurs milliers de personnes (voir notamment le film John Rabe, le juste de Nankin pour plus d’informations sur sa biographie).

Même si aucun décompte précis des victimes n’existe en raison notamment de la destruction de la plupart des rapports japonais, le tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient (TMIEO) a estimé ce nombre à 200 000, alors que les Chinois retiennent officiellement celui de 300 000.

Nankin est là pour appeler qu’en Asie de l’Est (Chine, Corée…) le ressentiment est encore fort suite aux agissements du Japon impérial il y a plus de 70 ans. Le pays du soleil levant, contrairement à l’Allemagne, en raison notamment de la puissance des courants nationalistes dans la vie politique intérieure, n’a jamais vraiment fait amende honorable sur la partie la plus sombre de son passé et continue de s’adonner de façon importante au révisionnisme historique. Les partis d’extrême-droite japonaise s’appuient ainsi sur les « trois sans » : sans repentance, sans culpabilité et sans indemnité. A l’heure où l’Empire du Milieu s’affirme de façon de plus en plus agressive sur les scènes asiatique et internationale, où le pouvoir change de mains en Corée du Nord, cela revêt une résonance particulière.

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Défense et des bulles – décembre 2011 : Nankin, de Nicolas Meylaender et Zong Kai

Ce mois-ci, je signale la BD Nankin, de Nicolas Meylaender et Zing Kai, aux éditions Fei. Pas spécialement adapté au jour de Noël, cet ouvrage revient sur le massacre de Nankin commis en 1937 et 1938 par les troupes japonaises dans l’ancienne capitale de la Chine nationaliste.


En quatre couleurs (noir, blanc, gris et rouge), nous suivons un avocat chinois qui, 75 ans après les évènements, tente de retrouver la trace de la petite Xia Shuqin, une survivante de Nankin – âgée de quelques années au moment des faits – et va rencontrer plusieurs témoins (soldat, « femme de réconfort », simple citoyen) qui eux aussi ont subi l’horreur suite à la défaite de l’armée de Jiang Jieshi (qui déménage alors sa capitale à Wuhan).

Selon ceux, chinois ou occidentaux, qui ont assisté au massacre, les soldats japonais se sont livrés, pendant plusieurs semaines après la reddition en décembre 1937 et la chute de la ville, à des viols, des meurtres, des incendies volontaires et autres pillages.

La BD met en avant John Rabe, un expatrié allemand, membre du parti nazi, qui avec d’autres étrangers a mis en place le Comité international, ainsi qu’une « zone de sécurité » destinée aux civils, qui a certainement sauvé de la mort plusieurs milliers de personnes (voir notamment le film John Rabe, le juste de Nankin pour plus d’informations sur sa biographie).

Même si aucun décompte précis des victimes n’existe en raison notamment de la destruction de la plupart des rapports japonais, le tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient (TMIEO) a estimé ce nombre à 200 000, alors que les Chinois retiennent officiellement celui de 300 000.

Nankin est là pour appeler qu’en Asie de l’Est (Chine, Corée…) le ressentiment est encore fort suite aux agissements du Japon impérial il y a plus de 70 ans. Le pays du soleil levant, contrairement à l’Allemagne, en raison notamment de la puissance des courants nationalistes dans la vie politique intérieure, n’a jamais vraiment fait amende honorable sur la partie la plus sombre de son passé et continue de s’adonner de façon importante au révisionnisme historique. Les partis d’extrême-droite japonaise s’appuient ainsi sur les « trois sans » : sans repentance, sans culpabilité et sans indemnité. A l’heure où l’Empire du Milieu s’affirme de façon de plus en plus agressive sur les scènes asiatique et internationale, où le pouvoir change de mains en Corée du Nord, cela revêt une résonance particulière.

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dimanche 18 décembre 2011

Guerres & Histoire n°4 : sommaire, couverture, communiqué de presse

Le numéro 4 de Guerres & Histoire est dans les kiosques depuis vendredi. Surprise, le magazine augmente sa fréquence de publication et sera donc disponible tous les deux mois.




Voici les éléments de sommaire décrits par Jean Lopez :
Au sommaire du numéro 4 de Guerres&Histoire, une exclusivité dénichée…en Sibérie. Où notre spécialiste Lasha a retrouvé les deux officiers des garde-frontières qui ont dirigé les combats sur l'île Damanski en 1969. Les deux vieux bonshommes, étonnés, ont raconté ce qu'ils n'avaient jamais dit. Damanski, c'est le pire incident entre les deux puissances communistes –URSS et Chine. Il nous a placés au bord du conflit nucléaire et ses conséquences stratégiques ont été immenses. Mao a en effet saisi, en même temps que Nixon, qu'il fallait s'entendre avec le démon d'en face. C'est la base de la curieuse relation de coopération et d'affrontement entre la Chine et les États-Unis sur laquelle repose notre monde actuel.

