EADS Defense & Security et Larsen & Toubro, une société d'ingénierie indienne (d'ailleurs fondée par deux expatriés danois, d'où son nom), ont annoncé le 5 mai la création prochaine d'une joint-venture dans le domaine de l'électronique de défense, basée près de Pune.
Le choix de l'Inde est assez simple pour EADS, qui souhaite d'une manière globale internationaliser sa production et sortir de ses bases européennes. La principale raison en est la forte hausse du marché intérieur en termes d'armement, pour faire face aux voisins pakistanais et chinois mais également aux menaces terroristes perçues comme grandissantes. La modernisation de l'armée indienne, qui désire remplacer son matériel russe vieillissant, est à l'origine d'une augmentation conséquente du budget de défense (de l'ordre de 25% par rapport à l'an dernier). Bien sûr, impossible d'accéder au marché indien sans montrer patte blanche, la production locale étant interdite à toute entreprise dont le capital est possédé à plus de 20% par des étrangers. D'où, pour prétendre à la multidomesticité, la nécessité de passer par une joint-venture avec des partenaires locaux.
Les activités de la société pour le moment sans nom seront principalement concentrées sur la guerre électronique, l'avionique (électronique embarquée dans des aéronefs) militaire et les radars. L'ensemble de la chaîne de valeur, depuis la conception à la fabrication en passant par le développement, sera maîtrisé par l'entité.
L'objectif initial de ventes s'élève à 500M$ sur les cinq à sept années qui viennent. A terme, il est prévu de pouvoir se projeter hors des frontières indiennes vers d'autres pays asiatiques. Mais quid de la concurrence (disons, dans un futur très lointain) avec les entités basées en Europe, et ayant fatalement des coûts de production plus élevés ? Car tel est, on le voit notamment dans l'industrie automobile, le dilemme qui se pose aux entreprises multidomestiques : la tentation peut être grande de privilégier, et pas uniquement pour la fabrication, les unités basées dans les zones low cost, surtout quand petit à petit elles sont montées en compétences et maîtrisent des activités à forte valeur ajoutée.
Les activités de la société pour le moment sans nom seront principalement concentrées sur la guerre électronique, l'avionique (électronique embarquée dans des aéronefs) militaire et les radars. L'ensemble de la chaîne de valeur, depuis la conception à la fabrication en passant par le développement, sera maîtrisé par l'entité.
L'objectif initial de ventes s'élève à 500M$ sur les cinq à sept années qui viennent. A terme, il est prévu de pouvoir se projeter hors des frontières indiennes vers d'autres pays asiatiques. Mais quid de la concurrence (disons, dans un futur très lointain) avec les entités basées en Europe, et ayant fatalement des coûts de production plus élevés ? Car tel est, on le voit notamment dans l'industrie automobile, le dilemme qui se pose aux entreprises multidomestiques : la tentation peut être grande de privilégier, et pas uniquement pour la fabrication, les unités basées dans les zones low cost, surtout quand petit à petit elles sont montées en compétences et maîtrisent des activités à forte valeur ajoutée.
Pune by night
Crédits : kodachi.com
***
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire