Hervé Morin a annoncé hier à Munich (à l'occasion du sommet au cours duquel Joe Biden s'est exprimé sur le bouclier antimissile américain) l'installation d'un bataillon de la Bundeswehr, et plus précisément de la Heer (armée de terre) à Illkirch, près de Strasbourg, et donc tout proche de la frontière.
Comptant 600 à 700 hommes, il sera constitué de compagnies de reconnaissance, d'infanterie et de soutien. Il sera placé sous l'autorité de la Brigade Franco-Allemande (BFA), mise en oeuvre en octobre 1989 afin de promouvoir des rapprochements entre les deux pays en termes d'hommes, équipements et fonctionnement. La BFA compte aujourd'hui environ 2800 soldats allemands et 2300 français, stationnés dans le Sud de l'Allemagne. Elle est notamment intervenue à Sarajevo et à Kaboul.
Strasbourg, déjà siège de l'Etat-Major de l'Eurocorps (corps d'armée européen, comme son nom l'indique, dont fait partie la BFA), y voit, au-delà du symbole, une certaine compensation aux impacts de la nouvelle carte militaire, qui prévoit la fermeture de plusieurs casernes françaises dans la région et plus généralement dans l'Est.
D'autant que cette arrivée de soldats allemands en France s'accompagne du rapatriement du 16e bataillon de chasseurs de Sarrebourg (environ 1000 hommes) à Bitche (Lorraine), qui doit perdre son régiment d'infanterie.
Guerres & Histoire n°81. Magazine.
Il y a 7 heures
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