En photos, un conflit atroce, qui a aussi de graves prolongements jusqu'à aujourd'hui, la guerre Iran-Irak (1980-88). Une boucherie digne de 14-18, gaz de combat compris !
Les amateurs d'antique apprécieront un Carrhes illustré par Giuseppe Rava. Eric Tréguier, notre proconsul en ces matières, explique comment les magnifiques légions de Crassus ont trouvé leur tombeau faute d'avoir su résoudre le problème tactique posé par les cavaliers parthes.

Suit une interview du général Bach, le plus grand fouilleur d'archives mili que je connaisse, qui jette un jour nouveau sur ce qu'était réellement le front en 14-18 : un lieu d'échanges constants, pacifiques et réguliers avec l'ennemi !!

Des ordres guerriers aztèques et du dossier, on vous a déjà parlé. Mais j'insiste sur les 24 pages consacrées à Pearl Harbor : c'est à un réexamen total de l'attaque japonaise que nous vous convions, loin des ressassements habituels dont, hélas, l'actualité éditoriale donne encore deux exemples consternants (vous verrez ça à la rubrique livres).

Et une enquête, une ! Menée par nos correspondants à Londres, Alan Franck et David Molony, elle explore les relations troubles entre la France et le Royaume-Uni au moment de la guerre des Malouines. La question posée est : les Français ont-ils joué double jeu ? D'un côté, soutien de Mitterrand aux Brits, de l'autre côté Dassault fignolant les Exocets de l'Aérospatiale sur les Super-Etendard argentins…S'agissant d'une enquête de fond assez longue, je l'ai scindée en deux volets, sur les N°4 et 5 du mag.

Côté doctrine, nous nous sommes intéressés à Guibert, le stratège du siècle des Lumières. Nous avons demandé à Thierry Widmann, le meilleur connaisseur français de cette époque, si ce penseur a vraiment été l'inspirateur de Napoléon et, notamment, l'inventeur du système divisionnaire.

Enfin, dans la rubrique "Aux armes !", nous vous proposons une analyse du chevalier médiéval comme SYSTEME d'ARMES. Eh oui : le chevalier+sa monture+sa selle+son arme+l'étrier forment un système où l'énergie cinétique est reine.

Vous trouverez enfin une réaction de l'Armée de l'Air à l'interview décapante –et un tantinet provocante- de Martin van Creveld sur la fin de l'Airpower (G&H N°2). Le colonel de Lespinois a eu l'amabilité de passer à la rédaction pour soutenir –assez bien, ma foi- que la puissance aérienne avait atteint sa maturité, pas son déclin. Car Guerres&Histoire ambitionne aussi de devenir un lieu de débats. Pour le plaisir et l'information de ses lecteurs.

Merci de nous lire,

Jean LOPEZ


Le communiqué de presse est en ligne ici.

Bonne lecture !

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jeudi 15 décembre 2011

Citation de la semaine : les transferts de technologie

C'est un fait, les grands pays émergents, souhaitant monter en puissance et renforcer leur propre base industrielle, exigent des transferts de technologies dans le cadre des contrats d'armements qu'ils octroient aux grands acteurs traditionnels, souvent occidentaux.

J'ai assez insisté ici sur le revers de la médaille de ses transferts, qui évidemment contribuent à créer de futurs concurrents à l'export (voire à domicile), dans un marché qui se tend, contraintes budgétaires obligent. D'autant que tout le monde ne joue pas le jeu défini contractuellement (restrictions liées à l'exploitation commerciale des technologies transférées notamment), la Chine en tête.

Ceci dit, pour ce haut dirigeant de l'un de nos fleurons de l'industrie de défense (dont je respecte l'anonymat), l'équation est très simple :
De toute façon, le choix est vite fait : soit on meurt tout de suite, soit on prend le risque de mourir dans 20, 30 ou 50 ans. En espérant que dans l'intervalle on ait trouvé d'autres domaines de différenciation dans lesquels prolonger notre avance actuelle
De fait, les budgets actuels de défense des pays de l'UE, face à l'augmentation de ceux des pays émergents, font que les desiderata de ces derniers pèsent lourd dans la balance. Ceci dit, si on arrêtait de se concurrencer bêtement, si on s'appuyait sur une réelle politique industrielle, il y aurait moyen de constituer un "marché intérieur" plus conséquent et une force de frappe démultiplier pour aborder les marchés à l'export.

