Le président Obama a réuni vendredi et le weekend dernier son état-major afin d'évaluer l'opportunité d'envoyer de nouveaux renforts en Afghanistan. McChrystal, commandant américain sur ce théâtre, réclame 40 000 soldats en plus des 68 000 déjà présents, sous peine d'échec total de la contre-insurrection. C'est ce que résume Fareed Zakaria dans Newsweek :
Advocates of a troop increase act as if counterinsurgency is applied physics. General McChrystal's team, having done the mathematical calculations, has apparently arrived at the exact answer. There is no room for variation or middle courses. It's 40,000 troops or no counterinsurgency.
Et pour être tout à fait rigoureux, il s'agirait d'un énième surge : un peu plus de 25 000 soldats en janvier 2008, 48 000 à l'été 2008, 51 000 début 2009, avant la dernière augmentation du premier semestre. Depuis septembre, les réunions s'enchaînent à Washington sans que la stratégique pour la suite soit tranchée, entre les options McChrystal et Biden, qui mise plus sur un contre-terrorisme ciblé, nécessitant l'envoi supplémentaire de seulement 13 000 soldats.
Bref, ces beaux chiffres ne constituent pas pour autant une stratégie, ce qui avait fait écrire à un certain McChrystal, il n'y a pas si longtemps, que cette focalisation sur les nombres
misses the point entirely. The key takeaway is the urgent need for a significant change to our strategy and the way we think and operate.D'où malgré les améliorations de la situation qui ont pu être relevées, une question : comment faire pour qu'un renfort supplémentaire fonctionne là où les précédents n'ont pas été extrêmement efficaces ? Comment faire pour couper les Talibans afghans (et Al-Qaïda ?) de la population locale, de leurs approvisionnement logistique et de leurs appuis à l'extérieur du pays ? Et sur qui s'appuyer localement pour gagner en légitimité et en stabilité ?
Mais également, comment s'assurer que la population des pays de la coalition continue à soutenir cette guerre ? Apparemment, aux États-Unis, l'opinion semble approuver un nouveau surge, mais après les élections présidentielles rejouées, selon les derniers sondages.
As the Obama administration decides whether or not to send more U.S. troops to Afghanistan, the latest NBC/Wall Street Journal poll finds that a plurality of Americans now backs a troop increase, and a strong majority supports waiting on a decision until after the country conducts its presidential runoff election next month
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