Je viens d'achever la lecture d'un bien bel ouvrage, Montrer la guerre ? Information ou propagande, de Laurent Gervereau (Isthme éditions, 2006).
Comportant de très nombreuses photos du XIXème siècle à nos jours, il revient en profondeur sur les différents aspects de la représentation photographique de la guerre, et interroge, comme son titre l'indique, l'oscillation entre information et propagande. Car l'image n'est jamais objective, quelle que soit l'intention de son auteur.
Principalement centré sur la Première Guerre Mondiale (notamment grâce au fonds iconographique de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne), il la met en parallèle avec des conflits plus actuels, dévoilant des stéréotypes de "mise en scène" qui ont su traverser les âges. Et aussi un certain paradoxe : à notre époque de l'omniprésence de l'image, de l'Internet et des chaînes d'information en continu, il semble de plus en plus difficile de voir la guerre au plus près. L'âge d'or du reporter de guerre est bien révolu.
Sont passés en revue des sujets aussi divers que la préparation de la guerre, l'assaut, la mort, les blessés, la figure du chef de guerre, la mobilisation des civils, les prisonniers, les guérillas, les démonstrations technologiques ou la propagande. Avec à chaque fois, une étude des causes, des effets et des limites de l'image ; et souvent, une rencontre entre Histoire et histoire personnelle, intime.
Très intéressante également est la comparaison qui est faite avec la peinture et le dessin, seuls moyens visuels de représenter les combats avant l'arrivée de la photographie. On regrettera que certains commentaires très intéressants portent sur des photos ou oeuvres non repris dans l'ouvrage, ce qui frustre un peu le lecteur.
Principalement centré sur la Première Guerre Mondiale (notamment grâce au fonds iconographique de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne), il la met en parallèle avec des conflits plus actuels, dévoilant des stéréotypes de "mise en scène" qui ont su traverser les âges. Et aussi un certain paradoxe : à notre époque de l'omniprésence de l'image, de l'Internet et des chaînes d'information en continu, il semble de plus en plus difficile de voir la guerre au plus près. L'âge d'or du reporter de guerre est bien révolu.
Sont passés en revue des sujets aussi divers que la préparation de la guerre, l'assaut, la mort, les blessés, la figure du chef de guerre, la mobilisation des civils, les prisonniers, les guérillas, les démonstrations technologiques ou la propagande. Avec à chaque fois, une étude des causes, des effets et des limites de l'image ; et souvent, une rencontre entre Histoire et histoire personnelle, intime.
Très intéressante également est la comparaison qui est faite avec la peinture et le dessin, seuls moyens visuels de représenter les combats avant l'arrivée de la photographie. On regrettera que certains commentaires très intéressants portent sur des photos ou oeuvres non repris dans l'ouvrage, ce qui frustre un peu le lecteur.
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