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lundi 12 décembre 2011

Le Royaume-Uni prépare un cadeau aux fans de Napoléon pour les 200 ans de Waterloo

Comme l'indique la BBC, l'aéroport de Saint-Hélène ouvrira en 2015 :
A remote British Island where the French Emperor Napoleon was exiled is to get an airport, the International Development Secretary has announced.

Until now, St Helena in the southern Atlantic ocean has only been accessible by sea.

It is hoped building the airport will raise the number of visitors each year from around 900 to 30,000.

It is planned that the airport will be finished in 2015 - the 200th anniversary of the arrival of Napoleon following his defeat at the Battle of Waterloo.

De quoi réchauffer les relations entre la France et le Royaume-Uni ?

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samedi 10 décembre 2011

Chronique industrie – décembre 2011 : consolidations en vue aux Etats-Unis dans les services ?

Alors que le Pentagone pourrait avoir à réduire son budget de près de 450 milliards de dollars dans les dix prochaines années, les industriels de défense américains s’inquiètent pour leurs débouchés. Et certains anticipent une phase de consolidation après une décennie d’explosion du nombre des fournisseurs américains dans le domaine des services.


L’heure est grave. Les defense contractors n’apprécient pas les nouvelles orientations de l’administration américaine en ce qui concerne les achats d’armements, et ils le font savoir.

Dans une lettre commune à Leon Panetta, patron du DoD, une centaine d’entreprises, sous la coordination de l’Aerospace Industries Association, le pressent de renoncer aux changements qu’il promeut dans les pratiques de contractualisation : transfert de risques sur elles dans le cadre de développement d’armes, pression sur les marges, suspension de certains programmes si le fournisseur de se soumet pas à la nouvelle politique. En cette période de budget très contraint, même pour les Etats-Unis, certains analystes affirment que les pouvoirs publics de l’Oncle Sam se sont lancés dans la « guerre du profit ».

Les industriels insistent sur le fait que le modèle actuel de répartition du risque financier est pour beaucoup dans le leadership technologique des Etats-Unis, et se montrent pessimistes (pour eux) sur les impacts des changements proposés :

The department's proposed changes to this model will have significant competitive, financial, and employment implications (especially for small- and medium-sized suppliers) that we do not believe have been fully considered by the government or by the Congress

En face, Shay Assad, responsable de la politique achat et pricing du DoD, nie toute mauvaise intention ou changement radical, en précisant qu’il ne s’agit que de favoriser la concurrence et de motiver les industriels à diminuer leur structure de coûts, mais en maintenant un niveau de profit acceptable pour eux. Il se veut rassurant face aux investisseurs :

We don't want situations where we're asking companies to take an unreasonable risk. The idea that there is a new policy going on here, it's just not true.

Il reconnaît cependant que la Defense Contract Management Agency connait une petite révolution, notamment au travers de l’embauche de 350 experts des achats. Ceci a permis la mise en œuvre d’une base de données assez complète destinée aux responsables de programmes, et leur donnant une vision précise de a structure des coûts de l’ensemble des fournisseurs du Pentagone. Et donc de ce que devrait être le « coût réel » d’un programme. Ce qui finalement n’est qu’une remise à niveau par rapport aux standards en vigueur dans la plupart des directions achats du secteur privé… et la base de toute négociation sérieuse.

Ceci ne suffit pas à rassurer une industrie, habituée à un client public fort dispendieux, qui s’inquiète pour son avenir à moyen terme. Si les débouchés immédiats sont sécurisés (les budgets étant largement calés à aujourd’hui), ce n’est pas le cas au-delà de quelques années :

With the current budget set and next year’s “largely established,” contractors are “about 21 / 2 years away from any real impact,” said Mark DeYoung, president and chief executive of ATK, which specializes in producing ammunition and rockets. “Beyond that, there’s a lot of uncertainty. . . so I won’t try to predict what happens 21 / 2 years from now.”

D’autant que le Pentagone (sacrilège !) veut injecter plus de concurrence parmi ses fournisseurs, qui selon Mark Skinner, adjoint militaire du patron des achats de l’US Navy, est le principal levier d’optimisation des coûts :

We have a big hammer, which is competition, and then we have a teeny-weeny screwdriver, which is award fees

Face à cet état de fait, certains (mais c’est le cas dans tous les secteurs, donc pas vraiment un scoop !) ont commencé à réduire leurs frais de structure et leurs fonctions support. Mais la recherche de nouveaux marchés se fait également pressante. Le mois dernier j’évoquais dans ces colonnes l’attrait (plus vraiment nouveau) pour le cyberespace (Le cyberespace, nouvel Eldorado des industriels de défense ?), domaine très prometteur, même s’il n’est pas a priori à lui seul à même de compenser des réductions de coûts annoncées.

