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mardi 1 juin 2010

Machiavel, sur la Turquie

Quelques phrases issues du Prince (toujours traduit par Yves Lévy) qui résonnent assez fort (pour combien de temps encore ?) cinq cents ans après :

Et je dis que les princes de notre temps ont moins cette difficulté de donner aux soldats, dans leur gouvernement, des satisfactions extraordinaires ; car nonobstant qu'il faille avoir pour eux quelque considération, cependant elle se résout vite parce que aucun de ces princes n'a d'armées qui en même temps soient mêlées au gouvernement et administration des provinces, comme étaient les armées de l'Empire Romain. Et c'est pourquoi, si alors il était nécessaire de satisfaire les soldats plutôt que les peuples, c'était que les soldats pouvaient plus que les peuples ; maintenant il est plus nécessaire à tous les princes, excepté au Turc et au Soudan, de satisfaire les peuples que les soldats, parce que les peuples peuvent plus qu'eux. De quoi j'excepte le Turc, celui-ci gardant toujours autour de lui douze mille fantassins et quinze mille cavaliers ; desquels dépendent la sécurité et la force de son royaume ; et il est nécessaire qu'avant toute autre considération ce seigneur se les maintienne en amitié

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