La perception de la guerre par l'opinion au travers des médias est un sujet souvent abordé ici. De même que l'impact que tout ceci peut avoir sur la politique politicienne intérieure, ou la fameuse "résilience" de nos populations occidentales face à la situation de guerre. Le Nouvel Observateur de la semaine dernière (N°2380) livre quelques extraits de conversations privées entre François Mitterrand et George Bush, notamment autour de la première guerre du Golfe, dont quelques lignes concernent ces sujets.
Voici quelques échanges du 20 janvier 1991, alors que Tempête du Désert dure depuis 3 jours :
François Mitterrand - C'est bien la première fois qu'on est obligé de mener une guerre devant les médias, qui ont tendance à tout exagérer.
George Bush - Il y a eu même au début une euphorie.
F. M. - Cette euphorie est assez fâcheuse. Les médias entretiennent un débit incessant, jour et nuit.
G. B. - Je pense que CNN, en particulier, rend un fier service à Saddam Hussein. Où en est votre opinion publique ? Est-ce qu'elle tient le coup ?
F.M. - Elle résiste bien. J'ai sous les yeux un sondage d'aujourd'hui qui approuve mon action à 75%. Et la vôtre ?
G. B. - A 74%.
F.M. - Pardonnez-moi ce point d'écart !
François Mitterrand - C'est bien la première fois qu'on est obligé de mener une guerre devant les médias, qui ont tendance à tout exagérer.
George Bush - Il y a eu même au début une euphorie.
F. M. - Cette euphorie est assez fâcheuse. Les médias entretiennent un débit incessant, jour et nuit.
G. B. - Je pense que CNN, en particulier, rend un fier service à Saddam Hussein. Où en est votre opinion publique ? Est-ce qu'elle tient le coup ?
F.M. - Elle résiste bien. J'ai sous les yeux un sondage d'aujourd'hui qui approuve mon action à 75%. Et la vôtre ?
G. B. - A 74%.
F.M. - Pardonnez-moi ce point d'écart !
2 commentaires:
Excellent !
J'aime bien l'équivalence entre résilience de la population et côte de confiance du président de la république.
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