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samedi 4 avril 2009

Etats-Unis et Russie, pour un nouveau départ de START

Alors que START I, signé en 1991, doit arriver à expiration en décembre prochain, Obama et Medvedev ont annoncé lors de leur première rencontre, en marge du G20, le lancement imminent des négociations en vue d'un nouveau traité portant sur la réduction des arseanux nucléaires.

START (Strategic Arms Reduction Treaty) engageait les deux géants (USA et URSS à l'époque) à une diminution des têtes nucléaires - objectif : 6000 - et des vecteurs - objectif : 1600 - en leur possession. Il est un des multiple traités sur ce thème, entre SALT, ABM ou SORT, dont je vous fais grâce ici.

Il convient de noter, pour les débuts d'Obama, un net infléchissement par rapport à l'époque Bush de la position américaine vis-à-vis de la Russie, déjà souligné ici, notamment au travers de la volonté de l'impliquer dans la résolution du dossier iranien. Lequel sera évidemment clé dans la relation entre les deux puissances à moyen terme. Une coopération sur le sujet pèserait assez lourd dans la balance, et jouerait en faveur d'une réintégration au moins partielle de l'ancienne Perse dans le concert des nations.

L'essai nord-coréen de lancement de fusée dont on parle ces jours-ci sera également signifiant. Si l'interlocuteur des USA sur ce sujet est plus la Chine que la Russie, l'essai pourra avoir un impact sur le programme nucléaire iranien, ou du moins sur la communication qui est faite autour par le régime. Car, au-delà de l'aspect "enrichissement de l'uranium", il ne faut pas non plus oublier le vecteur, c'est-à-dire principalement pour l'Iran des missiles balistiques (mais ne pas négliger, éventuellement, les missiles de croisière tirés depuis des chasseurs). Les Shahab-3 (toutes versions) sont issus d'une collaboration avec la Corée du Nord (et peut-être le Pakistan) et basés sur les No-Dong. Les deux pays auraient également collaboré sur la mise en œuvre de lanceurs spatiaux multi-étages, nécessaires pour le placement sur orbite de satellites ou...les missiles intercontinentaux. On se souvient de Safir à l'été dernier. Bref, les dossiers nord-coréen et iranien sont malgré tout liés, et l'implication de la Russie ne sera pas de trop.

Cependant, comme l'a signalé le president américain, de nombreuses divergences fondamentales subsistent, qu'il s'agisse de l'extension de l'OTAN, du bouclier antimissile ou des problèmes territoriaux dans le Cercle Arctique, sans bien évidemment mentionner l'Iran (et bien d'autres !).

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