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mardi 17 novembre 2009

Vente du Mistral à la Russie : la visite de Poutine en France déterminante ?

Le quotidien russe Vedomosti indique que la visite en France du premier ministre Vladimir Poutine prévue le 27 novembre prochain devrait permettre de régler l'achat du BPC Mistral. L'accord envisagé prévoit la construction d'un navire en France et de quatre autres en Russie. Officiellement, Rosoboronexport affirme ne pas encore avoir été sollicitée pour entamer des négociations. Les Echos nous informaient dès octobre que du côté français, Nicolas Sarkozy avait donné son autorisation.

En ce moment même, un navire est à Saint-Petersbourg où il doit être évalué par l'armée russe, qui doit notamment tester l'appontage d'un hélicoptère Ka-52. L'un des enjeux est d'asseoir la crédibilité et la pertinence du Mistral, alors que des concurrents, comme les Hollandais, sont aux aguets.

Un Ka-52
crédits : jetfly.hu

Vedomosti souligne que des deux côtés, on est en attente d'une réelle impulsion politique, d'autant que comme je l'avais déjà mentionné, certains experts russes doutent de la pertinence d'un tel achat, en soulignant que pour un tel prix (près d'un milliard de dollars), d'autres priorités pourraient être satisfaites (modernisation des chars par exemple), quitte à se fournir en France. Et bien sûr au sein de notre propre état-major, la perspective d'armer la Russie et de lui permettre de mieux projeter ses forces (comme en Géorgie par exemple ?), ne fait pas non plus l'unanimité.

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2 commentaires:

Thibault Lam001 a dit…

L'Etat major, c'est surtout le particulier, celui de l'Elysée.

Soyons sérieux, l’Etat major particulier du Président semble oublié des détails.

Les chars russes qui se dirigeaient contre la Géorgie, et qui y sont entrés, se comptaient en centaines ! La défaite de la Géorgie n’était plus à un jour près, mais plutôt à quels objectifs de conquête et quel seuil de pertes la Russie était prête à consentir. Point.

Cessons de se tirer des balles (des dettes, c’est typiquement français) dans les pieds. Si la France a un scrupule, les autres pays n’en auront pas un seule. Les Pays-Bas, industrie navale militaire ? Avec cette vente, ils peuvent l’espérer.

Il faut bien comprendre qu’en Russie, les bâtiments amphibie n’ont peut être pas passé l’épreuve des plans. Mais les corvettes et frégates(une classe chacune) n’ont pas eux dépassé le stade du premier de série ! En vendant le Mistral, la France se place pour ce renouvellement autrement plus important.
Sans compter les rumeurs qui place la France en futur partenaire de la conception et de la réalisation de porte-avions russe, ces mêmes rumeurs qui nous voyait vendre un Mistral…

Quel paradoxe, qui dénierait le droit à la Russie d’avoir des navires d’escorte (qui peuvent accessoirement effectuer un bombardement naval sur une cible à terre comme la Géorgie, c’est un standard) et pas de Mistral qui, en dénigrant, n’est rien d’autres qu’un ferry avec un radier.

C’est donc un navire pour STX et DCNS, plus le versement de cash pour la licence de construction de 4 navires en Russie, le prix du transfert de technologie (d’un ferry en dénigrant) et un sérieux pied pour renouveler la marine russe. La dernière option, si jamais elle se produisait, constituerait « juste » une rareté historique, un exploit que personne d’autres referait peut être.

Enfin, je m’interroge. Un militaire ne fait pas de politique, devoir de réserve oblige. Mais c’est bien surprenant, alors que n’importe quel citoyen (moi ?) qui est amené à lire un livre (a tout hasard, sur les relations franco-allemande) peut y découvrir une constante de politique étrangère. La France, depuis De Gaulle à Sarkozy en passant par Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac, n’a cesser de discuter avec Moscou dans la perspective d’un grand espace de sécurité commun en Europe. Et maintenant que cette constante stratégique est en pleine construction (voir la proposition de Medvedev), l’Etat-major particulier du Président de la République (dépositaire, par domaine réservé, de cette constante de politique étrangère) refuserait d’arimer Moscou dans la sphère européenne par la lorgnette des choix stratégiques français ?

Anonyme a dit…

Vendons des armes à la Russie, et en général rapprochons nous de la Russie qui est un allié bien plus sain et avec qui nous avons beaucoup plus affinités qu'avec l'Amérique qui cherche encore de nos jours à tout bras de nous chasser de nos zones d'influences. (Ces derniers jours je viens d'en découvrir une bien fumante , portant sur des milliards. Avec des allié comme les USA qui a besoin d'ennemis) Si l'état major s'y oppose, qu'on change l'état major. Juste une condition; pas de payements avec des bons du gouvernement Russe.