Qu'est-ce qu'une entreprise française ? Ou plutôt, qu'est-ce qui fait la nationalité d'une entreprise, non pas en termes purement juridiques mais dans un contexte de "guerre économique" (malgré toute son imperfection). Dans un contexte comme celui d'aujourd'hui, avec des économies largement interpénétrées et des marchés (des débouchés et du travail) de plus en plus décloisonnés, ce n'est pas forcément si simple d'y répondre. L'article de ZI me rappelle qu'il y a quelques années j'avais posé la question à un parlementaire français très impliqué dans l'intelligence économique, et que ça réponse avait été pour le moins imprécise.
Plusieurs éléments entrent en jeu :
On ne peut pas considérer comme françaises les seules entreprises :
Comment considérer une entreprise dont le management est français, qui paie des impôts en France, mais quasiment tous les employés sont en Inde, ou (partiellement) à l'opposé une entreprise à capitaux étrangers mais qui emploie des milliers de personnes en France ? Les leviers dont disposent les décideurs politiques sont donc variables, de même que leur importance.
Tout ceci est complexe et touche à de nombreux domaines plus ou moins connexes, qui ne peuvent être adressés. J'essaierai d'y revenir de façon plus ciblée.
Plusieurs éléments entrent en jeu :
- la structure capitalistique : qui sont les propriétaires, étatiques ou privés ? (à titre d'exemple, la part de capitaux étrangers dans le CAC40 est de l'ordre de 40%)
- le top management : qui gère l'entreprise et prend de fait la plupart des décisions structurantes (avec un contrôle hétérogène de la part des actionnaires) ?
- les employés : qui produit et fabrique ? Qui possède les compétences (techniques ou non) de fond ?
- la localisation du siège social et des principaux sites de l'entreprise
On ne peut pas considérer comme françaises les seules entreprises :
- dirigées par un Polytechnicien ou un Enarque
- dont l'Etat français est un actionnaire significatif
- dont le siège se trouve dans une tour de La Défense ou dans un hôtel particulier du VIIIème arrondissement de Paris
Comment considérer une entreprise dont le management est français, qui paie des impôts en France, mais quasiment tous les employés sont en Inde, ou (partiellement) à l'opposé une entreprise à capitaux étrangers mais qui emploie des milliers de personnes en France ? Les leviers dont disposent les décideurs politiques sont donc variables, de même que leur importance.
La "guerre économique" aux bornes d'une entreprise se comprend aisément, au niveau d'un pays, dans un contexte largement privatisé et mondialisé, c'est plus "flou".
Tout ceci est complexe et touche à de nombreux domaines plus ou moins connexes, qui ne peuvent être adressés. J'essaierai d'y revenir de façon plus ciblée.
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