Je signale le huitième numéro de la revue Sécurité Globale de Choiseul Éditions, qui consacre un dossier (environ 100 pages) à la "privatisation de la guerre", c'est-à-dire au recours aux Sociétés Militaires Privées par les armées nationales.
Sommaire du dossier :
La conception française de l'appui stratégique, entretien avec Jean-Louis Rotrubin, PDG de Défense Conseil International
Politique d'externalisation : l'enjeu des sociétés d'appui stratégique, par Olivier Lubac et Luc Viellard, membres de la Compagnie Européenne d'intelligence stratégique
Armées et sociétés militaires privées en Irak : de l'amalgame à la symbiose, par George-Henri Bricet des Vallons, chercheur à l'Institut Choiseul et collaborateur de DSI-Technologies (également coordinateur du dossier)
Après la guerre d'Irak, quel avenir pour les sociétés militaires privées ?, par Philippe Chapleau, journaliste au service politique de Ouest-France et auteur de nombreux ouvrages, notamment Mercenaires SA (1998, Desclée de Brouwer) et Sociétés militaires privées. Enquête sur les soldats sans armées (2005, Le Rocher)
Les relations houleuses entre SMP et tenants de la doctrine de contre-insurrection, par Christian Olsson, chercheur associé au Centre d'Etudes sur les Conflits, au C2SD et au CREC/Saint-Cyr, égaement doctorant à l'IEP Paris
Le bel avenir de la privatisation, par Tanguy Struye de Swielande, professeur à l'UCL et aux facultés universitaires catholiques de Mons ainsi qu'à l'École Royale Militaire
L'économisation de la Bundeswehr : de la modernisation à l'externalisation, en passant par la privatisation ?, par Christophe Pajon, chercheur au CReA, enseignant à l'IEP Toulouse et à l'EOAA, et Jan Stöber, business analyst chez EADS Defense & Security
Sommaire du dossier :
La conception française de l'appui stratégique, entretien avec Jean-Louis Rotrubin, PDG de Défense Conseil International
Politique d'externalisation : l'enjeu des sociétés d'appui stratégique, par Olivier Lubac et Luc Viellard, membres de la Compagnie Européenne d'intelligence stratégique
Armées et sociétés militaires privées en Irak : de l'amalgame à la symbiose, par George-Henri Bricet des Vallons, chercheur à l'Institut Choiseul et collaborateur de DSI-Technologies (également coordinateur du dossier)
Après la guerre d'Irak, quel avenir pour les sociétés militaires privées ?, par Philippe Chapleau, journaliste au service politique de Ouest-France et auteur de nombreux ouvrages, notamment Mercenaires SA (1998, Desclée de Brouwer) et Sociétés militaires privées. Enquête sur les soldats sans armées (2005, Le Rocher)
Les relations houleuses entre SMP et tenants de la doctrine de contre-insurrection, par Christian Olsson, chercheur associé au Centre d'Etudes sur les Conflits, au C2SD et au CREC/Saint-Cyr, égaement doctorant à l'IEP Paris
Le bel avenir de la privatisation, par Tanguy Struye de Swielande, professeur à l'UCL et aux facultés universitaires catholiques de Mons ainsi qu'à l'École Royale Militaire
L'économisation de la Bundeswehr : de la modernisation à l'externalisation, en passant par la privatisation ?, par Christophe Pajon, chercheur au CReA, enseignant à l'IEP Toulouse et à l'EOAA, et Jan Stöber, business analyst chez EADS Defense & Security
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Le dossier dresse un portrait relativement complet (avec de nombreux chiffres et exemples) du phénomène des Sociétés Militaires Privées, notamment aux États-Unis, en France (en explicitant l'influence des RGPP) et en Allemagne (et dans une moindre mesure au Royaume-Uni). Sont évoqués les différents domaines d'intervention passés, présents et futurs (?) de ces sociétés auprès des forces nationales de défense (en séparant bien les activités de soutien au sens large et celles de coercition), les problèmes et échecs rencontrés, les aspects financiers ainsi que les différences d'appréciation d'un côté et de l'autre de l'Atlantique. Bien sûr l'exemple irakien, et cela est bien visible dans les titres, se taille la part du lion, même si, à juste titre, il est rappelé que le territoire national est un terrain de chasse privilégié.
Les différent articles ne rentrent pas tous dans le même détail, notamment en ce qui concerne la prospective ou les risques/points d'attention liés au recours aux SMP : légitimité, contrôle, compétences, relation avec l'armée régulière, fidélisation des ressources humaines, responsabilités, coûts, réversibilité...aussi les redites sont presque imperceptibles.
Je recommande la lecture de l'ensemble du dossier, et particulièrement des contributions de Georges-Henri Bricet des Vallons (qui aborde en profondeur la dimension économique et la dépendance de l'Etat US vis-à-vis des contractors) et d'Olivier Lubac/Luc Viellard (qui s'intéresse aux évolutions possibles du périmètre privatisé en France).
Le constat qui en ressort est que malgré les échecs patents et retentissants qui ont pu avoir lieu en Irak notamment, les SMP vont être appelées à voir leurs débouchés s'élargir, dans un contexte d'intrication croissante entre parties prenantes publiques/étatiques d'une part, et privées d'autre part. D'où la nécessité d'établir un cadre précis de recours à et de contrôle strict de ces sociétés.
Les différent articles ne rentrent pas tous dans le même détail, notamment en ce qui concerne la prospective ou les risques/points d'attention liés au recours aux SMP : légitimité, contrôle, compétences, relation avec l'armée régulière, fidélisation des ressources humaines, responsabilités, coûts, réversibilité...aussi les redites sont presque imperceptibles.
Je recommande la lecture de l'ensemble du dossier, et particulièrement des contributions de Georges-Henri Bricet des Vallons (qui aborde en profondeur la dimension économique et la dépendance de l'Etat US vis-à-vis des contractors) et d'Olivier Lubac/Luc Viellard (qui s'intéresse aux évolutions possibles du périmètre privatisé en France).
Le constat qui en ressort est que malgré les échecs patents et retentissants qui ont pu avoir lieu en Irak notamment, les SMP vont être appelées à voir leurs débouchés s'élargir, dans un contexte d'intrication croissante entre parties prenantes publiques/étatiques d'une part, et privées d'autre part. D'où la nécessité d'établir un cadre précis de recours à et de contrôle strict de ces sociétés.
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