Vladimir Poutine, ancien du KGB, premier ministre russe mais toujours dans son costume de président, l'affirme dans Le Monde :
"Elargir l'Otan, c'est ériger de nouvelles frontières en Europe, de nouveauxUne réponse, déjà exprimée récemment, devant les candidatures de la Géorgie et de l'Ukraine à une entrée dans l'Alliance...et il y a quelques années, quand d'anciens pays du Bloc de l'Est en sont devenus membres, presque simultanément à leur intégration à l'Union Européenne. Ou même, sujet déjà traité ici, dans le cadre de la polémique sur les éléments du bouclier anti-missile américain sur le point d'être déployés en Pologne et en République Tchèque.
murs de Berlin, invisibles cette fois mais pas moins dangereux"
Vladimir Poutine se pose ouvertement la question de savoir contre qui l'Otan continue à se développer aujourd'hui, alors que la menace soviétique, selon ses propres mots, "n'existe plus". Et alors qu'on parle beaucoup de menace asymétrique, de lutte contre le terrorisme, il est vrai que la logique de Bloc "fermé" peut paraître anachronique (notamment si l'on croit vraiment aux conclusions du futur Livre Blanc). Mais pas celle de coopération internationale concernant les sujets de défense. Certes l'OTAN est une héritière de la Guerre Froide, tant elle fédère derrière les USA les autres pays membres.
Mais Poutine a beau jeu de critiquer l'initiative menée par les Etats-Unis, alors que ce qui chagrine vraiment la Russie, c'est de voir sa sphère traditionnelle d'influence se réduire. En attendant, elle continue, à tort ou à raison, de s'opposer aux sanctions contre l'Iran, ou à ne pas reconnaître l'indépendance du Kosovo. En clair, elle tente de faire Bloc contre le "nouveau" Bloc de l'Ouest qu'elle dénonce. Qui vivra verra le contenu du prochain Livre Blanc, certainement publié autour de 2020 : un retour à la guerre d'attrition et à la course capacitaire ?
Bref, dans le même temps, le Partic Communiste de la Fédération de Russie s'élève contre le dernier opus d'Indiana Jones, situé en 1957, et qui voit le courageux aventurier américain aux prises avec des méchants "commies" qu'on croirait issus directement d'un Rocky ou Rambo des années 1980. Ainsi Andrei Andreyev déclare à l'Associated Press :
"It is very disturbing if talented directors want to provoke a new Cold War."
Ce à quoi Steven Spielberg avait déjà trouvé la réponse :
"When we decided the fourth installment would take place in 1957, we had no
choice but to make the Russians the enemies. World War II had just ended and the
Cold War had begun. The U.S. didn't have any other enemies at the time."
Bizarrement, même si dans le film transpire une sorte de parodie de ces histoires opposant des patriotes US oeuvrant pour le salut du monde libre face à des soviétiques mégalomanes et caricaturaux qui se substituent ainsi aux Nazis des trois premiers épisodes, on ne peut s'empêcher d'y voir une facilité. Mais après tout, ça fait partie du charme d'Indiana Jones, qui nous avait également, dans les Aventuriers de l'Arche Perdue, montré un personnage français sous son meilleur jour.
PS : Mon modeste blog personnel ne prétend absolument pas atteindre le même niveau, ni la même réactivité ou fréquence de publication que les blogs consacrés à la Défense de Libération ou du Point. J'écris quand je le peux (en ce moment plus que d'habitude), sans souci de coller à l'actualité ou à l'évènement du jour.
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