Il y a tout juste un mois, les États-Unis ont lancé dans l'espace TacSat-3, un satellite un peu spécial. Et si l'expérience est une réussite, l'USAF pourrait bientôt en mettre en oeuvre une constellation entière.
Qu'y a-t-il donc de si extraordinaire ? C'est simple : il embarque un spectromètre imageur. Mais quoi qu'est-ce ? Tout simplement un dispositif qui, couplé à un télescope (également embarqué), permet d'analyser le spectre électromagnétique (dans le domaine visible ou non) et d'identifier les objets se trouvant au sol dans la zone qu'il couvre. Chaque substance (végétal, béton, métal...) possède une "signature" unique (sous forme d'un graphique résultant de l'analyse spectrale) qui va permettre au satellite, également équipé d'un ordinateur contenant une bibliothèque de telles "signatures", de détecter des ennemis camouflés ou des bombes enterrées sous la surface d'une route. La précision est telle qu'il est par exemple possible de discriminer différentes espèces d'arbres ou de différencier l'herbe coupée d'un gazon bien vert. Le triplet téléscope-spectromètre-ordinateur est désigné sous le nom ARTEMIS (Advanced Responsive Tactically Effective Military Imaging Spectrometer).
Cela n'aura échappé à personne, le "Tac" de "TacSat" signifie "tactique". Le satellite, une fois les analyses réalisées, transmet les éléments detectés ainsi que leurs coordonnées aux soldats sur le terrain qui ont demandé l'analyse. Le fait que cette dernière soit réalisée dans l'espace permet d'éviter le transfert de grosses quantités de données, et autorise la réception sur des ordinateurs "non surpuissants" tels des portables. Ainsi le satellite est intégré dans un dispositif NCW "local".
Les drones aériens (ou terrestres et aquatiques) offrent des capacités de reconnaissance limitées, ils peuvent être abattus et leur autonomie est somme toute toujours perfectible. Dans l'espace, un satellite est déjà beaucoup plus à l'abri (pour le moment du moins), dure bien plus longtemps et surtout couvre une zone relativement étendue.
Toutes les promesses technologiques ne sont pas faites pour être tenues. Ceci dit, la liste des possibilités offertes par TacSat-3 n'est pas encore totalement connue, mais l'USAF est plutôt optimiste sur l'avenir de la spectrométrie depuis l'espace...le lancement du mois dernier doit permettre d'y voir un peu plus clair, en particulier sur le nombre de satellites nécessaires pour couvrir le monde entier et permettre à n'importe quelle unité de faire une demande de reconnaissance et d'obtenir une réponse dans un temps relativement court (selon l'Air Force, qui supervise le programme ARTEMIS réalisé principalement par Raytheon, il faut dix minutes entre l'ordre d'un commandant et la réception des données issues de l'analyse, le "problème" étant la présence d'un satellite au-dessus de la zone concernée).
D'autant que contrairement à d'autres programmes, le coût n'est pas astronomique : 15 millions d'euros pour le développement (le satellite complet, qui embarque d'autres charges, ainsi que le lancement en lui même montent en tout à environ 90 millions de dollars). Il faut dire qu'au vu de la durée très limitée dont on disposé les ingénieurs, des technologies "sur étagère" et peu sophistiquées ont été utilisées, notamment pour le téléscope.
Les drones aériens (ou terrestres et aquatiques) offrent des capacités de reconnaissance limitées, ils peuvent être abattus et leur autonomie est somme toute toujours perfectible. Dans l'espace, un satellite est déjà beaucoup plus à l'abri (pour le moment du moins), dure bien plus longtemps et surtout couvre une zone relativement étendue.
Toutes les promesses technologiques ne sont pas faites pour être tenues. Ceci dit, la liste des possibilités offertes par TacSat-3 n'est pas encore totalement connue, mais l'USAF est plutôt optimiste sur l'avenir de la spectrométrie depuis l'espace...le lancement du mois dernier doit permettre d'y voir un peu plus clair, en particulier sur le nombre de satellites nécessaires pour couvrir le monde entier et permettre à n'importe quelle unité de faire une demande de reconnaissance et d'obtenir une réponse dans un temps relativement court (selon l'Air Force, qui supervise le programme ARTEMIS réalisé principalement par Raytheon, il faut dix minutes entre l'ordre d'un commandant et la réception des données issues de l'analyse, le "problème" étant la présence d'un satellite au-dessus de la zone concernée).
D'autant que contrairement à d'autres programmes, le coût n'est pas astronomique : 15 millions d'euros pour le développement (le satellite complet, qui embarque d'autres charges, ainsi que le lancement en lui même montent en tout à environ 90 millions de dollars). Il faut dire qu'au vu de la durée très limitée dont on disposé les ingénieurs, des technologies "sur étagère" et peu sophistiquées ont été utilisées, notamment pour le téléscope.
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