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Mon Blog Défense

samedi 31 octobre 2009

Le métier de soldat vers la "normalisation" ?

L'initiative des deux familles de soldats souhaitant porter plainte suite à l'embuscade d'Uzbin en août 2008 agite l'armée.

Un article de l'Express s'interroge ainsi sur la judiciarisation du métier de soldat. Au-delà des aspects juridiques sont soulignées les possibles implications opérationnelles. Comme le souligne un officier souhaitant rester anonyme :
"Si on suit cette pente, on risque de paralyser l'action militaire. Alors qu'on attend des chefs une réaction rapide, parfois instinctive, on va les inhiber, quel que soit leur niveau de responsabilité. Ceux-ci peuvent être amenés à ne pas décider ou à décider à contretemps. Au lieu d'éliminer le risque pour les hommes, on l'augmenterait."
Le parallèle avec le milieu médical est évoqué. Faut-il donc ouvrir à la magistrature un droit de regard rétrospectif sur la façon dont sont conduites les opérations ? Pour un autre officier cité par l'Express, cela reviendrait à nier l'essence du métier militaire, qui s'exprime au sein du "brouillard de guerre".


Toujours est-il que pour Jean-Marc Balencie, auteur des Guerres Bâtardes, le mouvement est inéluctable à moyen-terme :
C'est une tendance lourde, à laquelle les armées françaises devaient être confrontées un jour ou l'autre. A partir du moment où l'on recrute des professionnels et que quelque chose dérape, les gens cherchent des responsables et se tournent vers la justice.
Une autre modalité de la "guerre au sein des populations", mais jouée à domicile ?

***
Voir aussi :

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vendredi 30 octobre 2009

[Le blog de la semaine] : Bir Hacheim

Cette semaine, je rajoute à ma blogoliste Bir Hacheim, tenu par Jean-Luc Synave, qui tire son nom de la célèbre bataille de 1942. Comme on peut s'y attendre, il contient de nombreux articles sur l'histoire militaire française, mais également sur la géopolitique et même l'économie.

On notera l'orthographe du titre (alors que "Bir Hakeim" est plus fréquent en français). Voici l'explication de l'auteur :
J’ai gardé l’orthographe initiale à la fois en hommage à l’ouvrage de Jacques Mordal ainsi qu’en témoignage amical à mes amis anglo-saxons.

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jeudi 29 octobre 2009

Réflexion sur la motivation des employés du secteur défense

Le mal-être au travail est sous les feux des projecteurs, notamment en raison des drames récents au sein de France Telecom, Peugeot ou Thales. Mais également des résultats catastrophiques du sondage interne à EADS sur l'engagement de ses employés. Obsession des résultats court-terme et du chiffre, client roi, postures usantes, objectifs irréalisables, pression managériale, tâches répétitives, mobilité forcée, perte de sens, les causes de stress et de souffrance dans la vie professionnelle sont nombreuses.

Je souhaite juste évoquer ici deux points relatifs au secteur défense qui me tiennent à cœur, et qui a mon sens jouent au moins un petit rôle dans la motivation d'un employé. Attention, je parle ici d'emplois technologiques qualifiés.

1/ Je suis proprement effaré de constater que de nombreux ingénieurs et techniciens travaillant dans les bureaux d'études de nos plus grands industriels, et notamment de défense, ont tellement le "nez dans le guidon" qu'ils ne connaissent pas les tenants et aboutissants des programmes auxquels ils participent, ni même les doctrines d'emplois qui sous-tendent les systèmes, matériels et logiciels qu'ils développent. Souvent, si l'on exclut les très expérimentés et les architectes, ils ont une vision très limitée de l'activité globale de leur entreprise, de leur business unit, voire des services voisins du leur. Quels marchés, quels clients, quels produits, quels besoins opérationnels, quels concurrents ? Autant de questions qui restent trop souvent sans réponse. Parmi les plus jeunes, j'en connais même qui ne savent même pas quel est le nom de l'entité à laquelle ils appartiennent... La finalité de leurs tâches leur échappe donc, face aux impératifs quotidiens de délais et de coûts.

Pour ma part je trouve que c'est une faute professionnelle de la part des managers de ne pas savoir mettre en perspective les travaux accomplis par leurs équipes vis-à-vis de ces dernières. Le monde de la défense est assez diversifié et ouvert sur un grand nombre de domaines pour que l'on puisse lier facilement la technologie (et donc l'ensemble des technologies entre elles, notamment dans un produit ou système), l'opérationnel (i.e. l'emploi militaire), l'économique et le géopolitique. Il n'y a pas de raison que ce type d'action soit uniquement dirigé vers l'extérieur, i.e. les clients et les décideurs publics.

D'autant que de ce que j'ai pu en voir, expliquer l'importance de chacun et faire partager les ingénieurs entre eux mais aussi avec la direction de la stratégie, le marketing..., ça marche plutôt bien pour valoriser le travail de tous. En bref, donner une ouverture horizontale et verticale, une vision et du sens pour éviter l'enfermement dans le quotidien et le routinier.

2/ Deuxièmement, et c'est intimement lié, on doit donner à chacun des perspectives d'évolution de carrière concrètes. Sans aller jusqu'à du "à la carte" irréaliste et ingérable et en évitant le syndrome de la "carrière tracée à l'avance", un ingénieur ou un technicien doit toujours pouvoir disposer d'une vue claire des alternatives qui s'offrent à lui dans les années à venir : fiches de postes et responsabilités afférentes, compétences nécessaires (techniques, managériales...), durées indicatives des jalons à passer. Et cela aussi bien dans une filière "managériale" qu'une filière "expertise", cette dernière devant être valorisée : ceux qui se plaisent dans la technique ne doivent pas être stigmatisés.

Cela nécessite la mise en œuvre de réels "parcours" qui ne soient pas uniquement du ressort de la communication pour faire beau sur les brochures RH. Pour cela il faut donc un réel suivi en transverse et une pression sur la hiérarchie locale pour lui imposer de laisser ses équipes évoluer (ce qui n'est pas aisé, étant donné qu'on aura souvent tendance à se garder les "bons" sous le coude). Là encore, le monde de la défense, pour autant que l'on parle d'entreprises présentes sur plusieurs marchés, les possibilités sont énormes. La connexité des sujets, des technologies, des méthodes...permet d'aborder des contextes variés, et petit à petit de compléter sa palette de compétences, avant éventuellement de se spécialiser. Sans tomber dans l'excès inverse de la mobilité forcée...

L'entreprise doit penser à son avenir : cela passe par une vision prospective de sa pyramide des âges et des compétences, et cela doit se faire avec ses employés, qui sont les premiers intéressés. Tout cela pour dire qu'une réflexion sur l'avenir des différents métiers (plus d'intégration, moins de réalisation en interne, technologies de plus haut niveau d'abstraction....) se fait de bout-en-bout, depuis la stratégie business jusqu'au dispositif de suivi effectif de la mobilité.

***

A ce propos, j'ai acheté le petit livre d'Alexandre des Isnards et Thomas Zuber, L'open space m'a tuer. De mémoire, les extraits publiés dans la presse à sa parution m'avaient bien fait penser à des situations et des personnages existants...


