RIA Novosti rapporte quelques interrogations de la presse russe concernant le BPC français Mistral, mentionné par exemple ici.
C'est Izvestia qui, tout en soulignant que l'achat de technologies étrangères n'est pas en soi un problème, pour peu qu'il ne menace pas l'autonomie, regrette le plus l'absence annoncée de mise en concurrence :
Vedomosti va plus loin, en citant des experts russes mettant en cause la pertinence du choix :
Et pour finir, Vedemosti s'interroge sur le fait que ce BPC soit le meilleur moyen de mettre à profit les nécessaires relations commerciales entre France et Russie. Après tout, selon le journal, les priorités dans l'acquisition de technologies sont ailleurs :
Единственное, что делает этот вопрос открытым: почему не было тендера? Ведь такие корабли могут строить в Испании и Голландии. (Une seule question reste en suspens : pourquoi aucun appel d'offres ? De tels navires peuvent être construits en Espagne et aux Pays-Bas)De même que cette perspective remet en cause les programmes similaires en cours de développement en Russie...
Vedomosti va plus loin, en citant des experts russes mettant en cause la pertinence du choix :
он спроектирован без учета необходимости адаптации к холодным водам, где базируется основная часть российского флота, у Франции нет опыта проектирования таких кораблей.(Il est conçu sans tenir compte de la nécessaire adaptation aux eaux froides dans lesquelles le gros de la marine russe évolue. Les Français n'ont aucune expérience de la conception de tels navires)Tout en fustigeant son prix :
Таким образом, постройка четырех кораблей в России в дополнение к одному закупаемому во Франции может составить до 1,5 млрд евро.Et en rappelant que le Mistral a déjà perdu un appel d'offres auprès de l'Australie en 2007. contre l'espagnol Navantia...tout en se gardant bien de préciser que l'offre de ce dernier comprenait également des frégates en plus du BPC.
Эта сумма, по всей видимости, в несколько раз превышает годовые расходы по гособоронзаказу на строительство и поддержание готовности действительно нужных надводных кораблей для ВМФ России (они не раскрываются в бюджете). Выделение такой огромной суммы скорее всего самым пагубным образом скажется на их постройке. (Ainsi, la construction de 4 navires en Russie en plus de celui acheté à la France pourrait amener le coût total à 1,5 milliards d'euros. Cela est potentiellement plusieurs fois élevé que la somme globale que la Marine russe consacre annuellement à la construction et l'entretien de ses navires. La mobilisation d'une telle somme risque d'avoir un effet dévastateur sur leur état)
Et pour finir, Vedemosti s'interroge sur le fait que ce BPC soit le meilleur moyen de mettre à profit les nécessaires relations commerciales entre France et Russie. Après tout, selon le journal, les priorités dans l'acquisition de technologies sont ailleurs :
Если же есть необходимость по политическим причинам купить какие-то вооружения во Франции, то Россия могла бы приобрести там на такие огромные деньги гораздо больше нужных ей систем и технологий, в первую очередь для ВВС и сухопутных войск, считает эксперт. (S'il est nécessaire à des fins politiques d'acheter du matériel militaire en France, la Russie pourrait mobiliser d'aussi énormes quantité d'argent pour des achats plus prioritaires, pour les armées de terre et de l'air).
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