Dans l' "affaire" Wikileaks, puisqu'il semble bien que les fuites soient l'oeuvre d'un insider ayant accès à l'information classifiée, on peut s'interroger sur les raisons qui ont poussé la personne en question, malgré la dissuasion que peuvent représenter les mesures de traçabilité et de non répudiation a posteriori :
1 - soit la personne ignore tout simplement l'existence de ces mesures. Peu probable...
2 - soit elle pense, à cause du volume de données échangées sur les réseaux de type SIPRNet (et on en revient au problème de la noyade informationnelle, à toute les étapes du cycle, qu'implique la philosophie NCW), de l'à-peu-prisme des logs (autant chercher une épingle dans une botte de foin), des ruptures de process de suivi (que devient un document imprimé ?) de l'usurpation/prêt d'ID (on se refile les identifiants et mots de passe entre collègues) ou autre, passer entre les gouttes. Possible... quoique quand on voit l'ampleur que prend l'affaire (indépendamment de son importance réelle), on peut tout de même penser que tous les moyens existants seront mis en oeuvre.
3 - soit elle assume l'acte quasi-politique que cela représente. Y compris dans le cas d'une fuite organisée par certains insiders haut placés (après tout c'est Wikileaks, pas Wikihacks).
4 - soit elle est inconsciente / veut faire l'intéressante en montrant qu'elle a accès à de la documentation classifiée. Facteur jamais à négliger, notamment pour ceux qui ont fait un peu d'intelligence économique.
Et bien sûr, tout ceci ne dit rien sur l'avancement des enquêtes internes en cours, ni de la divulgation éventuelle de leurs résultats au grand public.
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