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Mon Blog Défense rejoint l'Alliance Géostratégique

Je suis très heureux d'annoncer que mon blog devient aujourd'hui membre de l'Alliance Géostratégique dans le cadre de son premier élargissement depuis sa création début 2009. J'espère pouvoir apporter ma touche personnelle à une production déjà bien riche.


Pour les rares personnes qui ne sauraient pas encore de quoi il s'agit, se référer au site de l'Alliance et notamment l'A propos.

Ceci n'aura pas d'impact sur ma ligne éditoriale, mais bien sûr l'incitation à écrire des articles de qualité n'en sera que plus forte.

Merci encore à tous mes lecteurs !

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mercredi 28 octobre 2009

EADS et Thales en concurrence pour le rachat de Syracuse

EADS, via Astrium, et Thales, via Thales Alenia Space (possédée à 67%), se portent candidats au futur appel d'offres lancé par la DGA visant au rachat des deux satellites de communications militaires Syracuse.

Cette vente au secteur privé est inscrite dans le projet de loi de finance 2010 et pourrait rapporter à l'Etat autour de 400 M€. L'armée cèderait la propriété des satellites et louerait des capacités de communication en fonction de ses besoins.

Le programme Syracuse (SYstème de RAdioCommunication Utilisant un SatellitE), lancé en 1980, et opérationnel depuis 1984, en est actuellement à sa troisième version (Syracuse III). Cette dernière, contrairement aux précédentes cogérées par France Telecom, est entièrement aux mains de l'armée, ce qui en fait le premier système vraiment sécurisé (d'un point de vue confidentialité et disponibilité). Les satellites A et B (qui sont une des composantes du programme Syracuse, qui comprend aussi les infrastructures au sol) ont été lancés respectivement en 2005 et 2006, et ont été réalisés par Thales Alenia Space, l'un des deux concurrents à la reprise (la maîtrise d'oeuvre des segments terrestres ayant été réalisée par Thales Communications, de la Division Land&Joint Systems du systémier français).

Syracuse 3A en phase d'essai
crédits : 4aspace.online.fr

A noter qu'EADS fournit déjà des services similaires à l'armée britannique via les satellites Skynet et sa société Paradigm Secure Communications, alors que Thales fait de même pour les Italiens avec le système Sicral (indirectement via Telespazio, dont elle possède 33% , le reste appartenant à Finmeccanica, son partenaire au sein de Thales Alenia Space). Les trois systèmes Syracuse, Skynet et Sicral assurent à l'OTAN la retransmission des communications SHF et UHF.

Tout ceci s'inscrit dans la démarche globale d'externalisation de prestations de la part du Ministère de la Défense. L'objectif général affiché est une réduction des coûts et un resserrement sur les activités "coeur" de l'armée. Etrange cependant dans ce cas précis, alors que comme indiqué plus haut, la tendance du programme Syracuse était justement l'acquisition d'une autonomie totale (ou du moins relative) vis-à-vis du civil et du privé. Un état de fait qui ne pourra plus exister à l'avenir ?

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mardi 27 octobre 2009

Eurocopter annonce son plan de réduction des coûts

Jeudi dernier, le fabricant d'hélicoptères a annoncé un plan d'économie visant à réduire ses coûts de 200 millions d'euros sur une base annuelle dès 2011. Il s'inscrit dans le cadre de "Future EADS", qui vient compléter "Power 8" et "Power 8+", qui s'applique à l'ensemble des divisions du leader européen de la défense. Cependant il n'est pas précisé quelle proportion des économies remontera la maison-mère ou sera au contraire utilisée pour améliorer la marge d'Eurocopter.

Il s'agit de pallier les effets de la crise, notamment dans le domaine civil (notamment l'aviation d'affaires et les clients professionnels, alors que les avantages dont bénéficient les managers sont critiqués et remis en question pour partie), qui pèsent sur ses activités, et que j'ai déjà eu l'occasion d'évoquer ici ou .

Un Cougar (EC-725)
crédits : baccarat-precision.fr

A l'heure actuelle, aucun plan social touchant une partie des 15 600 employés de la société n'est envisagé. Alors que les efforts court-terme ont porté sur l'optimisation des stocks et des redéploiements de compétences, il va s'agir pour le plus long terme d'améliorer les processus de fonctionnement internes, pour libérer du cash et continuer les investissements en innovation (notamment R&D) permettant d'assurer la compétitivité future.

Ceci alors qu'une étude réalisée parmi les employés d'EADS révèle une réelle crise de confiance dans l'entreprise, notamment en France : souffrant d'un manque de reconnaissance et d'un défaut de management de proximité, 4 sur 5 s'avouent peu impliqués.

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lundi 26 octobre 2009

ABM américain : pourquoi pas la Russie ?

RIA Novosti rapporte que la composante européenne du bouclier américain gagnerait à disposer d'un radar dans le Sud de la Russie, selon Robert Gates, le secrétaire à la Défense :
"Ils [les Russes] disposent d'un radar dans le sud du pays. Ce radar pourrait constituer un actif efficace dans le système de défense multiforme de l'Europe, en premier lieu contre les missiles iraniens. Et comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, le partenariat russe dans ce domaine serait le bienvenu"

Robert Gates
crédits : Ria Novosti

Robert Gates explique que la nouvelle configuration du bouclier, présentée le 17 septembre par Barack Obama et désormais plus orientée sur les menaces à courte et moyenne portées (toujours officiellement iraniennes), se prête plus à une coopération russo-américaine. Rappelons juste que la Russie considérait le plan conçu sous George Bush comme une menace contre ses intérêts.

Déjà, le 13 octobre, soit moins d'un mois après son abandon, Hillary Clinton avait exprimé le souhait d'une collaboration avec le pays de Medveded et Poutine
"Nous aimerions voir une collaboration rapprochée entre les Etats-Unis et la Russie sur la défense antimissile"

Après la Pologne et la Roumanie, c'est la République Tchèque, qui dans la version précédente devait accueillir un radar, qui a déclaré soutenir la nouvelle architecture du bouclier. De même que l'OTAN, par le biais des ministres de la Défense des pays membres.

Reste à voir, en cette période de discussions sur la dénucléarisation et des sanctions potentielles pesant sur l'Iran, quels seront les effets concrets de ces déclarations...

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dimanche 25 octobre 2009

FIG 2010

L'édition 2009 du Festival International de Géographie à peine terminée, celle de 2010 se prépare déjà : le thème en sera "Du patrimoine vert à l'économie forestière", avec la Russie comme pays invité.


De quoi discuter, entre autres, développement durable mais également concurrence pour l'accès aux ressources naturelles !
A vos agendas !

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vendredi 23 octobre 2009

La shareholder value a encore de beaux jours devant elle...

