La reconversion des militaires

A l'occasion de l'ouverture d'un pôle Défense Mobilité (agence de reconversion des armées) à Lyon et alors que le Ministère de la Défense s'apprête à unifier son Système d'Information RH, Lyon Webzine revient sur la problématique du retour à la vie civile des militaires :

• Chaque année, plus de 30 000 militaires sont concernés
• 45% s'inscrivent auprès d'un service d'aide à la reconversion (le passage par le dispositif n'est pas obligatoire)
  
• Environ les 2/3 de ces derniers ont retrouvé un emploi dans les 6 mois, dont un peu plus de 8000 dans le secteur privé
• Une trentaine d'entreprises (sécurité, énergie, bâtiment, grande distribution, banque...) ont signé une convention de partenariat avec le ministère de la défense et constituent, qui constitue un canal privilégié de recrutement
• La reconversion dans l'une des trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière) est également possible, en partie au travers d'emplois réservés

Au vu des réformes en cours sur la "modernisation" de la défense, la reconversion et les reclassements sont de plus en plus vus comme cruciaux dans la gestion des carrières au sein du Ministère de la Défense, et pas seulement pour les personnels militaires.

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Les pôles de compétitivité épinglés par la Cour des Comptes

Deux rapports, l'un de la Cour des Comptes et l'autre de la Mission d'Evaluation et de Contrôle de l'Assemblée Nationale, mettent en avant des dysfonctionnements du dispositif créé en 2005 par le gouvernement Villepin.

Philippe Séguin, président de la Cour des Comptes

Les problèmes suivants sont soulignés :

• La concurrence du Crédit Impôt Recherche, rendu plus attractif et simple en 2008, qui offre des moyens présentés comme "sans commune mesure"
• La difficulté non résolue de liaison entre recherche fondamentale et applications industrielles, alors qu'il s'agit d'une des raisons d'être de la démarche
  
• La sous-utilisation des dotations publiques, révélant les faiblesses quant à la mise en oeuvre de projets concrets et la lourdeur du processus de demande
  
• L'hésitation, déjà évoquée ici, entre la volonté de compétitivité et les soucis d'aménagement du territoire, qui provoque un saupoudrage et un éparpillement, dû au très grand nombre de pôles labellisés (71 à ce jour !)... sans doute que l'influence des politiques locaux, eux-mêmes sous la pression de lobbys divers n'y est pas étrangère. Toujours est-il que selon la Cour des Comptes de nombreux pôles ne répondent pas aux critères d'excellence

Les propositions d'amélioration concernent principalement la refonte et la simplification des systèmes de financement, un plus grand travail en réseau des différents pôles et la formalisation des relations entre pôles de compétitivité et pôles de recherche.

Voir aussi :

• Pôles de compétitivité : du nouveau
• Un livre sur les pôles de compétitivité
  

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A lire dans le DSI-T de septembre-octobre 2009

Quelques articles ayant retenu mon attention dans le numéro actuel de la revue francophone de référence sur les technologies de défense :

• un trop court texte sur les SWORDS et MAARS, drones de combat terrestre
• une analyse des tendances technologiques impactant les marines, autour de la marsupialisation, de la modularité et de la réticulation
• un long exposé sur le programme britannique de "soldat du futur" FIST, après un point sur ses équivalents scandinaves dans le précédent numéro
• une analyse de la place des UAV sur le champ de bataille et de leur impact sur le rythme des opérations
• un entretien avec Pascal Le Pautremat, auteur de Les Guerriers de la République sur l'avenir des forces spéciales et les mutations qui les attendent
• en cette période de changement d'orientation dans la défense antimissile, un autre entretien très instructif avec Jean-Philippe Baulon sur la place des ABM aux USA
  
• comme toujours, une infographie intéressante en poster central, cette fois-ci sur l'équipement en chars des différentes armées du globe
  

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Histoire secrète des SAS par Jean-Jacques Cécile

Jean-Jacques Cécile, ancien du renseignement militaire et déjà auteur de plusieurs ouvrages autour du sujet (notamment Espions et terroristes : les liaisons dangeureuses ou Les chiens de guerre de l'Amérique), me signale la parution de son dernier livre, Histoire secrète des SAS chez Nouveau Monde Editions. Comme son nom l'indique, il est consacré à la célèbre unité des forces spéciales britanniques, depuis sa création jusqu'aux dernières opérations en Irak.


En voici le quatrième de couverture :

Pour beaucoup, le Special Air Service britannique fait partie des mythes. Formidable machine de guerre dont les membres tutoient les sommets de l’art militaire, il demeure l’une des plus éminentes références en matière de forces spéciales.
« Qui ose gagne », « Ici on mène, on suit ou on dégage » ou encore « Ils osent surpasser les autres » sont ses devises.
Dès sa création dans les sables du désert nord-africain par David Stirling en 1941, l’unité a réalisé les opérations clandestines les plus pointues et les plus dangereuses.
Tragédie de Munich, conflit en Irlande, guerre en Irak… Aux quatre coins du monde, les hommes du SAS ont su s’adapter à toutes les menaces et être à la pointe du combat contre-terroriste.
Pour autant, l’ombre du mystère plane obstinément sur les opérations qu’ils ont menées…
Dans le secret de leur antre, quelles tactiques, quelles ruses ces hommes exceptionnels ont-ils mis au point pour accomplir leurs missions ? De quels moyens disposent-ils pour surprendre l’ennemi ? Et surtout, jusqu’où les « hommes en noir » de Hereford sont-ils prêts à aller pour remporter la victoire ?
À la fois documentaire passionnant et livre de référence sur les forces spéciales britanniques, cet ouvrage retrace les plus grandes opérations du SAS et dévoile la face la plus secrète de l’establishment.

A lire également, deux interviews en ligne de Jean-Jacques Cécile :

• La première sur l'ouvrage cité ci-dessus
• La seconde sur le métier d'espion
  

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[Le blog de la semaine] : Histoire-géo en première

Après son grand frère Histoire-géo en Terminale..., Richard Tribouilloy remonte le temps dans tous les sens du terme puisqu'en raison de ses classes de cette année scolaire, il lance le blog Histoire-géo en première.

Sur ce dernier, programme oblige, il devrait être question de l'histoire du monde du milieu du XIXème jusqu'à 1945, ainsi que de la France et de l'Europe pour la géographie.

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La France a gagné la Guerre Froide

Aujourd'hui sort en salles l'Affaire Farewell, dans lequel Emir Kusturica joue un officier russe lassé du système soviétique qui livre des secrets sur un vaste réseau d'espionnage orchestré par l'URSS à Guillaume Canet, son correspondant français, au début des années 1980.


John Lichfield dans The Independent revient sur cette affaire dans un article intitulé "How the Cold War was won...by the French", tentant de faire la lumière sur un épisode relativement peu connu de l'histoire récente. La France, en partageant ses informations avec ses alliés de l'OTAN, aurait permis d'handicaper sérieusement l'Union Soviétique dans la course technologique et économique face à ses adversaires occidentaux. Son importance est discutée : certains parlent d'une opération montée par la CIA pour tester la loyauté du président Mitterrand, d'autres contestent son importance dans la chute finale de l'URSS. Toujours est-il que le sujet est toujours sensible, puisque les autorités russes auraient refusé de collaborer au film.

Certes, c'est le rôle de la publicité faite de créer du buzz et de l'attention, mais toujours est-il que Gus Weiss, membre du National Security Council en 1981, a écrit en conclusion d'un article publié en 1996 à la déclassification du dossier (en ligne sur le site de la CIA) :

As for Farewell, his contribution led to the collapse of a crucial collection program at just the time the Soviet military needed it, and it resulted in a forceful and effective NATO effort to protect its technology. Along with the US defensebuildup and an already floundering Soviet economy, the USSR could no longer compete, a conclusion reached by the Politburo in 1987.
When historians sort out the reasons for the end of the Cold War, perhaps Farewell will receive a footnote. It would be deserved.

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Réactions en Pologne après l'abandon du bouclier

Alors que la décision de Barack Obama concernant la composante européenne de la défense anti-missile américaine semble enterrer les orientations de l'administration précédente, les réactions en Pologne sont contrastées :

Donald Tusk veut continuer à espérer que la Pologne aura un statut particulier dans la stratégie américaine en Europe de l'Est :

“I received President Obama's words and declarations with great satisfaction,” said Mr Tusk.

“The words I've heard from President Barack Obama - after the change in the decision on the matter of the missile shield – Poland has the opportunity to gain an exclusive position,"

Donald Tusk, premier ministre polonais
crédits : polish-blog.com

Il faut dire comme le souligne l'article cité ci-dessus, que le gouvernement polonais n'a pas hésité sur ce dossier à s'attirer les foudres de Moscou et aller à contre-courant de la majorité de sa population, hostile au déploiement du bouclier sur son sol. Donc on peut comprendre qu'il veuille rester optimiste, même si l'avenir est quelque peu flou sur le sujet.

