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mercredi 22 avril 2009

Dissuasion nucléaire : début de réponse du berger à la bergère

Début avril, la Federation of American Scientists (FAS) a publié un papier sur la dissuasion nucléaire américaine, intitulé From counterforce to Minimal Deterrence, dans lequel elle suggère, pour s'adapter aux objectifs de réduction des arsenaux réaffirmés par Barack Obama, de revoir sa doctrine d'emploi. Et préconise notamment de cibler des infrastructures économiques russes citées explicitement (voir sur Google Earth).

Il faut croire qu'à Moscou on a pris la chose personnellement, puisqu'Ilia Kramnik, "expert militaire" auprès de RIA Novosti, propose dans les colonnes de l'agence de presse étatique des pistes de réponse pour permettre à la Russie de se défendre en cas d'attaque nucléaire. Elles s'appuient principalement sur le maintien d'un important arsenal nucléaire russe, supérieur aux capacités d'interception américaines. Ceci passe par quatre axes à tenir au travers d'une position russe forte lors des négociations à venir sur la réduction des têtes et vecteurs.
  1. Définir un plancher suffisamment haut pour les potentiels nucléaires
  2. Limiter les stocks de matériels récupérables (ogives et missiles entreposés)
  3. Empêcher le développement des défenses anti-ICBM, ces missiles balistiques intercontinentaux. On pense bien sûr à la fameuse composante européenne (tcheco-polonaise pour être plus précis) du bouclier anti-missile américain
  4. Freiner le déploiement de missiles conventionnels de croisière à longue portée et haute précision pouvant être utilisés pour détruire les armes de destruction massive
Qui vivra verra la teneur des positions de chacun lors des négociations qui devraient avoir lieu prochainement, comme annoncé par Obama et Medvedev en marge du dernier G20 à Londres.

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