A la Une

Mon Blog Défense

mardi 10 novembre 2009

Manoeuvres terrestres

Selon la Tribune datée du 29 octobre, le ministère de la Défense met la pression sur Thales pour que le systémier prenne le contrôle de Nexter, anciennement GIAT. Le DGA Laurent Collet-Billon a ainsi plaidé devant les députés pour la consolidation d'un pôle français de l'armement terrestre, et a rappelé que l'ancien PDG Denis Ranque avait une ambition forte de positionner son groupe comme le leader de l'intégration des systèmes terrestes et navals. Reste à voir ce que va faire Luc Vigneron, successeur de Raque et ancien PDG de... Nexter. D'autant que le feu vert de Dassault, actionnaire industriel de référence de Thales, et plutôt présent dans l'aéronautique, n'est pas acquis.



Reste que Nexter, fabricant du FA-MAS et du Leclerc, partie prenante du programme FELIN et, de même que Thales, de la future BOA (Bulle Opérationnelle Aéroterrestre), même avec ses bénéfices et son carnet de commandes plutôt rempli, garde une taille relativement modeste qui freine son développement international. Outre un rapprochement avec Thales, d'autres hypothèses d'alliances sont envisagées afin d'y pallier :
  • L'intégration par Nexter de TDA, l'ancien Thomson Armement, aujourd'hui propriété de... Thales
  • La piste de l'Allemand Rheinmetall (véhicules et armement terrestres)
  • Des coopérations avec le Belge FN Herstal (fusils, mitrailleuses, pistolets) sur le petit calibre, afin d'éviter une perte de savoir-faire chez Nexter
La France sur ce dossier essaie de jouer la bonne élève de l'UE en montrant des bonnes dispositions en faveur d'une rationnalisation de la Base Industrielle de Défense de niveau européen, du moins pour le terrestre. Il faut dire que depuis les achats réalisés par General Dynamics puis Bae Systems au début des années 2000, il reste une certaine marge de manoeuvre pour des rapprochements entre champions nationaux.

Partager cet article :

Facebook Twitter Technorati digg Delicious Yahoo Reddit Newsvine

2 commentaires:

Thibault Lam001 a dit…

Vous ne mentionnez pas où se place ACMAT, Panhard et d'autres dans ce schéma de possibilité de rapprochement. Il y a plusieurs acteurs militaires terrestres mineurs en France.

Le rapprochement avec la FN pose la question des derniers fabriquant d'armes légères dont l'on dispose mais nous enfermerait aussi dans une logique contre un industriel allemand.

Avec les allemands, sa serait presque un échange croisé, le terrestre aux allemands, le naval aux français. L'avantage du rapprochement franco-allemand est la possibilité d'écraser le reste de l'Europe, au sens littérale.

Le rapprochement de Thalès avec Nexter pose une logique lourde. Thalès se constituerait sur le même modèle que BAE System avec un électronicien et des plateformistes (terre, mer et l'air sous contrôle de Dassault). Cela aurait l'avantage d'avoir une lourde société sur la scène mondiale, mais cela réduirait aussi nos possibilités d'alliances en Europe.

Le dossier est riche de possibilité, c'est sur...

JGP a dit…

Vous avez raison mon article n'est pas complet sur le sujet de la BID terrestre en France/Europe.

Le DGA est actuellement plus ouvertement focalisé sur les grandes manoeuvres.

Je dois avouer que je suis charrette en ce moment, par contre mes colonnes vous sont ouvertes si ça vous tente de développer sur le sujet(à moins que vous n'ayez déjà un blog). Envoyez-moi un email (cf. mon profil) si vous êtes intéressé.