Lech Walesa est lui beaucoup plus critique vis-à-vis de l'allié américain :

“American has always cared only about its own interests, and those of others only serve the US. Now we have another example of this,” he said. “I can see what kind of policy the Obama administration is pursuing towards this part of Europe. We should reconsider our approach to the United States.”

La Voix de Varsovie, autre journal anglophone de Pologne, n'hésite pas à titrer sur la fin d'un rêve.

Au niveau de l'opinion, selon un sondage de Gfk Polonia, 48% des Polonais sont satisfaits du retrait du projet pendant que 31% en sont mécontents. 58% pensent que cela n'aura pas de conséquences sur la sécurité de la Pologne, et 40% sont convaincus qu'il s'agit d'une concession à la Russie de la part de Barack Obama.

Quoiqu'il en soit, la Pologne espère bien quelques compensations, notamment au travers du déploiement de missiles et la rénovation de son système anti-aérien. Car il est évident que la fin du bouclier ne signifie pas pour autant fin de la composante de défense anti-missile en Europe, et les Polonais espèrent y jouer un rôle.

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La Chine lance la construction d'un nouveau centre spatial

En début de semaine dernière, la Chine a posé la première pierre de son quatrième centre spatial, à Wenchang, sur l'île de Hainan. Devant être opérationnel dès 2013, il sera le plus proche de l'Equateur (19° de latitude nord).

Il devrait être dédié aux satellites lourds, géostationnaires, aux stations spatiales et aux missions d'exploration de l'espace lointain.

Pour rappel, Hainan est également la source supposée d'un ghostnet ayant pris pour cible de nombreux ordinateurs dans le monde.

De quoi muscler les ambitions spatiales chinoises, alors que les trois bases existantes (Jiuquan dans le Gansu : vols habités, Taiyuan dans le Shanxi : satellites de météorologie et de communication, Xichang dans le Sichuan : fusées puissantes et satellites géostationnaires) ont déjà procédé à une centaine de lancements.

***

Voir aussi :

• La tête dans les étoiles
• La Chine au coeur d'une affaire de cyberespionnage de masse
• Partie d'échecs chinois dans l'espace

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La Russie prête au Venezuela de quoi acheter...des armes russes

La Russie va réaliser le plus gros prêt de l'ère post-soviétique auprès du Venezuela, d'un montant de 2,2 G$, pour permettre à celui-ci d'acheter de l'armement russe.

Cette approche afin de soutenir les exportations de défense avait été évoquée dès avril dernier par l'agence publique Rosoborenexport. A noter qu'une ligne de crédit avait également été ouverte auprès de l'Indonésie en 2004, pour un montant moitié moindre.

En contrepartie, Hugo Chavez a reconnu l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, régions séparatistes géorgiennes (jusqu'à présent, seuls la Russie et le Nicaragua avaient fait de même). Mais il semble aussi qu'il ait accordé des concessions d'hydrocarbures à un consortium russe contre un peu de monnaie sonnante et trébuchante.

C'est lors de son émission TV hebdomadaire que le président venezuelien a annoncé la nouvelle à ses compatriotes. L'achat devrait porter sur des chars T-92/T-90 et des missiles anti-aériens S-300, Buk-M2 et Pechora.

Des S-125 Pechora
crédits : wikipedia.org

Les Etats-Unis s'inquiètent d'une course aux armements dans la région (avec notamment les achats récents et à venir du Brésil), d'autant que la Russie doit également aider le Venezuela dans son programme nucléaire, selon Hugo Chavez...qui doit rester strictement civil. Sans oublier le fait que le voisin colombien, très pro-américain, héberge des bases US qui selon les Venezueliens peuvent être utilisées pour une attaque de leur territoire.

Pendant ce temps-là, au CAST moscovite, Konstantion Makienko (oui oui, celui qui disait que le succès du Rafale au Brésil pourrait nuire aux chasseurs russes en Inde) déclare à propos de cette réaction américaine :

"If the U.S. Department of State is really worried about arms sales in the world, including in Latin America, possibly it slightly restricts its own arms makers and suppliers, which annually deliver their products worth tens of billions of dollars"

***

Voir aussi :

• Quelques effets de la crise en Russie
• Secteur défense : compter avec la Russie
  

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Repenser la formation des élites ?

