C'est un fait, les grands pays émergents, souhaitant monter en puissance et renforcer leur propre base industrielle, exigent des transferts de technologies dans le cadre des contrats d'armements qu'ils octroient aux grands acteurs traditionnels, souvent occidentaux.
J'ai assez insisté ici sur le revers de la médaille de ses transferts, qui évidemment contribuent à créer de futurs concurrents à l'export (voire à domicile), dans un marché qui se tend, contraintes budgétaires obligent. D'autant que tout le monde ne joue pas le jeu défini contractuellement (restrictions liées à l'exploitation commerciale des technologies transférées notamment), la Chine en tête.
Ceci dit, pour ce haut dirigeant de l'un de nos fleurons de l'industrie de défense (dont je respecte l'anonymat), l'équation est très simple :
De toute façon, le choix est vite fait : soit on meurt tout de suite, soit on prend le risque de mourir dans 20, 30 ou 50 ans. En espérant que dans l'intervalle on ait trouvé d'autres domaines de différenciation dans lesquels prolonger notre avance actuelleDe fait, les budgets actuels de défense des pays de l'UE, face à l'augmentation de ceux des pays émergents, font que les desiderata de ces derniers pèsent lourd dans la balance. Ceci dit, si on arrêtait de se concurrencer bêtement, si on s'appuyait sur une réelle politique industrielle, il y aurait moyen de constituer un "marché intérieur" plus conséquent et une force de frappe démultiplier pour aborder les marchés à l'export.
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