Alors que doit avoir lieu la semaine prochaine le LAAD 2009 (Latin America Aerospace & Defense) à Rio de Janeiro, au Brésil, projetons-nous dans le futur, fin septembre 2010 au Cap, où se déroulera l'AAD 2010 (Africa Aerospace & Defence). Le point commun de ces deux salons de défense est qu'ils sont les seuls de ce calibre sur leurs continents respectifs.
L'AAD, biennal, n'est certes pas du même acabit que ses équivalents européens ou asiatiques. Un signe parmi d'autres : le coût de location de l'espace y est moins élevé que pour le Dubai Airshow (par exemple, 370$/m² contre 520$/m² pour la mise à disposition d'un espace "nu", ou 30k$ contre 60k$ pour un chalet).
Il convient également de noter que son site officiel n'est pas référencé en première position par Google avec une recherche "AAD 2010". Il est cependant un rendez-vous de référence en Afrique, accueillant des exposants du monde entier qui souhaitent atteindre le marché sud-africain mais également ceux des autres pays du continent : aéronautique, défense (air, terre, mer, espace) et sécurité civile. L'édition de 2008 affichait d'ailleurs une progression de fréquentation de 25% par rapport à celle de 2006 : 400 exposants et 13000 visiteurs "business", avec notamment 80 délégations étrangères (dont 20 ministres de la défense, principalement africains).
Quelques exposants de l'édition 2008 : EADS, Boeing, BAE Systems, Dassault Aviation, Lockheed Martin, Honeywell, MBDA, Embraer, Northrop Grumman, Rosoboronexport mais également des acteurs majeurs sud-africains comme Armscor ou Denel (tous deux appartenant à l'état).
Et quelques absents : Thales (présent au travers d'African Defence Systems, filiale sud-africaine), Raytheon, United Technologies, General Dynamics.
Ce n'est peut-être que de l'affichage, mais les organisateurs, s'ils reconnaissent sans peine la moindre importance de l'AAD par rapport aux grands évènements internationaux, promeuvent son côté plus intimiste et donc peut-être plus propice à des échanges concrets entre participants.
D'une manière générale, les intérêts de ce type de salons pour les industriels ne sont pas très originaux : présentation des produits et services, recueil d'information très blanche sur la concurrence, visibilité à la fois auprès des visiteurs (notamment acheteurs et prescripteurs potentiels) mais également plus large par le biais de la couverture médias...Donc on dépense un peu (voire beaucoup) auprès d'une agence de communication afin d'avoir le plus beau stand, on rôde son discours commercial, souvent à base de superlatifs technologiques, on sort ses plus beaux spécimens du catalogue, on se prépositionne auprès des médias et en avant !
L'AAD, biennal, n'est certes pas du même acabit que ses équivalents européens ou asiatiques. Un signe parmi d'autres : le coût de location de l'espace y est moins élevé que pour le Dubai Airshow (par exemple, 370$/m² contre 520$/m² pour la mise à disposition d'un espace "nu", ou 30k$ contre 60k$ pour un chalet).
Il convient également de noter que son site officiel n'est pas référencé en première position par Google avec une recherche "AAD 2010". Il est cependant un rendez-vous de référence en Afrique, accueillant des exposants du monde entier qui souhaitent atteindre le marché sud-africain mais également ceux des autres pays du continent : aéronautique, défense (air, terre, mer, espace) et sécurité civile. L'édition de 2008 affichait d'ailleurs une progression de fréquentation de 25% par rapport à celle de 2006 : 400 exposants et 13000 visiteurs "business", avec notamment 80 délégations étrangères (dont 20 ministres de la défense, principalement africains).
Quelques exposants de l'édition 2008 : EADS, Boeing, BAE Systems, Dassault Aviation, Lockheed Martin, Honeywell, MBDA, Embraer, Northrop Grumman, Rosoboronexport mais également des acteurs majeurs sud-africains comme Armscor ou Denel (tous deux appartenant à l'état).
Et quelques absents : Thales (présent au travers d'African Defence Systems, filiale sud-africaine), Raytheon, United Technologies, General Dynamics.
Ce n'est peut-être que de l'affichage, mais les organisateurs, s'ils reconnaissent sans peine la moindre importance de l'AAD par rapport aux grands évènements internationaux, promeuvent son côté plus intimiste et donc peut-être plus propice à des échanges concrets entre participants.
D'une manière générale, les intérêts de ce type de salons pour les industriels ne sont pas très originaux : présentation des produits et services, recueil d'information très blanche sur la concurrence, visibilité à la fois auprès des visiteurs (notamment acheteurs et prescripteurs potentiels) mais également plus large par le biais de la couverture médias...Donc on dépense un peu (voire beaucoup) auprès d'une agence de communication afin d'avoir le plus beau stand, on rôde son discours commercial, souvent à base de superlatifs technologiques, on sort ses plus beaux spécimens du catalogue, on se prépositionne auprès des médias et en avant !
L'AAD est en quelque sorte le bébé du Department of Defence et de l'industrie (largement publique) aerospace & defense sud-africains, et l'un de ses objectifs avoués est de promouvoir les exportations et le développement d'alliances ou de partenariats avec des groupes étrangers.
Sa localisation est assez logique : l'Afrique du Sud est une des premières économies africaines, et la plus active dans le domaine de la défense (à titre indicatif, un budget de défense autour de 3,5 milliards de dollars). Ce dernier point est en partie dû à son isolement pendant l'apartheid, qui l'a poussé à développer son armée et son industrie de l'armement. Ses infrastructures et son niveau de développement économique lui permettent d'accueillir de grands évènements internationaux : coupes du monde de rugby en 1995, de football en 2010, et donc l'AAD.
Evidemment, l'objectif pour 2010 est de poursuivre le développement du salon...qui pourrait fortement dépendre de l'évolution de la crise économique mondiale. Mais le timing est bon, puisque si l'on en croit le FMI, le retour à la normale devrait pointer son nez dans le courant de l'année prochaine.
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Nota : une petite différence figure dans l'emploi de la forme britannique (logique, car langue officielle de l'Afrique du Sud), "Defence" pour l'AAD, alors que le standard international de facto est l'utilisation du "Defense" américain. Une exception notable est Eurosatory, le salon parisien.
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Voir aussi : quelques sites de salons aéronautiques et défense
- AAD
1 commentaire:
j'attends une édition du salon AAD en tunisie. beaucoup de sous traitants aéronautiques et spatiales s'y intérresssent !
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