Dans son billet Comparaison n'est pas raison, Olivier Kempf compare les situations du public et du privé quant à la focalisation et aux objectifs poursuivis par les décideurs, en soulignant que dans la sphère publique, le politique est finalement peu engagé sur le résultat en lui-même, mais s'investit énormément dans le "quotidien". Dans un système institutionnel comme le nôtre, où les élections sont un exercice de persuasion plus que de conviction, ce n'est pas extrêmement surprenant. D'autant que la place prise par l'image est extrêmement importante. La réalité compte finalement peu, c'est plutôt la perception immédiate que les électeurs en ont qui compte. D'où l'importance du symbole, qu'il soit ouvrier à Gandrange, victime d'un tueur multirécidiviste ou membre de l' "ultra-gauche". Ah, si chaque ministre devait à intervalle régulier venir devant les Français lire mot pour mot les rapports bien chiffrés de la Cour des Comptes ayant trait aux mesures qu'il a fait adopter...

Dans le privé, c'est en effet un peu différent, et ce pour une raison assez simple. La maximisation de la shareholder value (valeur pour l'actionnaire, donc le fait d'avoir une action qui monte et des dividendes à verser) est l'objectif ultime des dirigeants d'une entreprise, cela passant pour ces derniers par une focalisation sur le chiffre d'affaires mais surtout sur la rentabilité des capitaux. D'où le rêve qu'on fait et que font toujours certains d'une entreprise débarrassée de ses capitaux propres, notamment ses usines. Cela est vrai depuis quelques décennies, avec la victoire remportée sur la notion de stakeholder value, qui elle prend en compte l'ensemble des parties prenantes de l'écosystème de l'entreprise : employés, société, environnement...peu de place pour les sentiments donc, même si certains dirigeants savent influencer voire manipuler leur conseil d'administration (avec la complicité éventuelle de ce dernier, ce qui peut très bien arriver dans un système très "incestueux" comme celui du CAC40, où le dirigeant d'une entreprise est souvent administrateur de quelques autres...).

D'où finalement une prépondérance quasi exclusive des ratios financiers, le plus fameux étant le ROCE. Attention, je ne dis pas que l'image n'est pas importante pour une entreprise. Elle l'est vis-à-vis des prescripteurs et clients éventuels, qui influent sur le chiffre d'affaires, ou même des marchés financiers, qui peuvent avoir une réaction "irrationnelle" face à un évènement jugé négatif.

Pour sortir de la crise actuelle, on nous a promis une moralisation du capitalisme, et en parallèle le thème du développement durable, respectueux de l'environnement, a particulièrement le vent en poupe, au moins dans les médias. D'ailleurs, ne nous a-t-on pas également vanté la nécessité de sortir de la religion de la croissance du PIB comme indicateur de performance quasi unique ?

Sans être trop pessimiste, on peut observer que la plupart des acteurs s'empressent de prendre des mesures permettant finalement de sauvegarder le système actuel, pour le meilleur ou pour le pire...on verra bien lors de la prochaine crise "systémique".

En attendant, il faudrait peut-être introduire un peu plus d' "objectivité" dans l'évaluation des politiques, et de "subjectivité" dans celle des dirigeants d'entreprise...

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jeudi 22 octobre 2009

Guérilla : trois citations... à méditer ?

Le général Navarre

"Une fois l'armée du Viêt-minh affaiblie, peut-être hors de combat, il resterait la guérilla. Mais celle-ci, l'armée ne pourrait en aucun cas l'éliminer ; à la politique d'en triompher ou de s'en accommoder"

Raymond Aron, Mémoires, 1983 (rapportant le plan du général Navarre, peu de temps avant Diên Biên Phu)

***

Akhenaton


"Y a
pas d'bonne guérilla sans son lot de martyrs"

Akhenaton, Une impression, extrait de Sol Invictus, 2001

***
"C'est là que j'appris, par ma propre expérience, qu'il faut non seulement parler la langue du populaire, mais encore s'adapter à ses usages et s'habiller à sa façon"

Denis Davidoff , Essai sur la guerre des partisans, 1821, cité par Gérard Challiand, Anthologie mondiale de la stratégie

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mercredi 21 octobre 2009

[Le blog de la semaine] : Good Morning Afrika

Alors qu'Ifriqiya a repris son activité récemment, je signale le blog Good Morning Afrika tenu par Sonia le Gouriellec, également consacré à l'Afrique, et principalement à la zone subsaharienne.

Luanda, Angola


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mardi 20 octobre 2009

SAFRAN dit merci à la défense et à la sécurité

En cette période économique difficile, SAFRAN annonce un chiffre d'affaires en hausse de 1,2% (soit 7,53 G€) sur les neuf premiers mois de l'année, et ceci principalement grâce à la bonne tenue de ses activités de défense (+10,2%) et de sécurité (+32%). Au contraire, les propulsions et l'équipement aéronautique subissent une baisse, du fait des difficultés actuelles de l'ensemble des secteurs.
Ceci permet au groupe issu de la fusion de SNECMA et SAGEM, marquée par des débuts assez compliqués, de confirmer ses objectifs de CA et de marge pour la fin 2009, tout en se montrant optimiste sur le dossier de l'A400-M, dont il assure la motorisation, assurant qu'il n'existe
aucune raison de penser que le moteur ne permettrait pas de faire un premier vol de l’avion avant la fin de cette année

Voir également : L'industrie de défense ne connaît pas (trop) la crise

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lundi 19 octobre 2009

19 octobre : une date douloureuse pour Napoléon

Le 19 octobre marque un double anniversaire très rapproché dans l'histoire de France :

  • en 1812, au milieu des cendres moscovites, sans avoir obtenu la reddition russe, Napoléon Bonaparte se résout à la retraite de sa Grande Armée, qui allait notamment être marquée en novembre par la bataille de la Bérézina, dont le nom est passé dans le langage courant
En 1812, par Illarion Prianishnikov

  • en 1813, pile un an plus tard, s'achève la bataille de Leipzig débutée trois jours plus tôt, la plus grande des guerres napoléoniennes mais également la plus grosse défaite de l'empereur. Egalement appelée la Bataille des Nations, elle a opposé la France à une coalition européenne : Autriche, Russie, Prusse, et Suède (cette dernière étant dirigée par Bernadotte, ancien maréchal d'empire). Moins de six mois plus tard, les alliés envahissent la France et déposent Napoléon.
La bataille de Leipzig, par Vladimir Ivanovich Moshkov

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vendredi 16 octobre 2009

La Guerre d'Obama sur PBS

A voir : Obama's War

Un documentaire de la chaîne publique PBS sur la situation en Afghanistan, et notamment sur les difficultés rencontrées par la stratégie de COIN...

crédits : javno.com

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Testez la résistance de vos mots de passe

Le facteur humain est souvent le maillon faible de la chaîne de sécurité de l'information, comme l'ont montré par exemple les récents évènements au Royaume-Uni ou également l'infection d'Intramar par un virus informatique.

Au-delà des actions malveillantes, le non-respect de règles élémentaires et la négligence interne causent des cheveux blancs à tous les responsables de la sécurité.

Parce qu'il est le moyen le plus utilisé pour accéder à de nombreuses sources d'informations à notre époque numérique, le mot de passe et sa gestion (stockage, renouvellement, complexité...) nécessitent une attention particulière. D'autant que souvent, une personne donnée va en avoir un seul pour l'ensemble de ses "comptes" (connexion informatique au bureau, emails pro et perso, paiement en ligne...).