Les analystes de Booz Allen Hamilton estiment qu’une part importante de la base industrielle de défense pourrait disparaître, car une part importante des dépenses se déplacent des investissements en R&D vers des services et du soutien pour des systèmes et plateformes existants.

Military investment spending on new acquisitions and R&D is expected to decline from a high of US$253 billion in 2008 to a projected $125 billion in 2016. With backlogs continuing to erode, underinvestment in R&D threatens to create a hollow industrial base lacking the essential capabilities to develop innovative technologies and build new weapons systems

Ce qui déplace les cibles potentielles vers les petits fournisseurs de services. Le rapport «Structure and Dynamics of the U.S. Federal Services Industrial Base 2000-2010 » du Center for Strategic and International Studies publié en novembre 2011 montre clairement que les services ont prospéré depuis le début des années 2000, aidés en cela par les budgets dédiés aux opérations en Afghanistan et en Irak. Ainsi les fournisseurs de services du Pentagone sont passés de 60 000 à 157 000 (dont 115 000 PME) entre 2000 et 2010. Sachant que le Top 5 (Lockheed Martin, Northrop Grumman, Boeing, Raytheon, General Dynamics) pesait environ 20% des quelques 200 milliards du gâteau global en 2010. Il est intéressant de noter que les 3 premiers, tels que nous les connaissons aujourd’hui, sont issus de rapprochements post Guerre Froide, d’ailleurs sur la chaude recommandation du DoD, qui à l’époque (mais ils étaient alors surtout des constructeurs et équipementiers) leur prédisait une alternative simple, la consolidation ou la mort :

  • Northrop a fusionné avec Grumman
  • MCDonnell Douglas a intégré Boeing
  • GE Aerospace est devenu une partie de Martin Marietta, plus tard intégré à Lockheed Martin

Le paysage dans le domaine des services est aujourd’hui très éclaté, avec un très grand nombre de tous petits contrats, conclus et réalisés localement. Et la tentation est forte aujourd’hui, pour les contractors de rang 1, de récupérer en interne tout ce pan du marché qui leur échappe. Hors du fait de leurs frais de structure, ils ont du mal à être compétitifs sur les tous petits engagements : 75% des fournisseurs sur les contrats à moins de 25k$ sont des PME. D’où la tentation des géants de procéder à une concentration capitalistique, moyen pour eux d’éviter la concurrence…

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jeudi 1 décembre 2011

Café Stratégique - Colonel Michel Goya : "La parole est à la Défense" le 8 décembre

Le Colonel Michel Goya, notamment tenancier du blog "La voie de l'épée" et auteur de plusieurs ouvrages dont Res Militaris, est l'invité du prochain Café Stratégique qui aura lieu le jeudi 8 décembre, à partir de 19h, au café Le Concorde (239 bd Saint-Germain, Paris). Les lecteurs avertis se rappellent notamment de l' "affaire" du retrait de l'article "Michel Goya, le colonel qui parle trop ?" du site lemonde.fr en juin dernier.


Le thème en sera "La parole est la Défense. La vie complexe des idées stratégiques non institutionnelles". En plus simple, la pensée stratégique peut-elle exister, se déployer et vivre, en dehors du cadre des organismes officiels militaro-civils, qu'il s'agisse de l'IRSEM, de l'IHEDN ou autres ? C'est-à-dire, mais pas seulement, sans nécessairement se faire l'écho du discours officiel, notamment cadré par le LBDSN, contraint par la strate politico-politicienne et les OPEX en cours ? Les individus appartenant par ailleurs à la sphère publique de la défense, peuvent-ils s'exprimer librement en tant que "citoyens avertis", ou ont-ils un devoir de réserve ? Plus largement, est-on légitime et pris au sérieux quand on ne fait pas partie de l'intelligentsia officielle ? Et quel accueil est fait à ces idées par les institutions (sont-elles ouvertes à la critique, à l'échange avec l'extérieur ?) ? Peuvent-elles avoir une quelconque influence sur le cours des choses ? Sont-elles même nécessaires ? Leurs auteurs s'exposent-ils, le cas échéant, à des conséquences fâcheuses pour leur carrière (on se rappelle de Mac Mahon qui disait effacer du tableau d'avancement tout officier dont le nom se serait trouvé sur la couverture d'un ouvrage) ? Une idée qui se développe hors du cadre institutionnel est-elle nécessairement "politiquement incorrecte" ? Quels sont les espaces de réflexion non-institutionnels ouverts à ceux qui n'ont pas "le" badge ?

Sujet extrêmement intéressant, notamment pour l'Alliance Géostratégique, qui à son très modeste niveau se veut un lieu d'échanges d'idées hors de tout cadre officiel...

Venez nombreux !

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