Alors que le "mal" est déjà fait, le gouvernement US demande à Wikileaks la restitution de l'ensemble des documents en possession du site de whistleblowing, ainsi que la suppression définitive de ces documents, qu'il s'agisse des versions en ligne ou stockées sur disque dur.
Le Pentagone redoute la publication d'autres informations sensibles (même si dans l'ensemble il n'y a pas eu jusqu'ici de révélations fracassantes), dans la droite ligne des liens entre services secrets pakistanais et Talibans, des "bavures" étouffées ou des révélations de noms d'informateurs afghans.
Le débat sur l'intérêt de la guerre en Afghanistan et les progrès réalisés s'effectue bien évidemment au travers du prisme médiatique (nourrir le débat est d'ailleurs l'un des buts affichés "officiellement" par Julian Assange), champ de bataille qui connaît lui aussi une certaine asymétrie, entre acteurs étatiques qui cherchent, avec plus ou moins de bonne foi, à suivre une certaine règle du jeu, et acteurs plus indépendants qui aiment les coups d'éclats et sont moins dans le politiquement correct. On se rappelle du thème "les guerres low cost" du moins de février dernier sur l'Alliance Géostratégique : au-delà des technologies, du recours au privé ou même des doctrines d'emploi des forces, le coût de la guerre perçu par les populations dépend fortement de ce qui filtre de la sphère informationnelle.
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