Deux outils en ligne permettent de l'éprouver :
  • Password meter : utilise une liste de critères (longueur, diversité et séquence des caractères) pour tester le mot de passe et donne un pourcentage de solidité

  • Password Strength estime la durée de résistance de votre mot de passe à une attaque de type "force brute", c'est-à-dire lorsque le hacker essaie un à un tous les mots de passe possibles. L'hypothèse prise est de 2,8 milliards de possibilités testables par seconde

N'hésitez pas à les utiliser !

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jeudi 15 octobre 2009

[Le blog de la semaine] : Solipsisma

Parce que j'ai un peu parlé du Brésil (ici, ou ) récemment, je signale cette semaine le tout jeune blog Solipsisma, tenu par un expatrié au pays de Lula, Pelé ou Ayrton Senna.

Lyoto Machida, star brésilienne de l'Ultimate Fighting

Les quelques articles écrits jusqu'à présent évoquent la société brésilienne, ses contrastes et ses inégalités.

J'en profite également pour exprimer mon regret face à la décision de l'auteur du blog Afghanistan de n'autoriser l'accès qu'aux membres inscrits.

PS : suite à mon dernier message sur une catégorie Géopolitique sur Wikio j'ai reçu un certain nombre de propositions de blogs par email. Je vais constituer une liste plus exhaustive que celle publiée précédemment et la tenir à jour autant que possible.

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mercredi 14 octobre 2009

Le terme "Asie" a-t-il une utilité en géopolitique ?

Article en forme de question, en lien avec le thème du mois proposé par l'Alliance Géostratégique, car je ne suis pas un géopoliticien (mais géopolitologue ne serait-il pas meilleur ?) spécialiste du sujet.

Comme souligné dans le post vers lequel pointe le lien, l'Asie s'étend sur des distances énormes, recouvre des réalités extrêmement diverses et représente tout simplement la moitié de l'humanité.


Monde arabe, Iran, Inde, Pakistan Chine, Japon, Corées, Thaïlande, Vietnam...sans parler au nord de la Russie, au sud de l'Indonésie et à l'Ouest de la Turquie. Bref des pays et des civilisations de taille considérable ayant évolué en lien les uns avec les autres en voisins, ou de façon plus autarcique. Que ce soit en Amérique (Nord et Sud) ou en Europe, la notion de "continent géographique" peut s'étendre, pour des raisons historiques, politiques ou même culturelles. Mais l'Asie géopolitique existe-t-elle ?

Le terme fut initialement formé, à ma connaissance, par les Grecs et désignait le tiers du monde (avec l'Europe et la Lybie) situé à l'est, donc initialement l'Empire Perse. Il correspond donc à une vision largement centrée sur l'occident européen. Vu de Chine, qui s'appelle elle-même 中国 (Zhongguo, Empire du Milieu), ou du sous-continent indien, peut-il avoir le même sens ? La Chine sort de ses frontières et s'affirme comme un leader régional, mais son "collier de perles" la relie presque à l'Afrique (Seychelles), donc au-delà de l'Asie...sans parler de la Chinafrique, ou même des relations très spéciales qu'elle nourrit avec l'Occident en général et les États-Unis en particulier. Des relations multilatérales (y compris bilatérales) s'établissent, que ce soit au sein d'organisations (telles que l'OCS ou l'ASEAN) ou non, mais l'intégration reste faible.

Bref, au-delà de l'aspect pratique pour les Jeux Olympiques, car 5 anneaux c'est déjà un certain nombre, le concept d'Asie a-t-il une réalité et une utilité géopolitique, y compris pour la description de dynamiques que nous qualifions de "régionales" et qui lui seraient propres ? Ou est-il conservé uniquement par convenance, pour être ensuite immédiatement découpé en Proche-Orient, Moyen-Orient, Asie Centrale, Asie du Sud-Est... ? Ou peut-être pour préparer un futur plus ou moins lointain dans lequel sous l'impulsion plus ou moins "impérialiste" de quelques géants (ou peut-être au contraire du fait de démocraties affirmées), ce continent commencerait à se forger un destin commun (sans préjuger de l'aspect contraint des choses) ?

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mardi 13 octobre 2009

Innovation ne rime pas avec improvisation

L'Histoire humaine regorge d'exemples d'avancées majeures réalisées par des personnes isolées ayant réussi à innover dans leur domaine en totale indépendance ou contre vents et marées.

Cependant, comment une entité donnée, qu'il s'agisse d'un état, d'une entreprise ou d'une organisation quelconque peut-elle faire pour promouvoir activement l'innovation en son sein ? A priori une bonne idée peut surgir de n'importe où, et pas seulement d'un département R&D ou du cerveau d'un éminent théoricien. Mais il est illusoire de penser qu'il suffit d'avoir une idée originale pour que cela conduise in fine à une innovation ayant un réel impact.

Innover, c'est produire un concept, un produit, une méthode ou une technologie nouvelle, qui peut procurer une avancée ou un avantage concurrentiel. C'est faire une lapalissade de dire qu'aujourd'hui, au vu de la globalisation et de la complexité du monde, les pressions externes rendent non seulement nécessaires l'innovation, mais imposent qu'elle se fasse à une cadence (un "time-to-market") effrénée.

Si une innovation s'appuie originellement sur la créativité individuelle, il est souvent difficile de la concrétiser, i.e. de passer d'une idée brute (issue de l'imagination, de la théorie ou de l'expérience) à un "produit" fini, diffusé et approprié par ses destinataires (qu'ils soient clients, partenaires, concitoyens ou gouvernants...). Le syndrome du visionnaire qui crie dans le désert (l'inertie des grandes structures n'aidant pas) ou au contraire celui des initiatives lancées à tout va sans évaluation de leur pertinence sont bien présents.

Ceci est dû à une multitude de facteurs :
  • la difficulté à formaliser clairement l'idée initiale
  • l'incapacité à analyser l'apport qu'elle représente
  • des coûts de développement trop élevés ou des impossibilités d'ordre technique
  • bien sûr, l'inadéquation de l'innovation souhaitée à la réalité (que l'on parle du théâtre des opérations ou d'un marché économique par exemple), contredisant ses apports supposés
  • tout aussi important, des blocages hiérarchiques, organisationnels ou institutionnels faisant effet de chape de plomb
  • le manque de disponibilité et/ou d'incitation des acteurs supposés innover, trop accaparés par leurs tâches quotidiennes
  • une visibilité limitée empêchant la capture, l'échange et la diffusion des idées
Il est évident qu'il n'existe aucune formule miracle et que l'essentiel réside dans le cerveau de chacune des personnes composant l'entité considérée. Pour autant, celle-ci (et donc ses membres) se doit de créer un environnement propice à l'innovation. L'un des enjeux est d'arriver à "faire prendre la mayonnaise" quand une bonne idée est émise, afin de la qualifier, de l'enrichir, de l'éprouver pour ensuite la développer concrètement.

Ce qui figure ci-dessous s'applique principalement au cas de l'innovation technologique/méthode en entreprise, mais certains principes sont également valables dans d'autres contextes.

