Le Brésil vient de signer un nouvel accord militaire avec le Royaume-Uni, prévoyant notamment l'achat d'une dizaine de navires, bien sûr si les conditions de transfert de technologies demandées par Brasilia sont remplies.
Car structurellement le Brésil, en multipliant de tels accords avec les principaux pays fournisseurs d'armements (Etats-Unis, France, Russie, Italie...), veut non seulement rénover son appareil de défense vieillissant, mais surtout se doter d'une certaine autosuffisance militaire. Il cherche donc le plus de transferts possibles, au détriment d'achats "sur étagère" (voir Le Brésil à la recherche de transferts technologiques).
La raison en est simple : il s'agit pour le membre des groupes BRIC et IBSA d'accompagner sa montée en puissance sur la scène internationale, à la fois dans la zone sud-américaine, mais également au-delà des océans (voir L'Afrique et la montée en puissance du Brésil), avec des arguments relevant plus du hard power que l'image de Lula (qui quittera son poste le 31 décembre prochain), la langue portugaise, la samba ou le futebol.
Le Brésil souhaite également sécuriser son territoire (notamment l'Amazonie) mais également les importantes ressources pétrolières qui se trouvent au large de ses côtes, en eaux profondes : Brasilia se voit comme un futur grand des hydrocarbures. Quitte à décider unilatéralement d'étendre ses frontières maritimes (voir Colonisation maritime sur Egea).
Enfin, le Brésil se souvient certainement de l'époque où il était lui-même un fournisseur important de matériel militaire, notamment auprès des pays en voie de développement. En témoigne la (re)montée en puissance d'Embraer, avec notamment le développement d'un avion de transport lourd, que la France pourrait acheter...si le Rafale sort vainqueur de l'appel d'offres en cours face aux USA et à la Suède.
Où le Brésil "découvre" que la puissance nécessite du "muscle" bien concret.
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