Qu'on me permette une digression...j'écrivais récemment un article sur la formation au sein des écoles d'ingénieurs françaises.

Je voudrais signaler l'ouvrage de Florence Noiville, journaliste au Monde, "J'ai fait HEC et je m'en excuse", qui vient de paraître chez Stock, et qui traite d'un sujet connexe et tout aussi important.


Ce livre fait le point sur la formation dans nos plus grandes business schools et questionne l'éthique et les valeurs inculquées aux étudiants, futurs ordonnateurs des entreprises et de l'économie mondiale. Le formatage et le respect du moule, le culte de la réussite et du profit coûte que coûte, et le relatif conformisme qui en découle (discipline face à l'ordre économique établi, absence de remise en cause profonde et de recherche de modèles alternatifs) ne sont-ils pas à compter parmi les causes fondamentales de la crise globale actuelle ?

A l'heure où l'on cherche (ou plutôt que l'on semble chercher, voire que l'on fait semblant de chercher) à réformer le capitalisme triomphant, cet ouvrage a le mérite de présenter des pistes peu explorées dans les médias, même si pour des gens "du milieu" il n'y a guère de scoop.

Voir aussi : les écoles d'ingénieurs forment-elles encore des ingénieurs ?

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Un succès du Rafale au Brésil serait mauvais pour les chasseurs russes

La presse russe s'est faite l'écho d'une inquiétude qui secoue l'industrie aéronautique du pays de Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev.

Si le Brésil achète finalement des Rafale français, au détriment notamment des Sukhoi Su-35 (exclus de l'appel d'offres en 2008 puis réintégrés), cela pourra avoir un impact sur d'autres pays, qui vont ou sont en train de renouveler leur flotte, en particulier grâce à la baisse du coût de l'avion français que cela pourra engendrer. Ainsi concernant l'Inde, Vedomosti rapporte les propos de Konstantin Makienko, expert au Centre d'Analyse des Stratégies et des Technologies (CAST de Moscou) :

Тогда вырастут шансы Франции на победу на исключительно важном для России индийском тендере на закупку 126 истребителей для ВВС Индии, где с Rafale и другими западными самолетами конкурирует российский МиГ-35. (La France va accroître ses chances de remporter l'appel d'offres indien, d'une importance capitale pour la Russie, portant sur l'achat de 126 chasseurs, et sur lequel la Franc e et d'autres pays occidentaux sont en concurrence avec le MiG-35)

Un MiG-35
crédits : militaire.bloguez.com

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[Le blog de la semaine] : Perspectives géopolitiques

Cette semaine, je rajoute dans ma blogroll Perspectives Géopolitiques, d'un étudiant français en Science Politique. Ce blog alterne analyses, fiches de lectures et articles divers, notamment sur Helsinki et la Finlande, où l'auteur réside actuellement.

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14 septembre : la Russie du feu à la Lune

Évènement un peu oublié, le premier contact d'un engin spatial humain avec la Lune date d'il y a tout juste 40 ans. Lancée le 12 septembre 1959 à Baïkonour, la sonde Luna 2 s'est écrasée deux jours (33,5 heures exactement) plus tard sur le satellite de la Terre, tout près de la Mer de la Sérénité. Sa prédécesseur, Luna 1, était déjà, dès janvier 1959, la première à se rapprocher de la Lune.

Luna-2, embarquant notamment à son bord un magnétomètre, a permis de confirmer que la Lune était dépourvue de champ magnétique significatif et confirma, grâce à un piège à ions, l'existence du vent solaire.

Le programme russe Luna dura jusqu'en 1976 et alla jusqu'à Luna 24 (!). Parmi ses réussites, il convient de noter que Luna 3, en 1960, fut la première à prendre des photos de la face cachée de la Lune, ou que dix ans plus tard, en 1970, Luna 16 permit de collecter des échantillons de sol lunaire et de les rapporter sur Terre.