Sans surprise, mais peut-être paradoxalement, cela passe par quelques incontournables formels :
  • la définition d'une stratégie claire et partagée d'innovation, en lien avec la compréhension de l'écosystème et du fonctionnement interne de l'entité (bien évidemment, en alignement avec la stratégie globale de l'entité)
  • le choix d'une orientation principale et de l'organisation sous-jacente : technologie (avec pour objectif des ruptures technologiques), client (principalement à l'initiative du marketing) ou mixte, voire totalement opportuniste (à réserver aux petites structures)
  • la mise en oeuvre d'un processus d'innovation structuré, afin de faciliter le partage et la diffusion de l'innovation, et liant les phases d'invention, de développement et de mise sur le marché (interne ou externe)
  • la construction d'outils quantitatifs (VAN, TRI, payback, options réelles...) et qualitatifs (revues de pairs, cartographie du portefeuille d'innovation...) de mesure
  • la sensibilisation de tous à l'importance de l'innovation, au-delà des activités quotidiennes, et la définition de moyens alloués à l'innovation
  • l'incitation à structurer des réseaux d'échange, horizontaux (pairs) et verticaux ("clients" et "fournisseurs" internes)
Pour tout cela il y a également un prérequis, la compréhension de quelques mécanismes et éléments de base liés à l'innovation :
  • l'interrelation entre les différentes parties prenantes et interlocuteurs potentiels : recherche publique, clients, concurrents / fournisseurs / entreprises complémentaires, Etat et autres instances de régulation, opinion publique, individus...
  • les types d'opportunités portés par les différentes innovations : innovation incrémentale ou radicale, produit ou procédé, architecturale ou de composant...
  • la notion de timing de l'innovation : quels avantages et inconvénients à être un pionnier, un suiveur précoce ou plutôt tardif ?
  • la dynamique d'émergence et l'importance des standards (officiels ou de facto), que j'avais déjà évoquées ici
  • l'anticipation des cycles de vie des technologies, supports et moyens de l'innovation

Bien évidemment il faut que la souplesse et l'agilité aient leur place, car innovation et carcan font rarement bon ménage.

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lundi 12 octobre 2009

L'islamisme est-il un délit ?

Concernant l'affaire des deux frères arrêtés la semaine dernière car soupçonnés, au moins pour l'un d'entre eux, de préparer des attentats par la DCRI (voir ici par exemple), je m'étonne d'un titre du Figaro :
Isère : 2 islamistes présumés arrêtés
Il est évident que le terme "présumés" peut renvoyer à plusieurs sens et n'est pas nécessairement utilisé dans l'acception de la "présomption d'innocence", qui a fait coulé beaucoup d'encre ces jours-ci dans un autre contexte. Après tout le journaliste veut peut-être simplement souligner leurs opinions politiques supposées.

Cependant j'ai comme l'impression (fausse ?) qu'il fait ici la mention des faits reprochés aux deux individus et implicitement le raccourci "islamiste"="terroriste islamiste". Car effectivement, il semble bien que ce qu'on reproche aux deux interpellés soit le souhait de préparer des attentats, potentiellement en liaison avec AQMI. Ils sont donc bien à la date d'écriture de l'article des "terroristes présumés" (sachant que l'un des deux a été relâché assez rapidement sans charge retenue contre lui).

Mais pourquoi ne pas avoir choisi comme titre "Isère : 2 terroristes présumés arrêtés ?". Car l'attentat n'était pas encore en projet avancé ? Pourtant il semble bien que l'instruction ouverte par la justice en septembre dernier soit sans équivoque.

D'ailleurs un petit détail étrange. Voici une capture d'écran de Google Actualités effectuée le 10 octobre à 13:34 :


Le journaliste/stagiaire (?) du Figaro ne prend plus de gants et emploie le terme de "terroristes" sans y accoler l'adjectif "présumés". Faute corrigée car lorsqu'on suite l'hyperlien on tombe sur l'article qui manie les termes avec un peu plus de précaution :


Parenthèse refermée.

L'islamisme est-il donc en lui-même punissable par la loi ? En France, il ne me semble pas. Déjà, il faudrait que l'on en ait une définition partagée et acceptée. Par exemple celle-ci :
Idéologie manipulant l'islam en vue d'un projet politique : transformer le système politique et social d'un État en faisant de la charia, dont l'interprétation univoque est imposée à l'ensemble de la société, l'unique source du droit
D'autres n'ont pas exactement la même, et y voient au contraire un mouvement de libération des dictatures plus ou moins alliées des États-Unis et des Occidentaux, dont certaines l'appliquent d'ailleurs plus ou moins selon la définition ci-dessus.

La page Coming to Terms: Fundamentalists or Islamists? explique de façon assez détaillée comment le terme "islamisme", initialement (au XVIIIème siècle) utilisé pour "islam", a remplacé, depuis les années 1980, celui de "fondamentalisme musulman", y compris dans le monde anglophone. Il n'existe pas à ma connaissance de terme équivalent pour d'autres religions, bien qu'il y ait des "fondamentalistes" un peu partout, parfois même à la tête d'états plus ou moins théocratiques.

Encore une fois, comme le souligne Mars Attaque pour un sujet connexe, il faut être rigoureux dans les termes employés et faire attention aux amalgames simplificateurs, finalement contre-productifs.

PS : ce post n'a pas pour objectif de lancer un débat sur l'islam ou la religion, et je rappelle à tout hasard que les commentaires sont modérés a priori.

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samedi 10 octobre 2009

Obama et le Prix Nobel de la Paix : quel impact ?

Ainsi donc le président américain a reçu, à la surprise générale, le Prix Nobel de la Paix 2009. Surprise car son mandat n'a débuté qu'en janvier dernier, et que ses efforts pour la paix ont essentiellement été, pour le moment, du domaine du discours et des intentions... et que nous n'en sommes pas pour le moment au stade de l'aboutissement (ce qui est un peu logique en même temps).

Le jury indique avoir récompensé Barack Obama
pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples.
Ainsi il a notamment plaidé pour un monde sans armes nucléaires, s'emploie au rapprochement israélo-palestinien (parfois avec une pointe de lassitude devant les faibles avancées) et, du moins dans l'approche, a marqué une rupture avec l'administration Bush en se montrant plus ouvert au dialogue sur des dossiers comme l'Iran, le bouclier antimissile ou même Guantanamo.

Barack Obama entre Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas (Reuters)


On peut se poser des questions sur l'impact que peut avoir un tel prix sur la suite des évènements :
  • en Irak et en Afghanistan, et plus largement concernant la War on Terror
  • sur le dossier du nucléaire sur lequel, au-delà de l'Iran ou de la Corée du Nord, la Russie et la France sont bien entendues des parties prenantes fortement impliquées (et pas forcément enclines à suivre les USA)
  • sur la dimension multilatérale de la diplomatie américaine dans son ensemble
  • sur les rapports entre l'administration américaine et l'industrie de l'armement, et sur l'évolution du budget militaire des USA, qui dépasse celui de ses poursuivants d'au moins un ordre de grandeur
Il est évident qu'il ne faut pas s'attendre à une révolution : le président américain est soumis, dans ses prises de décisions, à une multitude de facteurs de pressions externes, et le Nobel n'en est qu'un parmi d'autres. D'autant qu'au niveau domestique les Républicains et le peuple américain l'attendent au tournant. Mais plus qu'une reconnaissance d'actions passées / déjà enclenchées, ou même qu'un espoir pour l'avenir, on peut y voir aussi le moyen pour l'institution suédoise de pousser Obama à poursuivre son action et à l'obliger à obtenir des résultats, en prenant à témoin l'opinion et les gouvernements tout autour du globe.

