Cette semaine je signale le blog Relations Internationales animé par Daniel Durand, chercheur et collaborateur de l'Institut de Documentation et de Recherche sur la Paix (IDRP), ancien secrétaire national du Mouvement de la Paix.
Le blog, lancé en mai dernier, traite avant tout des problématiques liées au désarmement (nucléaire, armes à sous-munitions) et à la promotion de la paix. De nombreux articles y sont consacrés au TNP. D'ailleurs, son titre devrait plutôt être "Culture de Paix" comme son URL l'indique.
Olivier Kempf en a déjà rendu compte ici. Je souhaite à ce titre faire une petite remarque sur le commentaire laissé par VonMeisten sur ce dernier, et notamment le "La guerre est un outil, une police d'assurance". Il me semble qu'aujourd'hui, à part chez quelques apprentis sorciers, la guerre ne peut être considérée comme un outil, ne serait-ce que par l'incertitude qui en découle. La guerre est une situation dans laquelle on est plongée, en l'ayant plus ou moins provoquée ou non, mais elle n'est l'assurance de rien. Au contraire, l'armée et la défense plus généralement sont elles des outils, qui doivent notamment permettre à la Nation et aux dirigeants politiques (avec d'autres outils) de faire face aux situations de guerre plus ou moins ouvertes, plus ou moins régulières et d'intensité variable. Qu'elles soient actuelles ou à venir, d'où l'importance de la réflexion stratégique et de l'anticipation, même quand on est un peu comme ces temps-ci en "attente stratégique". Et qu'étant donné la nature même de l'outil, l'inertie est très importante et les changements de cap pas évidents. La capacité à se défendre, à mener une guerre peuvent être considérés comme des outils, même si le "si vis pacem, para bellum" est par trop caricatural et doit nécessairement être nuancé d'un "si vis pacem, para pacem".
2 commentaires:
Intéressant, ce débat sur l'outil : la guerre, ou l'armée ?
En fait, je comprends vos deux points de vue. Bien sûr, l'armée est un outil... Mais dire que la guerre l'est aussi me semble exact : Et je ne peux partager l formule de tel président lorsqu'il disait "la guerre est toujours la plus mauvaise des solutions"... Parfois, on prend la décision de "faire la guerre", tout simplement parce qu'on est attaqué, par exemple... La guerre, résultat de la désignation de l'ennemi, résultat du fait politique.. La guerre peut être un "outil"...
Mais cela mériterait de plus longs développements que ces quelques lignes jetées ici "en réaction"...
Non, vraiment, ça mérite un débat.
Tiens, un petit billet sur AGS ?
Amitiés,
égéa
pour un billet construit sur le sujet, il me faudrait un peu plus de recul (mes quelques lignes sont également une "réaction").
Cependant, quand tu dis "parce qu'on est attaqué", c'est précisément pourquoi je parlais de la guerre comme d'une situation dans laquelle on est plongé, et dont on doit se sortir aux moyens de notre palette d'outils, militaires ou non.
Ma réaction portait aussi sur le côté "police d'assurance" de la guerre. Et là si pour le concept d'outil, en étant assez cynique, je peux comprendre, la police d'assurance, je ne la vois pas...par contre, je me répète, mais la défense et l'armée, elles, peuvent en être.
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