Suite à une affaire de corruption impliquant l'ancien président de l'Ordnance Factories Board (OFB, qui supervise une quarantaine de "villes usines" de production d'armes, munitions et équipements appartenant à l'Etat), le Ministère de la Défense indien a annoncé le 5 juin que sept entreprises de défense allaient être placées sur blacklist, c'est-à-dire sorties du panel de fournisseurs jusqu'à nouvel ordre. Ceci concerne à la fois les acquisitions et les projets en cours ou prévus.
Les sociétés concernées sont :
- l'israélienne Israel Military Industries (IMI), qui avait signé un contrat impliquant la création d'un complexe de type Ordnance Factory, dédié à la fabrication de charges pour des munitions d'artillerie 155mm
- les singapouriennes Singapore Technology (un des acteurs asiatiques majeurs dans les domaines aérospatial et terrestre) et Media Architects, respectivement très présentes en Inde sur les canons d'artillerie de 155mm et les logiciels d'édition vidéo
- la polonaise BVT Poland, qui en Inde est impliquée dans le domaine naval
- les indiennes T S Kishan and Company (pièces détachées pour les tanks T-72 et T-90), HYT Engineering (composants de missiles) et RK Machines Tools (pièces détachées de véhicules et machines-outils)
Une liste exhaustive de l'ensemble des matériels et systèmes issus de ces sociétés et utilisés par l'armée indienne doit être établie et communiquée.
On se souvient qu'il n'y a pas si longtemps, un scandale du même acabit avait conduit l'Inde à interdire les opérations de la sud africaine Denel, suite au versement de pots-de-vin lors de plusieurs contrats portant sur des fusils et des munitions. Par contre, Israeli Aerospace Industries et Rafael n'avaient connu la même sanction au début des années 2000 lors de l'affaire des Barak-I, missiles anti-missiles, au motif que les enjeux en termes de défense étaient trop cruciaux.
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