Quitte à créer un trop-plein de pression ou au contraire créer un effet de relâchement du type "bon ben maintenant que le Nobel est dans la poche plus besoin de faire d'effort"?

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vendredi 9 octobre 2009

Catégorie géopolitique : la réponse de Wikio

Voici donc la réponse de Wikio à ma proposition de création d'une catégorie Géopolitique qui regrouperait l'ensemble des blogs francophones de défense, sécurité mais également plus largement de relations internationales, géographie, histoire voire économie (quitte à trouver un meilleur nom) :
Veuillez nous excuser pour ce délai de réponse fort long. Nous ne vous avions pas oublié et vous remercions de cette proposition et du travail de regroupement effectué.
Pour la fin de l’année, nous avons déjà quelques chantiers en cours pour les classements. Nous gardons donc votre idée sous le coude plutôt pour 2010.
Si vous êtes d’accord nous vous recontacterons pour la sortie d’un tel classement.
La première liste de blogs que j'avais constituée en comprenait une cinquantaine, tous déjà indexés par leur plate-forme (copier-coller brut de fonderie) :

Secret Défense http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/ (506 ème au classement général wikio de septembre), En vérité http://coinenirak.wordpress.com/ (2385), EGEA http://www.egeablog.net/ (2760) (actuellement catégorie politique à sa demande faute de mieux), Guerre ou paix http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/ (3025), Alliance Géostratégique http://www.alliancegeostrategique.org/ (3134), Theatrum Belli http://www.theatrum-belli.com/ (3147), Les carnets de Clarisse http://www.lescarnetsdeclarisse.fr/ (3153), La Paix maintenant http://www.lapaixmaintenant.org/ (3204), Zone militaire http://www.opex360.com/ (3651), Bruxelles2 Europe de la défense http://www.wikio.fr/blogs/bruxelles2@over-blog.com (4081), Echos de Russie http://blog.lefigaro.fr/russie (4198), Mars attaque http://mars-attaque.blogspot.com/ (4348), Pour convaincre http://pourconvaincre.blogspot.com/ (4900), Un oeil sur la Chine http://chine.blog.lemonde.fr/ (4916), Chroniques orientales http://blog.lefigaro.fr/iran/ (5071), geographedumonde http://geographie.blog.lemonde.fr/ (5168), Athéna et moi http://athena-et-moi.blogspot.com/ (5637), Electrosphère http://electrosphere.blogspot.com/ (6115), Nihil Novi Sub Sole http://karkemish.wordpress.com/ (6955), Mon blog défense http://defense-jgp.blogspot.com/ (7045), Géopolitique http://blog.lefigaro.fr/geopolitique (7579), Géopolitique du Moyen-Orient http://geopolitiquedumoyen-orient.blogspot.com/ (8302), Soliloques http://tribun59.blogspot.com/ (8314), Tout sur la Chine http://toutsurlachine.blogspot.com/ (8950), Le Front asymétrique http://lefrontasymetrique.blogspot.com/ (10138), Perspectives géopolitiques http://perspectivesgeopolitiques.wordpress.com/ (10417), Zone d'intérêt http://zonedinteret.blogspot.com/ (10756), Ifriqiya http://ifriqiya.hautetfort.com/ (10868), Mara Jade Skywalker http://jacqueline-devereaux.blogspot.com/ (11506), Ménestrel et Gladiateur http://menestreletgladiateur.blogspot.com/ (12164), European Center of Military History http://www.eucmh.com/ (12310), Un oeil sur l'Iran http://unoeilsuriran.blogspot.com/ (12350), Casus Belli http://meridien.canalblog.com/ (12923), Robot blog http://robotblog.free.fr/ (13006), Guerillas http://is-pal.blogspot.com/ (13099), L'Afghanistan http://18alexterieurafghanistan.blogspot.com/ (13321), Guerres d'aujourd'hui http://guerres21.canalblog.com/ (13452), Terrorisme, guerillas, stratégie et autres activités http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/ (13550), Gestion des crises et risques http://gestiondesrisquesetcrises.blogspot.com/ (13732), Géographie 2.0 http://geographie2point0.blogspot.com/ (14367), Royal Artillerie http://royalartillerie.blogspot.com/ (15033), Blogosphère de défense et de sécurité http://blog-defense-recherche.blogspot.com/ (15378), Populations du monde http://www.populationsdumonde.com/ (17099), La Seconde Guerre Mondiale au jour le jour http://la-guerre-au-jour-le-jour.over-blog.com/ (18261), Le conflit http://www.leconflit.com/ (18344), Anglais aéronautique et militaire http://prepaplsanglais.canalblog.com/ (19022), Histoire-géographie Première S http://histoire-geo-premiere.blogspot.com/ (19615), Veillée d'armes http://veilleedarmes.wordpress.com/ (22294), La Poste aux armées http://poste-aux-armees.blogspot.com/ (36054)...

On peut y ajouter d'autres blogs non encore indexés comme La Plume et le Sabre, RDO, Géographie de la ville en guerre, Histoire-géo en Terminale, en première, et plein d'autres...

Il pourrait être utile d'arriver à une liste d'au moins 100-150 blogs dans le périmètre pour commencer, notamment pour avoir plus de poids. Encore une fois il ne s'agit pas de créer un classement pour lui-même mais d'améliorer la visibilité de la blogosphère de défense (au sens large), afin d'assurer une meilleure circulation des idées exposées, particulièrement entre blogs.

Merci de m'indiquer tout blog auquel vous pensez (dont le vôtre si pertinent !).

Voir aussi :

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Délocalisation ne signifie pas forcément externalisation

Encore un peu de hors-sujet...mais pas tant que ça finalement !


J'apprécie énormément les interventions dans les médias de Daniel Cohen et notamment sa facilité à vulgariser les phénomènes économiques, sans être à 100% d'accord avec lui. Dans la vidéo ci-dessous, il revient sur la corrélation supposée entre mondialisation et précarisation du marché du travail dans les pays développés comme la France.


Je ne vais pas commenter le fond du sujet mais plutôt revenir sur un des thèmes abordés. Daniel Cohen présente ainsi les délocalisations (i.e. le fait que certaines activités auparavant réalisées en France soient transférées dans des pays à bas coûts de production) comme une sous-catégorie du phénomène plus large d'externalisation (i.e. le fait qu'une entreprise ou une administration décide de sous-traiter à un tiers une activité qu'elle menait en interne). Il indique ainsi que les pays à bas coûts ont saisi l'opportunité de la tendance à l'externalisation pour attirer des activités d'abord très "banalisées", et de plus en plus à haute valeur ajoutée (dont de la R&D)..et inversement, les entreprises en profitent également pour saisir l'opportunité de réduire leurs coûts, cherchant ainsi à optimiser leur marge.

