Dans son excellent blog, le journaliste Jean-Dominique Merchet nous informe que l'armée de terre va se doter d'un nouveau véhicule à chenilles à "haute mobilité", le suédois Hagglund et le singapourien STK Bronco étant en lice sur ce marché.
On apprend aussi que les Britanniques, qui possèdent déjà de tels véhicules, trouvent que leur consommation est élevée. Ceci appelle 3 remarques principales :
1)La mobilité d'une unité militaire quelle qu'elle soit est égale à la mobilité de son élément le moins mobile. Mettre à niveau un maillon est insuffisant si les autres ne suivent pas.
2) Mobilité tactique ne signifie pas mobilité opérationnelle : certes les chenilles améliorent le passage de certains types de terrains, mais quid du ravitaillement dû à la forte consommation en carburant ? Perdre de l'autonomie, c'est pénaliser la chaîne logistique (sans parler du coût économique), exposer des éléments vulnérables, perturber le déroulement des opérations...
3) Certes cela n'est pas lié directement à l'article, mais on ne peut que déplorer que le marché européen des véhicules terrestres soit encore aujourd'hui si fragmenté. A quand une consolidation dépassant les clivages nationaux, comme dans l'aéronautique (peut mieux faire), les missiles ou l'espace (ce sujet sera développé ultérieurement) ?
jeudi 21 février 2008
De la mobilité des chars...
Libellés :
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