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samedi 21 novembre 2009

La spectaculaire progression de l'enseignement du chinois

La diffusion de la langue est un élément important du soft power. Surtout quand cette langue est très liée à son pays d'origine, comme le français, le japonais ou le chinois.

Selon les autorités chinoises, près de 40 millions de personnes dans le monde (comprendre : hors de Chine) apprennent le mandarin comme seconde langue en 2009, contre 25 millions en 2005. Bien sûr, il s'agit de la première langue maternelle au monde, avec près de 900 millions de locuteurs (ce chiffre excluant les minorités chinoises et les personnes parlant le cantonnais en première langue). Le nombre d'Instituts Confucius, l'équivalent de nos Alliances Françaises ou du Goethe Institut allemande, ne cesse de croître (plus de 250 dans 80 pays, et un objectif de 500 pour 2010 !) partout dans le monde, de même que les écoles et universités offrant des cours de chinois.


Quant au Hanyu Shuiping Kaoshi (HSK), le test d'évaluation standardisé de chinois reconnu par les universités et les entreprises locales (le "TOEFL chinois"), il ne cesse de voir son nombre de candidats augmenter depuis sa création au début des années 1990 : il y aurait aujourd'hui plus de 500 000 candidats annuels.

Selon Ji Baocheng, président de l'Université Populaire de Chine
La tendance est irréversible, parce que la Chine est maintenant la troisième économie mondiale et le deuxième plus grand pays commercial
Certes, en tant que langue d'échange, et surtout comme langue pivot entre "locuteurs non natifs", on est à des années-lumière de l'anglais, qui ne sera probablement pas rattrapé à moins d'un cataclysme. Par ailleurs, il est évident que bon nombre d'étudiants arrêtent avant d'avoir acquis un niveau "opérationnel" en chinois, qui pour un Français est plus difficile à atteindre qu'en anglais ou en espagnol... et autant dire que sans pratique régulière, la perte de niveau est exponentielle, langage non alphabétique oblige. De même, les candidatures au HSK se concentrent sur les niveaux les plus élémentaires (le nombre annuel de reçus en France au niveau le plus avancé, n'étant pas d'origine chinoise, est de l'ordre de grandeur de la dizaine).

Cependant, on ne peut plus parler d'effet de mode comme il y a une dizaine d'années. La Chine commence à comprendre l'intérêt de l'exportation et de la diffusion de sa langue pour le tissage de liens. Et comme dans d'autres domaines, elle a décidé de mettre le paquet !

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