Le Ministère de la Défense japonais a publié vendredi 17 juillet son Livre Blanc annuel, dont une traduction est disponible sur la version anglophone de son site.
Ce qu'il faut en retenir (au-delà des mesures de protection récurrentes et impliquant directement la population), c'est que le Japon et sa force d'autodéfense s'inquiètent des agissements de leurs voisins, et principalement :
- la Corée du Nord, ses missiles balistiques et son programme nucléaire
- la Chine et le développement très rapide de son armée : notamment de sa flotte maritime et sous-marine, qui se muscle aussi en termes de défense anti-aérienne et de missiles antinavires, et dont les navires sont de plus en plus aperçus autours d'îlots de l'Est de la Mer de Chine, près des côtes japonaises
- la Russie et...sa marine (rappelons-le, le Japon est quand même constitué d'îles) qui se modernise et qui croise de plus en plus autour de la frontière maritime japonaise, y compris sous la surface. Et inutile de rappeler que Japon et Russie ont une relation de voisinage passablement tendue sur la souveraineté de certains territoires
Face à ces puissances nucléaires (réelles ou supposées), le Japon, qui est dans le domaine militaire, et relativement à sa puissance économique, un nain, exprime la volonté de renforcer sa défense :
- avec notamment un programme spatial ambitieux, et qui depuis l'an dernier peut être utilisé militairement
- en réaffirmant et en renforçant la coopération avec les États-Unis, particulièrement autour de la défense antimissile, sans oublier l'USFJ (US Forces Japan)
- en conduisant une réforme du Ministère de la Défense et des forces d'autodéfense, coupables selon le rapport de plusieurs écarts de conduite dans les années passées qui ont entamé leur crédibilité et le lien avec la population
- en développant sa présence maritime dans ses eaux territoriales, notamment autour d'Okinawa
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