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mercredi 8 décembre 2010

Ouvrage : Les principes de la résilience en France

Faute d'avoir lu La résilience dans l'antiterrorisme de Joseph Henrotin, j'ai compulsé Les principes de la résilience en France de Pierre-Yves Cormier, Alain Ferran, Christophe Rastouil et Ian Turner paru en janvier 2010 dans la Collection des Chercheurs Militaires.



En environ 80 pages, prenant acte du flou existant autour du terme de "résilience" appliqué à un ensemble humain, les auteurs présentent un cadre de gestion des risques et des crises susceptibles d'avoir un impact sur la société et la Nation :
Même si la notion de résilience communautaire peut être contestée et peut paraître plus virtuelle que véritablement opérationnelle, le concept est utile. Et même s'il peut être considéré comme flou dans son contenu, il n'en demeure pas moins qu'il favorise une démarche analytique dans tous les champs d'application relatifs à l'anticipation et la gestion des risques et des crises, que ce soit au niveau des infrastructures, des organisations ou des populations, autant collectivement qu'individuellement.

De fait, en décrivant un cycle (censé être) vertueux "Éduquer - Créer/entretenir les solidarités - Anticiper la crise - Organiser/coordonner - Renforcer les structures - Entraîner/s'entraîner - Communiquer", les auteurs proposent un cadre devant permettre non pas d'empêcher la survenance d'une catastrophe naturelle ou d'un attentat, mais d'en atténuer les conséquences. Dans le cadre de l'antiterrorisme, il s'agit ni plus ni moins, à l'exemple du Royaume-Uni, de promouvoir une politique de "dissuasion" sur le mode "votre acte n'a aucun sens car il sera inutile".

Si les quelques (très succinctes) études de cas sont intéressantes pour le retour d'expérience qu'elles offrent, et si le framework présenté, même s'il n'est pas vraiment original, se veut systématique et exhaustif, il n'en reste pas moins que je suis resté sur ma faim relativement à deux questions d'importance, au vu du titre de l'ouvrage (et du débat sur EGEA - voir les commentaires) :
  • l'apport spécifique de la notion de "résilience" par rapport à la gestion "classique" des risques et des crises
  • la question de la résilience de la France (mais "ce n'était pas l'objet de l'étude" comme indiqué en conclusion)

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