C'est un fait, les BRIC montent en puissance sur la scène internationale dans tous les domaines. Mais alors que Beijing a organisé les JO d'été en 2008, que Sotchi aura ceux d'hiver en 2014, que le Brésil organisera la Coupe du Monde de football en 2014 et Rio les JO en 2016, et que les trois pays collectionnent les trophées dans un grand nombre de disciplines (avec certes des spécialités plus ou moins marquées) l'Inde est curieusement un peu en dehors du sport mondial :
- aucune star ni performance dans les sports les plus médiatiques : football, tennis, athlétisme, basketball, gymnastique, ski, patinage, rugby, boxe...
- absence dans l'accueil des plus grandes manifestations, notamment les JO
Il faut dire que le pays s'intéresse surtout au cricket (qui, bien que très populaire dans de très nombreux pays, paie un peu son invisibilité en Occident hors de l'Angleterre et de l'Australie) et au hockey sur gazon, sport olympique au contraire du premier. Ou comment le Commonwealth survit notamment grâce au sport...
L'Inde voit l'importance prise par le sport dans le soft power, de même que l'impact en termes économique et financier (aidée en cela par le secteur privé, qu'il soit indien ou non). Il faut dire qu'une population de plus d'un milliard d'habitants ne peut pas laisser indifférentes les différentes instances du sport mondial ou les grands sponsors... Un peu comme ce qu'il s'est passé avec le football et l'Asie de l'Est dans les années 1990, jusqu'à la Coupe du Monde 2002.
Dehli prend donc le virage sportif, avec notamment l'arrivée de la F1 en 2011 (une écurie indienne, Force India, basée en Angleterre, existe depuis 2008) ainsi qu'une candidature annoncée pour les JO d'été de 2020. En attendant, le cricket se professionnalise, avec la création de l'Indian Premier League en 2008... déjà au coeur de scandales de corruption et de bisbilles diplomatiques avec le Pakistan, autre géant de ce sport, héritage britannique oblige.
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