La sonde Luna 2
crédits : NASA

Mais le 14 septembre, si l'on remonte un peu plus dans le temps, c'est également en 1812 l'entrée des Grenadiers français dans Moscou suite à la bataille de la Moskova, et le déclenchement du grand incendie qui fera rage jusqu'au 18 septembre, détruisant environ les trois quarts de la capitale russe. La responsabilité du feu est certainement partagée entre Russes (le Comte Rostoptchine, gouverneur de Moscou, ayant ordonné de détruire tout ce que l'ennemi pourrait récupérer) et les Français, qui se sont livrés à quelques pillages. Toujours est-il qu'à peine un mois plus tard, la Grande Armée se retirait de Moscou et ce fut le début de la catastrophique retraite.

Il est assez intéressant de noter que Koutouzov, général en chef de l'armée russe, avait été nommé par le Tsar Alexandre Ier notamment car celui-ci ne trouvait pas son compte dans la politique de terre brûlée pratiquée depuis le début de la campagne de Russie sous le commandement de Mikhail Barclay de Tolly...

Napoléon et l'incendie de Moscou
crédits : polygraphicum.de

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La Russie va moderniser son arsenal nucléaire

RIA Novosti indique que selon des propos tenus par le général Vladimir Verkhovtsev à l'Etoile Rouge, journal de l'Armée russe, la Russie va engager la modernisation de ses armes nucléaires. Ceci notamment afin de fiabiliser leur exploitation d'un point de vue technologique.

Un bombardier stratégique Tupolev Tu-160
crédits : suchoj.com

Selon le général, les plafons mentionnés dans le cadre du nouveau cycle START avec les Etats-Unis ne remettent pas en cause la stratégie nucléaire et les intérêts russes.

De quoi dire, comme ici par exemple, que ces négociations sur le désarmement ne sont que du vent ?

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Une anthologie des textes conspirationnistes

Le 11 septembre ? Une opération de la CIA et du Mossad !

La grippe A ? Une opération destinée à nous implanter des puces RFID sous couvert de vaccination !
Les réunions du Bilderberg ? La planification du Nouvel Ordre Mondial !
La conquête de la Lune en 1969 ? Un film tourné à Hollywood !

Les théories du complot ou "conspirationnistes" se multiplient à une vitesse grand V, aidées en cela par Internet. Se drapant parfois des atours du "doute cartésien", elles reposent en fait quasi exclusivement sur une vision simpliste du monde, et relèvent souvent de la croyance : le mythe est bâti, puis tout évènement d'actualité est sorti de son contexte et constitue nécessairement une pièce de ce puzzle construit à l'avance.

Elles ne datent pas d'aujourd'hui, certaines ayant mené à des pages particulièrement sombres de l'Histoire récente ou plus ancienne...car leur pouvoir de persuasion peut être extrêmement fort, et ce à tous les niveaux de la société. Et en général, elles désignent des boucs-émissaires (souvent les mêmes d'ailleurs), coupables désignés qui dirigeraient le monde en secret et conduiraient l'Humanité à sa perte.

Dans son ouvrage Les puissances de l'ombre : Juifs, jésuites, francs-maçons, réactionnaires... la théorie du complot dans les textes, Emmanuel Kreis nous présente une anthologie de textes fondateurs ayant contribué à la construction d'un grand nombre de ces théories depuis plus de 200 ans.

En voici la présentation éditeur :

X files, 11-Septembre, Da Vinci Code... La théorie du complot est de retour. Un phénomène d'engouement collectif inquiétant que cette anthologie permet de décrypter en revenant aux sources du " conspirationnisme ". Pour la première fois, voici donc réunis en volume les textes fondateurs de cette tradition, de la Révolution française aux lendemains du régime de Vichy. La théorie du complot repose sur une vision paranoïaque de la société. Ramenant tous les faits à une causalité unique et malveillante, elle propose un système d'explication totale de l'histoire. Complot maçonnique, juif, communiste, spirite ou occultiste, complot contre l'Eglise ou complot de l'Eglise, menées ténébreuses orchestrées par la Synarchie, la Trilatérale ou les " 200 familles "... Ou comment, depuis la fin du XVIIIe siècle, la hantise de " l'ennemi intérieur " alimente la violence politique et la persécution des minorités. Un instrument savant et citoyen pour mieux connaître, et donc pour mieux combattre, les discours de haine propagés par les adeptes du complotisme.

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Pour la création d'une catégorie "Géopolitique" sur Wikio

Faites le test : la plupart des blogs listés dans ma blogroll apparaissent dans la catégorie "Divers" de la plateforme (et du classement) Wikio.

