L'intelligence se déplace de plus en plus du système d'arme vers la munition. Dernier exemple en date, les obus d'artillerie de Raytheon et BAE Systems Excalibur guidés par GPS déployés en Afghanistan fin février 2008 (expérimentés en Irak dès l'été 2007).
L'objectif de ces "munitions intelligentes" est bien entendu l'optimisation de la précision de tir (erreur circulaire 6 fois plus faible qu'un obus classique pour une portée de 50 km pour les Excalibur). Ceci permet entres autres de diminuer les dommages collatéraux, les tirs fratricides et la consommation de munitions, aspect très important de la logistique militaire, et donc impactant fortement la mobilité.
Le fait de rendre les munitions auto-guidées rend possible le "shoot and forget", c'est-à-dire le fait que l'arme et la plate-forme qui la supporte (et les personnes qui la pilote) puisse se concentrer sur une autre cible ou une manoeuvre dès le tir effectué, ce qui augmente sensiblement son efficience : on quitte le "une plate-forme contre une cible" pour le "une munition contre une cible". Ceci autorise également une plus grande versatilité des plates-formes, pouvant dès lors embarquer un plus grand nombre de munitions différentes (par exemple les avions de combat) pour des missions plus variées.
Ceci permettra pourquoi pas, d'envisager une baisse des coûts des plates-formes (ce qui il est vrai, n'est pas la tendance actuelle dans l'industrie de l'armement -cf le F35, les chars...) mais également d'ouvrir plus grande la porte aux drones, à l'intelligence nécessairement moins grande que les véhicules pilotés.
Enfin, il ne faut pas oublier que la précision a priori d'un tir ne diminue pas l'importance des moyens de reconnaissance permettant d'évaluer les dégâts de ce tir.
dimanche 16 mars 2008
L'essor des munitions intelligentes
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