Non, je ne parlerai pas ici du mécontentement actuel au sein de l'armée française, mais du billet des correcteurs du Monde à l'occasion des défilés militaires d'aujourd'hui :
Paradoxe : anciennement paradoce ; “contradiction”. Reprise, à la fin du Moyen Age, du grec paradoxos, “contraire à l’opinion commune”. Quoi de plus paradoxal que le défilé militaire du 14-Juillet ? Imaginons qu’une foule armée s’assemble devant une prison parisienne dans le but de la prendre d’assaut et d’en libérer les détenus (exactement ce qui s’est passé le 14 juillet 1789). Les forces armées interviendraient plus que probablement pour la disperser, et c’est d’ailleurs pour cela qu’elles existent. Et voilà que l’armée d’aujourd’hui “commémore” un événement que ses prédécesseurs n’étaient pas parvenus à empêcher : un peu comme si Mme Boutin conduisait un char à la gay pride.
Or ceci est en partie inexact. La fête nationale française, instaurée en 1880, ne commémore pas directement la prise de la Bastille de 1789, mais la Fête de la Fédération, tenue le 14 juillet 1790, qui elle-même célébrait (inconsciemment) l'évènement susmentionné.
Sur le Champ de Mars, près de 100 000 Parisiens, dont des députés de l'ensemble des 83 départements, Talleyrand et le Roi Louis XVI, se réunissent à l'initiative de La Fayette, pour marquer l'unité et la réconciliation de tous les Français, sous le signe de la Constitution.
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