Il n'existe en effet, aux côtés de "Droit", "Cinéma", "Environnement", "Politique", "High-tech", "Science" ou autres, aucune rubrique regroupant tous ces blogs qui traitent d'histoire, de géographie, de relations internationales, de politique (non politicienne), d'économie, de défense et d'actualité militaire bien sûr, bref de géopolitique (bien sûr pas dans son acception canonique, mais c'est il me semble le terme du meilleur compromis).

On dira : oui, mais c'est parce que par rapport à d'autres types de blogs, il sont peu nombreux, ils ont une audience faible, ils sont assez refermés sur eux-mêmes...Mouais, quand on regarde par exemple le classement général de blogs très bien classés dans certaines catégories (et en croisant par exemple l'audience observée sur Tout le Monde en Blogue ou topdesblogs.com), ceci n'est pas vraiment vérifié.

L'enjeu en est une plus grande visibilité, une meilleure reconnaissance et in fine une plus grande diffusion des idées et opinions exprimées. Et à mon humble avis ce ne serait que légitime, la ligne éditoriale des blogs sur votre droite ne pouvant pas vraiment être qualifiée de "diverse".

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Eté indien

En raisons de contraintes d'ordres personnel et professionnel, largement indépendantes de ma volonté (surtout les secondes ;-)) le rythme de publication du mois d'août (environ 3 articles par semaine) va se poursuivre pendant une période indéterminée, mais a priori jusqu'à fin septembre.

En espérant pouvoir revenir rapidement à une publication quotidienne...

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La presse russe questionne le choix du Mistral

RIA Novosti rapporte quelques interrogations de la presse russe concernant le BPC français Mistral, mentionné par exemple ici.

Le Mistral
crédits : meretmarine.com

C'est Izvestia qui, tout en soulignant que l'achat de technologies étrangères n'est pas en soi un problème, pour peu qu'il ne menace pas l'autonomie, regrette le plus l'absence annoncée de mise en concurrence :

Единственное, что делает этот вопрос открытым: почему не было тендера? Ведь такие корабли могут строить в Испании и Голландии. (Une seule question reste en suspens : pourquoi aucun appel d'offres ? De tels navires peuvent être construits en Espagne et aux Pays-Bas)

De même que cette perspective remet en cause les programmes similaires en cours de développement en Russie...

Vedomosti va plus loin, en citant des experts russes mettant en cause la pertinence du choix :

он спроектирован без учета необходимости адаптации к холодным водам, где базируется основная часть российского флота, у Франции нет опыта проектирования таких кораблей.(Il est conçu sans tenir compte de la nécessaire adaptation aux eaux froides dans lesquelles le gros de la marine russe évolue. Les Français n'ont aucune expérience de la conception de tels navires)

Tout en fustigeant son prix :

Таким образом, постройка четырех кораблей в России в дополнение к одному закупаемому во Франции может составить до 1,5 млрд евро.
Эта сумма, по всей видимости, в несколько раз превышает годовые расходы по гособоронзаказу на строительство и поддержание готовности действительно нужных надводных кораблей для ВМФ России (они не раскрываются в бюджете). Выделение такой огромной суммы скорее всего самым пагубным образом скажется на их постройке. (Ainsi, la construction de 4 navires en Russie en plus de celui acheté à la France pourrait amener le coût total à 1,5 milliards d'euros. Cela est potentiellement plusieurs fois élevé que la somme globale que la Marine russe consacre annuellement à la construction et l'entretien de ses navires. La mobilisation d'une telle somme risque d'avoir un effet dévastateur sur leur état)

Et en rappelant que le Mistral a déjà perdu un appel d'offres auprès de l'Australie en 2007. contre l'espagnol Navantia...tout en se gardant bien de préciser que l'offre de ce dernier comprenait également des frégates en plus du BPC.

Et pour finir, Vedemosti s'interroge sur le fait que ce BPC soit le meilleur moyen de mettre à profit les nécessaires relations commerciales entre France et Russie. Après tout, selon le journal, les priorités dans l'acquisition de technologies sont ailleurs :

Если же есть необходимость по политическим причинам купить какие-то вооружения во Франции, то Россия могла бы приобрести там на такие огромные деньги гораздо больше нужных ей систем и технологий, в первую очередь для ВВС и сухопутных войск, считает эксперт. (S'il est nécessaire à des fins politiques d'acheter du matériel militaire en France, la Russie pourrait mobiliser d'aussi énormes quantité d'argent pour des achats plus prioritaires, pour les armées de terre et de l'air).

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