Je voudrais juste apporter un bémol : toute délocalisation n'est pas une externalisation. Ainsi de nombreuses entreprises, et celles du secteur défense n'échappent pas à la règle, ne transfèrent pas à des prestataires/fournisseurs externes mais à une filiale les activités qu'elles relocalisent à l'autre bout du monde ou de l'autre côté de la Méditerranée. Certains pays à bas coûts sont également émergents (Chine, Inde, Brésil) et présentent des opportunités importantes en termes de débouchés. Il s'agit donc, en partie pour mettre en oeuvre une approche multidomestique, de rapprocher physiquement ses capacités de production, de marketing et de recherche de ses clients, afin d'en espérer un avantage concurrentiel ou du moins de remplir une condition nécessaire d'attribution de marché. Un centre de développement à Bangalore, Beijing ou Chennai n'est ainsi pas nécessairement le "back-office" d'un "front office" situé en Europe ou aux États-Unis. De plus en plus, il va être destiné à des programmes ou produits directement vendus localement, que ce soit auprès de l'État, en B2B ou en B2C.

Souvent, volonté d'acquisition oblige, l'état client (comme c'est le cas en ce moment pour le Brésil et ses futurs chasseurs) impose une part de transfert technologique, ou limite la part de capital qu'un investisseur étranger peut posséder dans une entreprise locale. Ceci nécessite donc par exemple pour une société française de bâtir une joint-venture avec un acteur indien (cf. EADS à Pune), avec (entre autres) tous les problèmes de protection de la propriété intellectuelle que cela suppose. Dans ce cas ce n'est pas une externalisation stricto sensu, même si l'issue, on l'a vu en Chine notamment, peut-être une vampirisation par le partenaire local des savoirs et savoir-faire avant une rupture du partenariat.

Qu'il s'agisse d'externalisation ou non, il est évident que cela pose un problème de maintien des compétences (mais également des emplois) et à terme d'indépendance technologique nationale, d'autant que la mise en concurrence interne entre différents sites d'une même entreprise se pose de plus en plus souvent (et cela est plus ancien que le début de la crise)...

***

Au passage je conseille la lecture du dernier livre de Daniel Cohen, La prospérité du vice, une introduction à l'histoire économique de l'Antiquité à nos jours. Je reviendrai prochainement sur un thème abordé dans cet ouvrage, à savoir le lien entre santé économique et guerre.


***

Voir aussi :

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jeudi 8 octobre 2009

Une remarque sur la blogosphère dans le débat stratégique

Olivier Kempf a récemment écrit sur son blog, à propos de la place d'Internet dans le débat stratégique, face aux autres sources d'information et d'échange :
Ainsi, de la même façon que l'université s'organise autour du LMD (Licence Master doctorat), le débat stratégique a plusieurs couches : initiations : les blogs et sites sont ici utiles car ils répondent au besoin (L). Approfondissement, et les revues (papier) sont là aussi indispensables, avec les articles de 10 à 30 pages (M). Enfin, la couche d'expertise
(ou de spécialisation) est celle des livres, où on se creuse la tête (D).
Je suis d'accord sur le fait qu'on ne devient pas expert ni même sachant en lisant uniquement quelques articles sur le Web, fut-il 2.0. Cependant pour ma part je comparerais plutôt la blogosphère (et plus largement le Web) de défense à la bibliographie supplémentaire qu'un prof donne en début d'année scolaire à ses élèves désireux de compléter leurs lectures au programme (car oui, la connaissance humaine trouve sa fixation originelle, même à notre époque virtualisée, dans les livres à une écrasante majorité) par des sources un peu différentes et moins formelles.

La diversité des sujets abordés, la grande réactivité du médium ainsi que la nature hyperliée du WWW font qu'en explorant de proche en proche on en vient à faire de sacrées découvertes même sur des thèmes que l'on croyait connaître. Par ailleurs en termes d'accès, toute la littérature numérique n'est pas au même niveau de difficulté : pour profiter pleinement de certaines productions il vaut mieux y avoir été initié auparavant, éventuellement dans les livres.

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Bilan août-septembre

Deux bons mois pour le blog, puisqu'il dépasse maintenant les 5000 pages vues mensuelles, avec cependant un bémol car étant donné le nombre de visites uniques (3200 en septembre) le ratio pages/visites reste assez faible (en dessous de 2).

Près de 50% des visites se font par accès direct, mais mes principaux pourvoyeurs sont, en plus de Google et Netvibes : Mars Attaque, Pour Convaincre, EGEA, Le Front Asymétrique (malgré son inactivité ces derniers temps) et Regard sur les pôles.

En termes de RSS, Feedburner me dit que j'en suis à une centaine d'abonnés quotidiens, ce qui est également une progression.

Autre sujet de satisfaction relative, mon classement Wikio : je pointe en ce début octobre à la 3133ème poisition du général, soit un progrès de près de 4000 places (ce qui marque la précarité d'un tel classement, le moindre rétrolien supplémentaire pouvant faire progresser de plusieurs centaines de rangs) et à la 1690ème dans la catégorie "Divers". Sur Tout Le Monde En Blogue j'oscille entre la 13ème et la 16ème place du classement "Politique (France)" effectué selon le nombre de visites ; à noter qu'Olivier Kempf, avec son blog EGEA, est quant à lui calé à la 8ème place dudit classement.


En passant, toujours aucune réponse de la part de Wikio au sujet de la création d'une catégorie Géopolitique. Je leur avait transmis un petit message contenant une liste d'une cinquantaine de blogs (pour la plupart dans ma blogroll) qu'ils indexent déjà, considérés comme "Divers" pour l'écrasante majorité et qui rentreraient tous dans la catégorie susmentionnée. D'habitude ils sont plutôt réactifs : il va falloir les relancer...ou changer d'approche.

Par ailleurs j'espère pouvoir recommencer bientôt à avoir un peu plus de temps pour faire de la veille et poster plus d'articles de fond, ce qui m'est actuellement difficile car j'ai vraiment le nez dans le guidon...

Encore une fois merci à tous mes lectrices et lecteurs !

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mercredi 7 octobre 2009

Appel d'offres brésilien : la Russie se voit gagnante

Alors qu'en France certains reprochent au président Sarkozy d'être peut-être allé vite en besogne en annonçant la victoire du Rafale sur le dossier brésilien, Rosoboronexport, l'agence nationale russe d'export d'armement, et qui présente des Sukhoi Su-35 croit savoir qu'elle est très bien placée pour gagner.

Vyacheslav Davydenko, son porte-parole, a ainsi déclaré à l'AFP :
We think our plane has many advantages and we have good chances of winning the competition
De même que la France et Dassault, les Russes mettent l'accent sur les transferts technologiques concédés au Brésil, l'un des critères majeurs du choix :
Our offer has a broad programme of technology transfer -- a full cycle of work on technical service, repairs, all the way to organising the manufacture of Su-35s in Brazil
Un Su-35
crédits : airliners.net

Il faut dire que c'est également le cas des Suédois de Saab, qui ont proposé aux Brésiliens de développer avec eux le Gripen NG, et même des Américains de Boeing, qui ont plus timidement annoncé que les transferts technologiques nécessaires seraient réalisés.

En attendant de connaître l'issue de la compétition, il est évident qu'un peu d'intox à base d'optimisme forcené fait partie de la règle du jeu, même si elle peut s'avérer à double tranchant.

***

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mardi 6 octobre 2009

France : un budget de défense attendu

Mercredi dernier, Hervé Morin a présenté en Conseil des Ministres le projet de budget de la défense pour 2010, conforme à la LPM 2009-2014.

D'un montant total de 32,15 milliards d'euros hors pensions (contre 32,99 en 2009, soit une baisse de 2,6%), il se décompose de la façon suivante:
  • Salaires (hors pensions) : 11,6 G€
  • Équipement : 17 G€
  • Dépenses autres : 3,5 G€
Les OPEX (Afghanistan, Liban, Afrique) sont estimées à 800 M€ pour l'année prochaine, dont la moitié pour l'Afghanistan. Initialement, le montant total prévu était de 1G€, mais Nicolas Sarkozy a décidé de le diminuer, quitte à mobiliser la réserve interministérielle si nécessaire.

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lundi 5 octobre 2009

Les syndicats russes inquiets des achats de matériel militaire à l'étranger

RIA Novosti rapporte que les syndicats russes de l'armement se sont émus des projets d'achats à l'étranger évoqués par le Ministre de la Défense, Anatoli Serdioukov :
Au lieu de soutenir le producteur national et de préserver des emplois et des cadres qualifiés, le ministère souhaite acquérir des armements étrangers
L'intérêt pour le BPC Mistral français (sur lequel aucune décision n'a officiellement été prise) fait ainsi partie de ces initiatives qui
témoignent d'une tendance (...) qui cause un notable préjudice économique aux bureaux d'études et aux entreprises du secteur [de l'armement]

Le BPC Mistral
crédits : mertetmarine.com

Les syndicats questionnent ainsi l'opportunité d'une telle démarche sur le long-terme, qui risque pour eux d'être préjudiciable à l'indépendance technologique et aux intérêts économiques russes, pénalisant les projets nationaux. On peut aussi y voir le souhait de se remettre à niveau rapidement sur certains domaines, en captant ce qui peut se faire de mieux à l'étranger pour se l'approprier au travers de transferts technologiques...une approche que de nombreuses puissantes émergentes adoptent.

L'agence russe mentionne parallèlement la volonté affichée de Dimitri Medveded de doter la Russie, en une dizaine d'années, d'une marine de guerre "puissante" :
Nous devons faire face à un objectif ambitieux consistant à recréer notre marine de guerre car un grand nombre de navires sont en effet en fin de service (...). Cela ne signifie pas qu'ils ne soient plus opérationnels mais nous devons en construire de nouveaux. Des sous-marins et des navires de surface sont déjà en chantier.

***

Voir également :

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vendredi 2 octobre 2009

Le double écueil qui guette le directeur technique

La technologie, en particulier dans le secteur défense, est un levier majeur de compétitivité, tant sur le plan militaire que sur le plan économique. Sa toute-puissance et son rapport à la dimension stratégique sont largement débattus, notamment sur la blogosphère.

Ma modeste expérience m'a conduit à travailler auprès de diverses directions techniques (entités en charge, notamment, de définir les orientations technologiques d'une entreprise) et m'amène ici à évoquer un danger qui les guette, celui d'un double éloignement :
  • vis-à-vis des chefs de produits / commerciaux / gestionnaires de comptes (et donc, si tout cela est bien fait, de la stratégie business de l'entreprise) : ces derniers portent la vision marketing ("marché") et des besoins de leurs clients, notamment dans une optique export où la compétition fait rage et le besoin de disposer d'une roadmap produit, prospective rendue évolutive notamment grâce aux apports de la technologie, est très importante.
  • vis-à-vis des équipes de réalisation (qui souvent ne dépendent pas directement de la direction technique mais sont disséminées dans les diverses entités opérationnelles ou business units), c'est-à-dire finalement les ingénieurs développement qui mettent en oeuvre et qui utilisent les technologies au quotidien. Souvent tentés par la réutilisation de concepts éprouvés (du fait des contraintes de délais et de budget), ils peuvent manquer de recul sur les innovations et l'état de l'art technologiques (qu'ils soient issus de l'entreprise ou du marché), et la manière de les intégrer à leur problématiques court-terme


Pour éviter cet écueil, la direction technique doit sortir de sa tour d'ivoire et se rapprocher des opérationnels en :
  • définissant une feuille de route d'adoption et de maîtrise des technologies en concertation avec les besoins des produits et programmes
  • s'assurant de l'appropriation et de l'utilisation des technologies (et des méthodes/outils de développement) par les équipes d'ingénierie (en aidant également à identifier les technologies en cours d'obsolescence, et donc les besoins en reengineering, ainsi que les moyens d'y parvenir)
  • amenant de la transversalité entre les différentes services d'ingénierie de l'entreprise, afin de partager les expériences et bonnes pratiques, et de permettre une capitalisation transverse
  • travaillant avec la DRH et la direction des achats pour s'assurer d'un sourcing des compétences (recrutements et fournisseurs) adéquat
  • conservant un pied dans l'opérationnel, pour ne pas uniquement manier des concepts abstraits et s'assurer une certaine crédibilité
  • assurant une veille technologique permettant d'identifier rapidement les concepts émergents et les opportunités qu'ils portent
Cet ancrage dans le "concret" est d'autant plus crucial quand il s'agit de faire le lien entre le "R" et le "D" de "R&D" (à complexifier en ajoutant potentiellement entre les deux le "T" de "technologie")...mais ce lien mérite à lui seul des livres entiers, j'y reviendrai à l'occasion.

Le risque encouru est finalement qu'elle soit totalement déconnectée de la réalité du marché et des programmes de développement... pour finalement n'être qu'une "direction de la communication" (interne et externe) maniant des concepts plus ou moins théoriques et vaporeux (le buzzword a tendance à sévir) sans se soucier de savoir s'ils sont :
  • adaptés aux besoins des clients, i.e. des militaires (et des doctrines d'emploi)
  • appropriés par les équipes internes et effectivement utilisés dans les produits et programmes
  • pertinents d'un point de vue économique
Enfin, un rappel évident : la direction technique doit s'assurer que la technologie est mise en oeuvre pour servir la stratégie, et non pour elle-même !

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jeudi 1 octobre 2009

[Le blog de la semaine] : le blog de Spy-Drew

Cette semaine, je signale Le blog de Spy-Drew dédié au renseignement, qui contient notamment de nombreux articles sur le recrutement et le métier d'espion en mettant en avant la dimension humaine (HUMINT)

Sa devise est d'ailleurs une citation de Jean-Marc Luca, ancien chef de la SNRO :
La technologie a beau devenir de plus en plus perfectionnée, elle ne remplacera jamais l'œil humain

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